Constantinople
sur Eric Christ au format (889 Ko)
Contient : vierge (19)(...) Parmi les plus vénérées, on peut citer - outre Sainte-Sophie, la «Grande Eglise», qui fut toujours le centre de la vie religieuse de Byzance - l'église des Saints-Apôtres, nécropole des empereurs byzantins, et dont on faisait remonter la construction à Constantin; la Néa bâtie à grands frais par Basile Ier (867-886) et dont la richesse n'avait d'égale que l'étrangeté de sa collection de reliques (la trompette de Josué, la corne du bélier d'Abraham, du bois de la vigne de Noé, etc.); l'église de laViergedes Blachernes où l'on conservait le palladium de Constantinople, le voile de laViergeque l'on promenait en procession le long des remparts quand la ville était assiégée. Beaucoup d'entre elles avaient leurs fêtes propres, qui attiraient les fidèles des quartiers les plus lointains. (...)
En dehors de Romanos, bien peu d'oeuvres des mélodes ou poètes de Kontakia nous sont parvenues: les plus remarquables, encore en usage dans l'office actuel, sont le Chant funèbre d'Anastase, et surtout l'Acathiste, hymne à la Rédemption et litanie à laVierge, d'une luxuriante abondance. L'hagiographie enfin, autre genre à la fois religieux et populaire, trouve d'emblée son maître dans la personne de Cyrille de Scythopolis, moine de Palestine (514-557 env. (...)
Ce second ensemble comprend une église sud, dédiée au Pantocrator (1118-1124), une église nord consacrée à laViergeEleousa (1118-1124) et, entre les deux, l'hérôon dédié à saint Michel, qui servit de mausolée à l'empereur Manuel Ier Comnène. (...)
(Yougoslavie), à Chypre et au Sinaï, de la variété des programmes mis en oeuvre: sujets profanes, évocations paradisiaques, croix, images de majesté du Christ ou de laVierge, compositions triomphales, scènes tirées de l'Ancien ou du Nouveau Testament, etc. Aucun thème n'est imposé, aucune règle fixe ne détermine l'emplacement des sujets dans l'église. (...)
Autour du Christ, qui domine dans la coupole centrale (symbole du ciel), « inspectant par le regard la terre et en méditant la bonne organisation et le gouvernement » (Photius), s'ordonnent les différentes figures de la hiérarchie céleste: anges, prophètes, apôtres, Pères de l'Eglise et autres saints, laVierge(rappel de l'Incarnation) occupant la voûte de l'abside. Cette hiérarchie de figures isolées pouvait être complétée par des scènes de la vie du Christ correspondant aux grandes fêtes liturgiques (cycle du Dodécaorton ). (...)
L'évolution, sensible dès la fin du XIIe siècle, vers un style plus monumental, aux grandes figures nobles et calmes, se confirme au début du XIIIe dans l'église de laViergede Studenica (1208-1209). Dans le second quart du siècle, se manifeste un intérêt plus marqué pour la plasticité des formes et le rendu du volume par un modelé pictural (Mileševa). (...)
L'iconographie mariale connaît, en particulier, un grand développement: au cycle apocryphe de l'enfance de Marie s'ajoutent l'illustration de l'hymne acathiste (composé au VIe siècle en l'honneur de laVierge) et la représentation des prototypes de Marie et l'Incarnation dans l'Ancien Testament (échelle de Jacob, porte close d'Ezéchiel, buisson ardent de Moïse, etc. (...)
Le répertoire iconographique s'enrichit et le style suit, malgré un attachement plus marqué aux traditions, les courants de la grande peinture contemporaine. Les deux icônes bilatérales d'Ohrid (Vierge/Annonciation , Christ /Crucifixion ), Les Douze Apôtres (musée Pouchkine des Beaux-Arts, Moscou), l'icône de Poganovo (Galerie nationale, Sofia), L'Hospitalité d'Abraham (musée Bénaki, Athènes) sont, parmi bien d'autres, des exemples représentatifs de l'art de cette période. (...)
Parmi les autres manuscrits importants, citons les deux exemplaires, très richement illustrés, des homélies sur laViergedu moine Jacques de Kokkinobaphos (Bibl. nat., ms. gr. 1208; Vatican gr. 1162, XIIe s.), les Sacra Parallela (Bibl. (...)
