Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : fin (42)(...) Si l'empereur avait simplement voulu créer en Orient une base stratégique inexpugnable, il n'aurait pas conçu pour elle un plan aussi colossal, il n'aurait pas cherché à y attirer en masse de nouveaux habitants - en particulier des membres du Sénat romain - en étendant à son sol les privilèges de l'ancienne Rome, tels que le ius italicum et l'annone, cette dernière attribuée à tout possesseur d'un immeuble nouvellement bâti. Commencée probablement dès lafinde 324, date de la consécration de son sol, la ville - trop hâtivement édifiée d'ailleurs, et encore loin d'être terminée - fut inaugurée le 11 mai 330 en une cérémonie païenne et chrétienne à la fois. (...)
L'annone disparaîtra au VIIe siècle, mais l'éparque restera responsable du ravitaillement de la ville. D'autre part, la disparition de la préfecture du prétoire (findu IXe s.) fait de la juridiction de l'éparque la plus haute de l'Empire: il s'installe au prétoire et préside même, jusqu'au XIe siècle, le tribunal de l'empereur en l'absence de celui-ci. (...)
BYZANCE La délimitation dans le temps de l'Empire byzantin a toujours été flottante. Non pour la date de safin: l'Empire est mort avec son dernier souverain, Constantin XI, au matin de la chute de Constantinople, le 29 mai 1453, sur la brèche de la porte Saint-Romain. (...)
Les deux éléments essentiels à l'aide desquels s'est formée la monarchie de caractère proprement byzantin apparaissent dès le règne de Constantin. Le premier est lafindu conflit entre le christianisme et le pouvoir impérial; il faudra moins d'un siècle depuis les édits de tolérance pour qu'une étroite alliance de l'un et de l'autre devienne une des bases de l'Etat. (...)
On pourrait dire, en forçant à peine le sens des mots, que l'art du Moyen Age a été « byzantin » dans la plupart de ses manifestations jusqu'à lafinde l'époque romane, en Occident, de même que, plus à l'est, Byzance se survit dans le domaine de l'art sacré, jusqu'à nos jours pratiquement. (...)
C'est que l'Empire manquait d'hommes, non seulement du fait de la dénatalité (qui se fera sentir au moins jusqu'à lafindu VIe siècle), mais aussi parce que le régime dominant était celui de la grande propriété, très peu favorable au recrutement militaire. (...)
Les troubles qui suivirent ce pronunciamento , et auxquels Phocas ne sut répondre que par un régime de terreur, favorisèrent l'invasion des Perses par la Cappadoce, des Slaves et des Avars par le Danube. En 610, à lafinde sa troisième et dernière phase, l'Empire romain d'Orient, encore solide intérieurement, semblait devoir être bientôt écrasé sous la double pression de l'Asie et de l'Europe barbare. (...)
Quand l'empereur mourut, quatre ans après la grave défaite de Myrioképhalon infligée par le sultan d'Iconium Kilidj Arslan, il n'avait guère que des ennemis en Occident, et il laissait un Etat épuisé où les charges militaires accablantes dévoraient progressivement toutes les sources de revenus.Finde l'Empire grec : Il ne fallut qu'un quart de siècle pour que, après trois règnes si brillants, l'Empire grec non seulement perdît toute sa puissance, mais fût rayé de la carte. (...)
Les Paléologues et la chute de Byzance (1261-1453) : En faisant aveugler le petit Jean IV, héritier légitime des Lascaris, Michel VIII installait à Byzance une dynastie qui devait durer jusqu'à lafinde l'Empire. L'histoire de cette dynastie comporte deux parties: les vingt ans de règne de Michel VIII lui-même, qui semblèrent inaugurer une nouvelle période de puissance et de grandeur pour l'Empire, et une décadence de près de deux siècles qui aboutit à sa disparition définitive. (...)
Il ne put ni s'opposer aux progrès du roi serbe Miloutine en Macédoine, ni intervenir dans la guerre entre Venise et Gênes qui finirent par s'entendre aux dépens de Byzance, ni se défendre du fléau catalan; du moins affermit-il l'autorité impériale en Morée et récupéra-t-il quelques territoires en Epire et en Thessalie. Lafinde son règne fut troublée par une guerre civile que provoqua l'ambition de son petit-fils Andronic, et où il finit par perdre sa couronne. (...)
L'Occident utile et détesté : Désormais il ne reste à jouer qu'une seule carte à l'Etat byzantin, et elle sera jouée, toujours avec les mêmes déceptions, sous Jean V, sous Jean VIII, sous Constantin XI: la carte de l'Occident. Au pape seul Byzance a encore quelque chose à offrir: lafindu schisme et l'union avec Rome, en échange d'un secours sous la forme d'une croisage contre les Turcs organisée par Rome. (...)
