Constantinople
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Contient : création (4)(...) La «ville de Constantin» et sa fondation Peu de souverains ont fait l'objet de discussions aussi passionnées que Constantin. Lacréationde Constantinople n'a pas échappé à ces controverses: l'empereur a-t-il voulu remplacer Rome, ou la dédoubler, ou simplement laisser après lui une grande cité qui portât son nom? (...)
Certains esprits tâchent d'appliquer à cette fin la méthode d'Aristote, sa logique et ses conceptions scientifiques, jetant ainsi les bases de la scolastique: c'est le cas de Jean Philoponos, païen converti, qui réfuta la théorie de l'éternité du monde (De lacréationdu monde) , et de Léontios de Byzance (475 env.-542), qui chercha une formulation philosophique du dogme des deux natures du Christ. (...)
Pourtant, la documentation conservée est très lacunaire et elle n'est pas représentative de l'ensemble de lacréationartistique. Les monuments de Constantinople ont beaucoup souffert des destructions, plus que ceux des provinces et de la périphérie du monde byzantin. (...)
L'art constantinopolitain se trouvait donc en présence d'un vocabulaire décoratif prestigieux et de marchés déjà constitués sur les rives de la mer Noire et de la Méditerranée. Avec lacréationde la nouvelle capitale, la production s'amplifia et se diversifia, particulièrement celle de Proconnèse pour qui la construction de Constantinople constituait un marché d'une rare ampleur. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...