Constantinople
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Contient : domination (8)(...) Toute l'habileté diplomatique de Nicolas, qui alla jusqu'à concéder à Syméon le titre d'empereur des Bulgares et à le couronner, ne put empêcher le conquérant bulgare d'étendre sadominationsur tous les Balkans. La situation changea lorsque Romain Lécapène, drongaire de la flotte, se fut imposé comme coempereur en 920. (...)
Chose curieuse, ce fut la décadence même de l'Etat byzantin qui aida à sa survie: dans un pays où les forces centrifuges l'emportaient désormais sur la volonté centralisatrice d'un pouvoir affaibli, il ne suffisait plus de frapper à la tête et de s'emparer de la capitale pour voir l'ensemble de l'Empire tomber sous ladominationdu conquérant. Ses parties les plus éloignées de Constantinople, à l'est la région de Trébizonde, à l'ouest l'Epire, restèrent grecques et se constituèrent en royaumes indépendants. (...)
Dans ces conditions, Byzance ne pouvait qu'assister impuissante au duel qu'allaient bientôt se livrer les Turcs et les Serbes pour ladominationdes Balkans, certaine de figurer de toute manière dans le butin du vainqueur. Les voyages qu'avait faits Jean V en Occident pour y quêter du secours ne lui avaient rapporté que des humiliations: à Venise, il fut même emprisonné comme débiteur insolvable. (...)
Cet essor atteint son apogée au XIe siècle et dans la première moitié du XIIe, phase peut-être la plus accomplie, la plus raffinée de l'art de Byzance, tandis que, dans la seconde partie du XIIe siècle, des innovations capitales se produisent, qui portent en germe les transformations ultérieures. Après la coupure de ladominationlatine (1204-1261), pendant laquelle l'évolution se poursuit hors des frontières de l'Empire, une ultime Renaissance, culturelle et artistique, s'épanouit sous les Paléologues (1261-1453) et l'art de Byzance rayonne alors sur un très vaste territoire. (...)
Style « dynamique » et approche monumentale nouvelle coexistent dans le décor de haute qualité récemment découvert à Thessalonique, dans l'église Hosios-David. L'époque de ladominationlatine (1204-1261) : Tout en conservant son prestige de métropole artistique, Constantinople perd, au XIIIe siècle, son rôle de chef de file. (...)
ani) ou de Bulgarie (Bojana, 1259), décorées par des peintres grecs, dont l'origine - Constantinople, Thessalonique ou Nicée - reste difficile à déterminer. Plusieurs décors ont été également réalisés en Grèce, alors sousdominationfranque, et quelques-uns en Asie Mineure. L'évolution, sensible dès la fin du XIIe siècle, vers un style plus monumental, aux grandes figures nobles et calmes, se confirme au début du XIIIe dans l'église de la Vierge de Studenica (1208-1209). (...)
La dernière phase, plus maniériste, de la peinture à l'époque des Comnènes est également représentée par un chef-d'oeuvre: L'Annonciation du Sinaï, remarquable par sa technique raffinée, l'élégance des figures et leur richesse émotionnelle. Ladominationlatine (1204-1261) n'a pas interrompu la production d'icônes et toute une série de pièces, plus ou moins marquées d'influences occidentales (icônes dites « des Croisés »), est actuellement l'objet de discussions entre spécialistes qui tentent de déterminer les centres de production (Jérusalem, Acre, la Syrie, le Sinaï ou Chypre) et l'origine des peintres (latins - italiens et français surtout - ou « orientaux »). (...)
Chatzidakis) ou de Frangos Catelanos, sur lesquelles les archives, qui nous font défaut pour la période proprement byzantine, nous livrent maints renseignements. Nous pouvons ainsi étudier les mécanismes du marché de l'oeuvre d'art dans la Crète sousdominationvénitienne, lorsque les madonieri de Candie pouvaient peindre pour leur clientèle italo-grecque à la grecque ou à l'italienne. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...