Bréviaire XIV : Azteca
sur Les 12 Singes au format
Contient : roi (8)(...) Les marches sont encadrées par d'immenses gueules aux crocs démesurés représentant le dieu Serpent à Plumes. L'ancienroi, fidèle aux préceptes de Quetzalcóatl, abhorrait les sacrifices humains mais les temps ont changé : les astres deviennent de plus en plus gourmands de sang. (...)
Une large incision lui barre les veines, laissant s'écouler sa précieuse substance vitale sans que l'incision, peu profonde, ne la vide de son sang. Ici, cette nuit, la sorcière maya perpétue les rites initiés par le prêtre-roiQuetzalcóatl. Le rituel terminé, elle sort lentement de l'eau pour reprendre ses litanies, entourée d'antiques codex. (...)
Elles n'y trouvent hélas aucune réponse directe, tout au plus des éléments qui leur permettent de mieux comprendre le contenu de leurs cauchemars... LE MYTHE DE QUETZALCOATL : Jadis, Quetzalcóatl régnait sur Tula comme dieu etroi. Il apparaît dans de nombreuses légendes sous un double aspect d'incarnation divine et de héros civilisateur. (...)
Quetzalcóatl est un dieu généralement bienveillant, comme en témoigne l'hymne à Xipe Totec : « Le serpent à plumes a remplacé xiuhcoatl, serpent de feu, comme l'abondance végétale a triomphé de la sécheresse ». Pourtant, leroide Tula fut chassé de son trône par des sorciers parmi lesquels figurait Tezcatlipoca : banni, honteux, il s'immola sur une plage — selon d'autres sources, il fuit sur un radeau en direction de l'Ouest. (...)
Pour les aider dans leurs tâches, le vent doux de l'Ouest qu'il dispensait attisait les pluies bienfaitrices qu'une multitude de tlaloques déversait sur son empire. Grâce au dieu-roi, les germes de sa civilisation fleurissaient à cent lieues à la ronde. En quête de pureté, scrupuleusement soumis à une morale stricte, Quetzalcóatl faisait régulièrement pénitence en se piquant des épines de maguey et en plongeant son corps nu dans les eaux glacées de sa fontaine xicapoyan. (...)
Une nuit vinrent au palais trois nécromants nommés Uitzilopochtli, Titlacauan et Tlacauepan. Le second se présenta auroiencore valeureux, mais souffrant de son grand âge. Titlacauan s'était grimé avec une longue chevelure blanche, afin d'attirer la compassion du pauvre Quetzalcóatl : il lui offrit une coupe contenant un breuvage destiné à guérir son indolence. Surmontant les réticences duroi, il le fit boire à deux reprises et le liquide inconnu enivra l'imprudent. En réalité, la boisson n'avait aucune qualité curative : il s'agissait de teometl, boisson alcoolisée tirée du maguey fermenté. Dans son ivresse, leroi-dieu commit nombre d'actes répréhensibles par son austère moralité. Honteux, il quitta sa cité pour l'Ouest, en direction du soleil couchant et de la mort. (...)Dédié aux Joueurs. Visions : Note : Les Trinités subissent les conséquences d'avoir côtoyé le poignard de Tezcatlipoca. De temps en temps, des cauchemars viennent hanter leurs nuits. Ces songes sont perturbants. Ils sont particulièrement réels, si bien que chaque Trinité a le sentiment qu'il s'agit d'un de ses propres souvenirs. Toutefois, elle comprend qu'il n'en est rien et que ces visions sont des franges du passé d'individus tombés sous les couteau du poignard maudit. Ces rêves vous ...