Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : inspirés (3)(...) Des images traditionnelles sont ainsi modifiées et des sujets nouveaux font leur apparition dans le décor des églises,inspirésgénéralement par les prières, les hymnes ou les lectures liturgiques. L'iconographie mariale connaît, en particulier, un grand développement: au cycle apocryphe de l'enfance de Marie s'ajoutent l'illustration de l'hymne acathiste (composé au VIe siècle en l'honneur de la Vierge) et la représentation des prototypes de Marie et l'Incarnation dans l'Ancien Testament (échelle de Jacob, porte close d'Ezéchiel, buisson ardent de Moïse, etc. (...)
Les ivoires religieux sont les plus nombreux: plaques, diptyques ou triptyques, comme les luxueux exemplaires décorés de la Déisis du Palazzo Venezia, à Rome, et du Louvre (triptyque Harbaville), constituaient autant d'icônes portatives, destinées surtout à la dévotion privée. Mais on possède aussi des coffrets décorés de thèmes profanes,inspiréspar la mythologie ou la littérature antique, dont le plus bel exemple est le coffret « à rosettes » de Veroli, conservé au Victoria and Albert Museum de Londres, qui était vraisemblablement un coffret de mariage, issu du milieu de la cour impériale ou de la haute aristocratie. (...)
Dans le « groupe de Nicéphore » sont classés des ivoires d'une qualité un peu moindre (staurothèque de la cathédrale de Cortone) et dans le « groupe des triptyques » des productions presque stéréotypées. Enfin, les ivoires « à encadrement »,inspiréseux aussi de modèles peints, sont d'origine discutée (peut-être vénitienne). Déclinant au XIIe siècle, la production d'ivoires ne cessa pas totalement, mais ne connut pas non plus de renouveau sous les Paléologues, époque à laquelle on ne peut attribuer que quelques pièces isolées (pyxide de la collection de Dumbarton Oaks, Washington). (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...