La nature de la production a d'ailleurs évolué. Moins de colonnes et de chapiteaux: ceux-ci, de type corbeille le plus souvent (à laViergedes Chaudronniers [Panayia Chalkêon] de Thessalonique, env. 1028, à Hosios Loukas, à la Nea Moni de Chios, aux musées de Bursa et de Manisa en Turquie), peuvent être encore corinthiens (cf. les curieux exemplaires de l'église de laVierge[Panayia, seconde moitié du Xe s.], à Hosios Loukas ) ou ioniques à imposte (voir les remplois byzantins à Saint-Marc de Venise). (...)
A partir du XIe siècle, la forme humaine reparaît en bas relief. Signalons tout d'abord une série deVierge, dont certaines sont remarquables, comme celle du musée d'Istanbul provenant des Manganes, celle qui fait partie de la collection de Dumbarton Oaks, à Washington, d'autres encore d'Athènes, de Thèbes, de Venise, des images de saints, des scènes christologiques (comme le Baptême conservé au musée de Rouen). (...)
Le bronze : Parmi l'abondante production byzantine d'objets de bronze se distinguent quelques plaques à sujets religieux, généralement dorées et d'un haut niveau artistique, véritables substituts des icônes en métaux précieux ou en ivoire (Viergeà l'Enfant du musée de Plovdiv, triptyque du Victoria and Albert Museum de Londres). Les artisans de Constantinople ont également atteint une maîtrise remarquable dans la fabrication des portes de bronze décorées de reliefs et d'incrustations de nielle, d'argent et de divers alliages: on leur doit les portes réalisées dans la seconde moitié du XIe siècle pour les églises italiennes d'Amalfi, du Mont-Cassin, de Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome, de Monte Sant'Angelo, de Salerne, de Saint-Marc de Venise et d'Atrani. (...)
Les ivoires du « groupe de Romanos », surtout destinés à la cour impériale, sont caractérisés par une grande élégance formelle et un haut niveau de perfection technique (Couronnement de Romanos et Eudocie au cabinet des Médailles de Paris, triptyques du Palazzo Venezia, Rome, et du Louvre avec la Déisis,ViergeHodigitria, Rijksmuseum et Katharijne Convent, Utrecht). Dans le « groupe de Nicéphore » sont classés des ivoires d'une qualité un peu moindre (staurothèque de la cathédrale de Cortone) et dans le « groupe des triptyques » des productions presque stéréotypées. (...)
Moins onéreuses que les pièces en ivoire, auxquelles elles se subtituent quand celles-ci se raréfient, au XIIe siècle, les icônes en stéatite sont plus répandues, mais de qualité inégale, allant des productions de série destinées à la dévotion populaire aux oeuvres savantes, comparables aux meilleurs ivoires contemporains (Dormition de laVierge, Kunsthistorisches Museum, Vienne). Plusieurs espèces de pierres dures furent utilisées par les artisans byzantins: le jaspe (Viergeorante de la Walters Art Gallery de Baltimore), l'héliotrope (Christ du Kremlin), la sardoine (Annonciation du cabinet des Médailles à Paris), la serpentine (Viergeorante du Victoria and Albert Museum de Londres, 1078-1081), le lapis-lazuli (Christ du musée des Armures au Kremlin), etc. Si quelques pièces, souvent d'une facture assez grossière, remontent aux Ve-VIIe siècles, la plupart - dont les plus remarquables - appartiennent à l'époque médiobyzantine (Xe-XIIe s.). (...)
Les sépultures coptes ont livré, d'autre part, un nombre très important de tapisseries de lin et laine (Antinoé, Akhmîn-Panopolis en Egypte), décorées surtout de sujets mythologiques ou de scènes pastorales, dans la tradition de l'art alexandrin, ou, plus rarement, de compositions religieuses (Viergeà l'Enfant du musée de Cleveland). Les tisserands byzantins ont, dès le VIe siècle, montré une nette prédilection pour les motifs d'origine orientale, en particulier sassanide: grands médaillons enfermant des personnages ou des animaux réels ou fantastiques, affrontés de part et d'autre d'un arbre de vie stylisé, scènes de chasse, combats d'animaux, etc. (...)Les Byzantins usaient ordinairement, pour désigner la capitale de leur Empire, de trois termes qui correspondent à son origine, à son rôle dans la vie politique, à sa suprématie économique et culturelle: ils l'appelaient soit la «ville de Constantin » (Kynstantinoupoliv), soit la «nouvelle Rome », soit la «reine des villes» (ou simplement la «reine», c basiliv). De fait, aucune nation peut-être n'a donné plus d'importance à sa capitale, et cette particularité explique bien des traits remarquables ...