Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : sacré (3)(...) On pourrait dire, en forçant à peine le sens des mots, que l'art du Moyen Age a été « byzantin » dans la plupart de ses manifestations jusqu'à la fin de l'époque romane, en Occident, de même que, plus à l'est, Byzance se survit dans le domaine de l'artsacré, jusqu'à nos jours pratiquement. Les lacunes de l'information paraissent d'autant plus considérables. (...)
Pour en savoir davantage, il faut avoir recours aux textes ou, par conjecture, à la comparaison avec des oeuvres destinées à l'usage de l'Eglise, car les Byzantins distinguaient mal - et c'était encore un héritage de l'Antiquité - entre lesacréet le séculier. En fait, c'est le jugement esthétique qui doit l'emporter. Les monuments de l'art byzantin en appellent, de prime abord, à l'imagination par un éclat et une richesse qui correspondaient aux fastes passés d'une monarchie théocratique. (...)
Les figures deviennent de plus en plus hiératiques et spiritualisées; les compositions sur fond or sont harmonieuses et équilibrées, l'eurythmie des formes et l'éclat des couleurs concourent à l'expression dusacré(Ménologe de Basile II, au Vatican). L'idéal ascétique gagnant progressivement au XIe siècle, les silhouettes sont plus frêles, plus immatérielles sur le fond or, et l'exécution témoigne souvent d'un extrême raffinement, qui n'est pas toujours exempt de maniérisme (Bibl. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...