On peut en dire autant des poètes profanes: auteurs de petites épopées dans le goût alexandrin, comme Tryphiodore, ou Colouthos, qui versifia (findu Ve siècle?) L'Enlèvement d'Hélène ; épigrammatistes surtout. L'épigramme est peut-être le seul genre de poésie profane qui soit resté en honneur jusqu'à lafinde la période byzantine. Elle connaît un regain de faveur au VIe siècle, grâce au cercle littéraire réuni autour d'Agathias le Scolastique (536-582 env. (...)
Loin de proscrire la philosophie, l'époque pré-byzantine lui a ouvert une nouvelle carrière en l'appelant à fournir une base rationnelle aux doctrines qui s'affrontaient dans les grandes batailles dogmatiques. Certains esprits tâchent d'appliquer à cettefinla méthode d'Aristote, sa logique et ses conceptions scientifiques, jetant ainsi les bases de la scolastique: c'est le cas de Jean Philoponos, païen converti, qui réfuta la théorie de l'éternité du monde (De la création du monde) , et de Léontios de Byzance (475 env. (...)
Il n'y a pas d'historiens; du moins, à défaut d'un Procope, les campagnes d'Héraclius ont-elles trouvé leur Homère en la personne de Georges Pisidès, dont les poèmes patriotiques, notamment l'Héracliade , d'une facture très traditionaliste, ont connu un succès durable. Vers lafinde cette période, donc à la veille de la renaissance macédonienne, paraît aussi une poétesse de valeur, Cassia. (...)
Renaissance des lettres (843-1025) : Avec la dynastie macédonienne commencent pour les lettres byzantines des temps meilleurs, annoncés dès lafinde la période précédente par la réorganisation de l'Université sous Théophile, puis sous Bardas, ministre de Michel III. (...)
L'histoire aussi subit l'influence de Constantin VII; mais c'est parce que celui-ci met les historiens au service de la propagande impériale: c'est le cas des « continuateurs de Théophane », parmi lesquels Constantin VII lui-même, auteur d'une Vie de Basile Ier , et de Joseph Génésios, qui écrit quatre Livres des Rois (de Léon V à Basile Ier); leur objectivité est évidemment sujette à caution. A lafindu Xe siècle, Léon le Diacre (né en 950), dans ses dix livres qui vont de 959 à 976, fait preuve d'une impartialité et d'une intelligence qui sont d'un véritable historien; son style fleuri et compliqué est imité d'Agathias. (...)
Mais elle se teinte volontiers de romanesque et de fantastique: certaines biographies sont de purs romans, comme la Vie de saint Théodore d'Edesse, la Vie de saint Léon de Catane, et surtout la Vie de saint André le Fou par le prêtre Nicéphore (début du Xe s.) qui est même un roman d'anticipation, car on y trouve un étonnant récit de lafindu monde. On doit enfin signaler à cette époque la naissance d'une littérature populaire, favorisée par l'effacement de la littérature monastique, et aussi par les exploits militaires des souverains macédoniens, car elle se manifeste surtout par les chansons acritiques , sortes de cantilènes épiques célébrant les exploits des héros de la frontière, les acrites . (...)
La chronographie, en tant que genre distinct de l'histoire, ne dépasse pas le siècle des Comnènes. Elle n'est d'ailleurs plus le monopole des moines: Jean Skylitzès (mort à lafindu XIe s.), qui continue Théophane à partir de 811, est un haut fonctionnaire. On essaie aussi de varier le genre avant de l'abandonner définitivement. (...)
-1472), élève de Pléthon, platonicien tolérant qui essaya de prouver que les deux systèmes étaient complémentaires. Les derniers historiens de Byzance sont contemporains de safintragique. Deux d'entre eux l'ont racontée en patriotes: ce sont Doukas (Chronique des années 1341-1462) et Georges Phrantzès (1401-1478), ancien secrétaire de Manuel II (Chronique des années 1413-1477); tous deux, surtout le premier, écrivent dans une langue proche de la langue parlée. (...)
Ainsi l'auteur de Phlorios et Platziaphlora ne fait qu'adapter la version toscane de Flore et Blanchefleur (findu XIVe s.), et celui de l'Achilléide (début du XVe s.) connaît les romans de la Table ronde. Même le thème du Roman de Bélisaire est venu d'Occident. (...)
De dimensions plus réduites et sans tribunes, le catholicon (église conventuelle) du monastère de la Dormition à Nicée (findu VIIe s.) est de conception semblable: les piliers porteurs repoussent aussi les nefs latérales vers l'extérieur, mais les annexes du sanctuaire, exceptionnellement larges, rachètent le décalage. (...)
