Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : formés, formes (8)(...) La difficulté de la langue, l'absence d'instruments de travail, le grand nombre de textes inédits, mal édités ou difficilement accessibles attirent peu les hellénistes, trop exclusivementformésau grec classique. D'autre part, là où l'écrivain byzantin a des préoccupations esthétiques (ce qui n'est le cas ni pour la chronographie, ni pour les écrits spirituels ou scientifiques), il soumet son art à des règles rhétoriques très étudiées qui l'éloignent du nôtre. (...)
Cette évolution a heureusement été quelque peu freinée par l'Eglise, dont l'influence sur la littérature byzantine a revêtu deuxformes. Elle a défendu l'orthodoxie, dégageant ainsi et maintenant toujours ouvert le problème essentiel de la philosophie grecque au Moyen Age: la conciliation de la doctrine chrétienne avec les systèmes platonicien, néo-platonicien et aristotélicien, dont il n'a jamais été question à Byzance de nier la valeur. (...)
, où les conques sont un ajout) et des tétraconques (Peristera, 871, et Saints-Apôtres d'Athènes, fin du Xe s.) complètent cet éventail deformes. A la souplesse des lignes constantinopolitaines s'oppose en Hellade une prédilection pour les surfaces rectilignes ou triangulaires. (...)
L'évolution, sensible dès la fin du XIIe siècle, vers un style plus monumental, aux grandes figures nobles et calmes, se confirme au début du XIIIe dans l'église de la Vierge de Studenica (1208-1209). Dans le second quart du siècle, se manifeste un intérêt plus marqué pour la plasticité desformeset le rendu du volume par un modelé pictural (Mileševa). Ce style atteindra son apogée dans les années soixante à Sopo? (...)
Progressivement s'élabore, aux Xe et XIe siècles, un style nouveau, proprement médiéval, qui met la beauté desformesclassiques au service de l'expression de la spiritualité chrétienne (Bibl. nat., ms. gr. 70; monastère de Sainte-Catherine, Sinaï, ms. (...)
Les figures deviennent de plus en plus hiératiques et spiritualisées; les compositions sur fond or sont harmonieuses et équilibrées, l'eurythmie desformeset l'éclat des couleurs concourent à l'expression du sacré (Ménologe de Basile II, au Vatican). (...)
Les arts somptuaires : L'importance du mécénat impérial et aristocratique a favorisé l'essor des différentes techniques d'art somptuaire dans lesquelles les Byzantins ont particulièrement excellé. La richesse des matériaux, le raffinement desformeset les effets de polychromie reflètent les goûts des classes supérieures de la société, qui aimaient s'entourer de ces objets précieux et les utilisaient comme instruments efficaces de propagande. (...)
), une nouvelle floraison, dont témoigne la variété des oeuvres conservées. Le goût a évolué et l'on recherche désormais la diversité desformeset les effets de couleur: l'argent, travaillé au repoussé, ciselé, gravé ou ajouré, est généralement rehaussé de dorure et souvent associé à d'autres matériaux (nielle, émaux, perles et pierres). (...)
A la fin du XIe siècle et au début du XIIe, la technique a atteint un degré extrême de raffinement: bien propres à exprimer la réalité transcendante par la richesse de la matière, la stylisation desformeset l'éclat chatoyant des couleurs, les émaux rivalisent avec les mosaïques et les miniatures, sur lesquelles ils exercèrent une influence importante. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...