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J'ai retiré deux choses de ces minutes que la Réalité transforma en éternité de souffrances : La première est que rien ne différencie un océan Réel d'un océan d'Ombre ; la seconde que l'éternité a pour les Ambriens une fin que notre Réalité n'offre pas. Ou plutôt si, elle l'offre. A plusieurs reprises même, selon les dires de ma mère. Comment ne pas la croire, elle qui par son sang est responsable de ce que j'ai coutume d'appeler de manière fort égocentrique ma malédiction. Je suis de ces ...Contient : âme (4)(...) Je me reconnaissais cette chance : un individu mortel pouvait se retrouver influencé par le temps qui passe dans la quête initiatique de l'âmesoeur. Pas moi. La seule limite que je concevais une fois l'être Aimé rencontré, c'est celle de la séparation inexorable qu'entraînerait la mort. (...)
Ma mère était la seule à pouvoir accomplir ce prodige : ' Galaak, mon enfant, tu découvres grâce à l'amour de cette jeune Cétacé la manière dont ton corps et tonâmesont aspectés. Mais tu n'es pas seulement corps etâme. Tu peux grâce à moi échapper à ta famille, mais je ne puis te soustraire à ton Sang qui est le mien, et avant tout celui d'Ambre. Ta bien aimée et toi ne pouvez ignorer que tu es aussi emprunt de surnaturel. (...)
C'est l'idée de pouvoir commander à cette Puissance de venir à moi m'offrir ses Pouvoirs que ma mère a provoquée, j'en suis aujourd'hui persuadé. C'était plutôt bien joué. Une caresse à l'orgueil qui précipita une blessure à l'âme... C'est un soir d'été où nous avions taquiné le homard en compagnie de nos amis les Orques pour qui cette nourriture constitue tout juste un apéritif, qu'après une course haletante avec Elle et nos amis, nous ressentîmes le besoin de reconstituer nos stocks d'oxygène. (...)