Sont encore bâties des basiliques à coupole, dont Nicée et Myra fournissent de bons prototypes et qui comprennent un carré central (aux angles, de gros piliers d'angle; entre eux, sur trois côtés, deux colonnes) ceinturé sur trois côtés par les deux nefs et le narthex: l'église de la Pammakaristos (XIVe s., Fethiye Camii), Gül Camii (Sainte-Théodosie?, env. 1100-1150), Saint-André in Krisei (findu XIIIe s., Koca Mustafa Pa?a Camii), l'église sud de Fenari Isa Camii (env. 1300) en sont de bons exemples. (...)
a Camii], XIIe siècle), ou équerres maçonnées (Atik Mustafa Pa?a Camii, Xe-XIe siècle; Kalenderhane Camii,findu XIIe siècle, Panayia Kyriotissa [?]). Il peut être composé, lorsque les supports sont au nombre de six, par dédoublement des supports orientaux. (...)
Des triconques, particulièrement au Mont-Athos (Lavra, début du XIe s., où les conques sont un ajout) et des tétraconques (Peristera, 871, et Saints-Apôtres d'Athènes,findu Xe s.) complètent cet éventail de formes. A la souplesse des lignes constantinopolitaines s'oppose en Hellade une prédilection pour les surfaces rectilignes ou triangulaires. (...)
L'absence de toute figure humaine et la fréquence des images de la croix et des motifs décoratifs correspondent à une tradition protobyzantine, qui s'est perpétuée parfois, dans des régions reculées, après lafinde l'iconoclasme. L'époque des Macédoniens et des Comnènes (IXe-XIIe s.) : A la suite de la crise iconoclaste, un système cohérent de décoration d'église, dont les principes de base resteront à peu près immuables, est élaboré et mis en place à Constantinople. (...)
Kilise) ou à Chypre (Saint-Nicolas du Toit, près de Kakopétria) offrent des variantes du même style. Une tendance nouvelle apparaît, à lafindu XIe siècle, dans les mosaïques de Daphni, près d'Athènes, caractérisée par le classicisme et l'élégance des figures et une facture souvent plus linéaire, qui annonce l'évolution stylistique ultérieure. (...)
La recherche d'élégance décorative conduira, dans les dernières décennies du siècle, aux exagérations maniéristes et aux raffinements un peu artificiels du style dit dynamique, qui sera très populaire à Byzance et hors des frontières de l'Empire (Saints-Anargyres de Castoria, Kurbinovo, Pérachorio à Chypre, Monreale en Sicile). Originaire de Constantinople, ce style connaît une variante « art nouveau » ou «finde siècle », dont témoignent les peintures de Saint-Hiérothée, près de Mégare (Attique), de Chypre (ermitage de Saint-Néophyte à Paphos, Lagoudéra), de Géraki (Evanguélistria) ou de l'Episkopi du Magne. En réaction à ces tendances apparaît, à lafindu XIIe siècle, un style plus monumental, aux figures plus calmes, plus classiques, au modelé plus pictural (Saint-Jean le Théologien à Patmos, Saint-Démétrius à Vladimir). (...)
Plusieurs décors ont été également réalisés en Grèce, alors sous domination franque, et quelques-uns en Asie Mineure. L'évolution, sensible dès lafindu XIIe siècle, vers un style plus monumental, aux grandes figures nobles et calmes, se confirme au début du XIIIe dans l'église de la Vierge de Studenica (1208-1209). (...)
Les deux icônes bilatérales d'Ohrid (Vierge /Annonciation , Christ /Crucifixion ), Les Douze Apôtres (musée Pouchkine des Beaux-Arts, Moscou), l'icône de Poganovo (Galerie nationale, Sofia), L'Hospitalité d'Abraham (musée Bénaki, Athènes) sont, parmi bien d'autres, des exemples représentatifs de l'art de cette période. A lafindu XIIIe siècle et au début du XIVe, les ateliers de la capitale produisirent également, pour une clientèle riche et raffinée, des icônes en mosaïque, de petites dimensions et d'une grande virtuosité technique (Crucifixion , Staatliche Museen, Berlin; Annonciation du Victoria and Albert Museum de Londres; Diptyque des Douze Fêtes de l'Opera del Duomo à Florence, etc. (...)
En revanche, les plus anciens psautiers à illustrations marginales, qui ont été souvent datés de cette époque, sont généralement considérés aujourd'hui comme postérieurs à lafinde l'iconoclasme. Plusieurs manuscrits précieux, produits dans les ateliers de la capitale aux IXe et Xe siècles, sont marqués par l'esprit de renouveau classique, qui caractérise les oeuvres issues des cercles de lettrés de la cour et du patriarcat à l'époque de la dynastie macédonienne (Bibl. (...)
, ms. gr. 74; British Library, Londres, Add. 19352). Tout un groupe de manuscrits de petit format, de lafindu XIe siècle, présentent des figures minuscules et élancées, associées à une riche ornementation, dont la palette émaillée rappelle les pièces d'orfèvrerie (Bibl. (...)
