Extraits de Bimbo
sur Les Editions sans Détour au format (5.1 Mo)
Contient : films (29)(...) (Même s'il n'est distribué qu'en DVD ou en pay per view sur le net.) Bimbo se déroule dans l'univers du cinéma en général et desfilmsd'exploitation en particulier. C'est un jeu résolument féministe et iconoclaste. Si tu ne comprends pas pourquoi, c'est que tu n'es pas suffisamment mature pour y jouer. Lesfilmsque nous allons tourner ensemble auront en commun l'action, la violence, les filles sexy qui savent se battre, des univers déjantés et de l'humour parfois involontaire. Les mêmes actrices y incarneront souvent des personnages similaires dans desfilmssans aucun lien. En effet, ce qui unifie l'univers de Bimbo, ce n'est ni sa géographie, ni son histoire, mais la carrière de ses actrices. (...)
, The Texas Chainsaw Massacre ou encore Bad Taste : tous ces chefs d'oeuvre ont en commun d'être desfilmsd'exploitation. Nombre d'entre eux sont devenus desfilmscultes, et pour certains sont à l'origine de nouveaux genres. Pour tout dire, il n'est pas rare de considérer que certainsfilmsdits d' « exploitation » seraient devenus desfilmsartistiques s'ils avaient été produits en Europe et réciproquement. La grande majorité desfilms, quel que soit leur genre, ont pour objectif d'être « exploités », c'est-à-dire visionnés contre rémunération. Afin de pouvoir être rentabilisés, ils sont généralement annoncés par le biais de campagnes de publicité, disposent de nombreuses copies et font figurer sur leurs affiches des noms d'actrices et d'acteurs célèbres. Ce qui caractérise un film d'exploitation, c'est que du fait d'un budget faible, il ne dispose en général d'aucun de ces moyens. Bien que desfilmsd'exploitation aient été produits depuis les années trente et qu'il en sorte toujours, la période phare de ce genre reste les années soixantedix quatre-vingts. Cesfilmsdoivent alors se battre contre des productions hollywoodiennes qui dépensent des budgets de plus en plus élevés, mais aussi contre la montée en puissance de la télévision. (...)
Ils tentent donc d'obtenir un succès commercial en « exploitant » ce qui peut l'être : qu'il s'agisse d'un thème à la mode (avec, par exemple, les nombreuses variantes de Jaws), des sujets plus ou moins tabous et basiques comme la violence, le sexe ou la peur, ou encore en s'attaquant à des marchés de niche et à des publics minoritaires (avec le sousgenre desfilmsde blaxploitation, par exemple). Cesfilmssont essentiellement exploités dans les drive-in et, dans les grandes villes américaines, au sein des « grindhouses ». Bien que plusieurs origines possibles du terme cohabitent, les cinémas du circuit « grindhouse » avaient en commun de projeter desfilmsd'exploitation et d'être soit des cinémas ouverts toute la nuit, qui jouaient soit un film en boucle, soit, plus souvent, deux ou trois, voire quatrefilmsd'affilée, la plupart du temps sans aucun rapport, enchaînant par exemple un film de kung-fu, un western et un slasher, et dans lesquels les clochards trouvaient un endroit chaud pour passer la nuit, et les délinquants un lieu où se cacher de la police ; soit, enfin, de vieux cinémas installés dans des zones dont le niveau de vie avait fortement baissé et qui jouaient desfilmsà destination des habitants pauvres de ces quartiers. La faible quantité de copies, la projection intensive desfilmset le grand nombre de salles faisait qu'à moins d'avoir la chance de voir un film lors d'une de ses premières projections, les bandes étaient souvent très abîmées, rayées et parfois même amputées de certaines scènes. Mais l'on ne voyait pas que du cinéma d'exploitation dans ces grindhouses, puisqu'une fois qu'un film de budget plus important avait été exploité sur le circuit des cinémas « classiques », il n'était pas rare qu'il y soit réexploité. Bimbo s'inspire de ces