L'enfant du Mal
sur Miss Mopi
Un jour sur la ML consacréé au jeu de rôle Agone fut lancé un concours de nouvelles pour le Cluricaune (fanzine JDR en dormition). Je décidais de tenter ma chance ! Contre toute attente de ma part, elle fut choisie et fut publiée dans le Cluricaune. C'est cette nouvelle qui déclencha beaucoup de chose, à commencer par mon recrutement pour écrire du JDR, et bien d'autres choses par la suite dont ce site est un reflet. Cette nouvelle se situe dans un des univers de Mathieu Gaborit, que vous pouvez ...Contient : fille (16)(...) Il lui avait trouvé une maison dans les quartiers humbles de la ville, et devant son désir d'élever safille, il lui avait trouvé un travail de nourrice. Ce métier, considéré comme indigne d'elle, avait fini d'éloigner ses amis. (...)
Un sentiment de honte et de dégoût venait de disparaître dans les limbes d'un temps qui semblait ne jamais avoir eu lieu. Le temps s'accéléra. Elle avait mené une vie simple avec safille. Peu de choses semblaient mériter d'être détaillé. Puis le temps s'arrêta. Materane rentrait d'Urguemand où elle était allée rendre visite à une vieille tante. (...)
Materane sourit, elle n'avait pas revu sa tante depuis longtemps. Cela lui avait fait plaisir de lui présenter safille... On était aujourd'hui. Materane se réveilla au petit matin, éreintée. Elle était inconfortablement installée au bord de la route, dans la boue et la poussière. (...)
Pendury sanguinolent, sa rapière à travers le corps, la maudissant et appelant le Mal sur elle. Pendury vivant et riant, jouant avec safille. Materane choisit le deuxième souvenir. Elle savait que c'était un mensonge. Mais elle devinait aussi que si elle combattait ce passé, elle perdrait la raison. (...)
Pleinement, allant jusqu'à aimer celle qu'elle n'avait pas portée, même si sa mémoire lui disait le contraire. Elle accepta cettefillecomme la sienne. La tempête qui faisait rage en elle se calma pour laisser place à une mer perturbée mais docile. Unefille. Elle avait désormais unefilleet vivrait pour elle. Elle regarda la fillette qui lui souriait d'un air vicieux en continuant de lui tenir le bras. « Comment t'appelles-tu ? (...)
Cymrain avait été tué une semaine après, et ils n'avaient jamais eu d'enfant. C'était dans la chambre d'une modeste auberge. Ils venaient de faire l'amour. « Et si c'est unefillecomment l'appellerons-nous ? » avait-elle demandé en riant, toute à son bonheur. « Hésilia, avait-il répondu. C'est le nom de ma mère. Elle m'a élevé avec tellement d'amour que notrefilleportera son nom. » Materane avait acquiescé. Un nom d'amour pour le fruit de leur amour. Hésilia relâcha subitement la main de Materane, la surprise se lisait sur son visage. (...)
» hoqueta-t-elle. Materane la regarda silencieusement, prit une couverture et enveloppa doucement safilleavant de la déposer sur la selle. Puis elle remonta à cheval et elles partirent silencieusement vers Sasmiyana. (...)
Hésilia lui montrait régulièrement qu'elle n'avait rien accompli depuis sept ans, puisqu'elle s'était occupé d'unefillequi n'était même pas la sienne. Elle cherchait à se faire haïr. Materane essayait de contenir le désespoir que provoquaient ces disputes. (...)
» La voix n'était pas celle d'Hésilia. La fillette se retourna. Son visage était terrifiant. Tantôt elle revoyait safilletriste et déchirée, tantôt elle apercevait le visage d'un monstre sans coeur. « Depuis le temps que je te combattais, je te rencontre enfin, répondit tranquillement Materane. » « Enfin ? Dis plutôt que tu me rencontres pour TON PLUS GRAND MALHEUR. Tu m'as enlevé mafille. Mais ce que je m'apprête à faire va me la rendre. Je vais te tuer, avec son corps. Mais elle est là, consciente du moindre de mes actes. (...)
Et alors, à nouveau seule au monde, elle sera bien obligée de recommencer. Elle me reviendra forcément. » Materane regarda safille. Oui safille. Car même si elle n'était pas sa vraie mère, elle l'aimait comme si elle l'avait portée. Non. Il ne la récupérerait pas, pas comme ça. (...)
De nombreux portraits ont été faits d'une femme qui aida les Inspirés dans le besoin, et par la suite d'un Génie ayant son apparence. Tous ces portraits sont ceux de la même personne. Cette jeunefille, je la connais. Elle m'a sauvé d'une troupe de drakonniens lorsque l'inconscience de la jeunesse me poussa dans un traquenard. (...)