Un groupe important, jadis localisé à Nicée, dans l'entourage de la cour impériale, et daté de la seconde partie du XIIIe siècle, est à présent rajeuni (findu XIIe-début XIIIe s.) et attribué à Chypre ou à la Palestine. L'analyse codicologique et paléographique, l'étude des ornements et du style ont aussi permis récemment de regrouper une quinzaine de manuscrits, datant de lafindu XIIIe siècle, exécutés presque tous à Constantinople, dans le même scriptorium. Quelques oeuvres du XIVe siècle se distinguent encore par la beauté de leurs miniatures, témoignant du haut niveau qu'a pu atteindre parfois l'enluminure sous les Paléologues (OEuvres théologiques de Jean Cantacuzène, Bibl. (...)
Dans d'autres régions où prédominait le calcaire (Egypte, Syrie du Nord, Lycie) s'épanouissait une sculpture différente possédant un caractère local très affirmé. Le bas-relief connaît aussi un certain développement, surtout à lafindu IVe et au début du Ve siècle: colonnes historiées de Théodose (379-395) et d'Arcadius (395-408), qui imitent la colonne Trajane; base de l'obélisque de Théodose où est représentée la famille impériale. (...)
Signalons tout d'abord une série de Vierge , dont certaines sont remarquables, comme celle du musée d'Istanbul provenant des Manganes, celle qui fait partie de la collection de Dumbarton Oaks, à Washington, d'autres encore d'Athènes, de Thèbes, de Venise, des images de saints, des scènes christologiques (comme le Baptême conservé au musée de Rouen). Des bustes d'anges et de saints se retrouvent sur des chapiteaux comme sur les exemplaires de lafindu XIe-début du XIIe siècle de la Kariye Camii ou sur celui, plus tardif, du musée de Cluny. Les arcosolia , les sarcophages (par exemple, au musée d'Istanbul, celui qui reproduit le sarcophage de lafindu IVe siècle dit de Sari Güzel ou celui de l'impératrice Théodora à Arta) témoignent aussi de ce renouveau de la sculpture anthropomorphe, qui redonne vie et plasticité à un art caractérisé par la rigueur géométrique, par le culte de la symétrie et par une stylisation toute orientale. Les arts somptuaires : L'importance du mécénat impérial et aristocratique a favorisé l'essor des différentes techniques d'art somptuaire dans lesquelles les Byzantins ont particulièrement excellé. (...)
Dans le trésor de Saint-Marc de Venise se trouve également un « coffret » en forme d'église (brûle-parfums ou lampe, au décor profane, qui fut transformé plus tard en reliquaire du Saint Sang (Italie méridionale ou Venise,finXIIe s.). De l'époque des Paléologues datent de nombreux cadres et revêtements d'icônes, le plus souvent d'argent doré (Saint-Clément d'Ohrid, mont Athos), des éventails liturgiques et des plats de reliure, comme ceux de la Bibliothèque marcienne (Venise) avec la Crucifixion et l'Anastasis représentées au repoussé. (...)
La Pala d'Oro de Saint-Marc de Venise, retable maintes fois remanié et enrichi, conserve de remarquables témoignages de l'art des émaux à l'époque comnène, même si l'on ne s'accorde toujours pas aujourd'hui sur leur date précise et leur provenance. A lafindu XIe siècle et au début du XIIe, la technique a atteint un degré extrême de raffinement: bien propres à exprimer la réalité transcendante par la richesse de la matière, la stylisation des formes et l'éclat chatoyant des couleurs, les émaux rivalisent avec les mosaïques et les miniatures, sur lesquelles ils exercèrent une influence importante. (...)
Les plus belles soieries des Xe et XIe siècles, souvent à fond pourpre, représentent de grands lions passant (musée de Düsseldorf, cathédrale de Cologne), des griffons (musée de Valère, à Sion, suaire de Siviard à Sens), des chevaux ailés, des éléphants (Aix-la-Chapelle) ou des aigles aux ailes éployées (Saint-Eusèbe d'Auxerre, cathédrale de Bressanone). Aux soieries polychromes s'ajoutent, à lafindu Xe siècle et au début du XIe, des pièces à l'éclat satiné, selon la technique de l'« incisé monochrome », souvent décorées de motifs floraux et particulièrement appréciées en Allemagne, où l'on en conserve plusieurs exemples. (...)
La Géorgie, l'Arménie, la Nubie, l'Ethiopie ont considérablement renouvelé notre stock d'images et permettent de mieux apprécier la peinture chrétienne du Moyen-Orient dans toutes ses différences et dans sa profonde unité. Extension dans le temps également: 1453 n'a pas marqué lafinde la peinture de style byzantin. Celle-ci a continué pendant deux siècles au moins avec des oeuvres remarquables, comme celle de Theophane (M. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...