grindhouses en permettant de tourner desfilmsà petit budget et, en quelque sorte, de les projeter en direct autour de vos tables de jeu. Mais tandis que la grande majorité desfilmsalors projetés étaient de mauvaise qualité, nous espérons que vous saurez donner vie à ces perles qui, au sein d'un océan de merde, ont su jalonner le chemin d'une nostalgie future. Voire même parfois, à desfilmsplus ambitieux qui ne seront pas projetés dans un grindhouse avant un ou deux ans. Enfin, nous ne sommes plus dans les années soixante-dix quatre-vingts et depuis, ceux qui ont grandi à cette époque en regardant desfilmsd'exploitation sont pour certains devenus des réalisateurs reconnus. Parmi eux figurent en bonne place Robert Rodriguez et Quentin Tarantino. Ces deux-là réinventent les thèmes du cinéma d'exploitation (par exemple, Django pour le western spaghetti et la blaxploitation, Kill Bill pour le chambara, Planet Terror pour lesfilmsde zombies et Machete pour lesfilmsd'action) avec des budgets dépassant tout ce dont les cinéastes de l'époque auraient pu rêver. Rien ne vous empêche de faire de même ! Le chapitre 1 En bref... Avant ton premier tournage, remplis ton book : • Invente un rôle ou choisis-en un p. (...)
Dans tous les cas, souvenez-vous toujours de ces deux points : • Bimbo ne simule pas la réalité, il simule l'univers desfilmsd'action : si la loi de la gravité vous dérange, ignorez-la ! • ... J'ai oublié le second point. (...)
Les catégories de personnages : Les actrices, au risque de les décevoir, ne sont pas seules sur le plateau de tournage. La très grande majorité desfilmsdans lesquels elles vont tourner comportent, en effet, de nombreux autres personnages. Ces personnages, qui ne sont pas incarnés par les actrices des joueuses, sont appelés « intermittents ». (...)
Le jeu comporte au moins quatre voies par lesquelles aborder cette question : le texte des règles, le milieu qu'il simule, lesfilmsqui l'inspirent et le contenu des parties. Le ton des règles, surtout lorsqu'il s'adresse aux joueuses, les traite comme des objets, des idiotes qui n'ont d'autres valeurs que leur physique. Le milieu que simule Bimbo, celui des tournages defilmsde seconde zone, des jeunes actrices victimes de producteurs prédateurs et de la lutte pour la survie est lui aussi sexiste. L'univers desfilms« Grindhouse » ou d' « exploitation » a eut ses productions pour le moins « particulières » et même « outrageantes » puisque justement, c'était là son créneau. (...)
Ainsi en permettant à des joueuses de tirer profit des mécaniques d'un système aliénant, il les libère. Quant à l'univers desfilmsgrindhouse, dans le revival de ces dernières années, tel que porté par des auteurs comme Robert Rodriguez et Quentin Tarentino, notamment dans leur diptyque Grindhouse, il dépasse le premier degré desfilmsoriginaux en détournant leurs codes et leurs clichés. Dans Planet Terror, par exemple, les deux principales héroïnes, une danseuse de pole danse et une infirmière sexy, deux objets sexuels, donc, y sont dans un premier temps les victimes du système ou de leur couple, avant d'entreprendre un voyage du héro, généralement réservé aux hommes dans le cinéma « main stream » hollywoodien, et de devenir, à mon sens, les héroïnes accomplies du film, assumant un destin qu'elles se seront choisi et se débarrassant de la domination masculine. (...)Le but du jeu : La gagnante d'une partie de Bimbo est celle qui réussit à faire de son actrice la tête d'affiche d'un film. Le metteur en scène gagne la partie si une majorité des joueuses veut tourner dans son prochain film. Si le tournage n'est pas bouclé, tout le monde perd. Bonjour, je suis un encart. Je suis là pour approfondir un point de règle ou un cas particulier. Le glossaire : Vous trouverez un glossaire à la fin du second livret. N'hésitez pas à l'ignorer et ...