Tenga : les inspirations
sur Tartofrez
Cet article est paru initialement sur Ikosa.net Ce quatrième et dernier article de cette semaine sur Tenga fait la part belle à ses inspirations cinématographiques. A la fois à celles qui ont inspiré une certaine vision du jeu et de son univers, mais aussi à celles qui pourront servir aux futurs meneurs pour imaginer scénarios, situations et personnages. Le choix a été tout sauf facile, mais il s'arrête à une dizaine de films qui se devaient d'être facilement trouvables partout en DVD et ce ...Contient : films (10)(...) A la fois à celles qui ont inspiré une certaine vision du jeu et de son univers, mais aussi à celles qui pourront servir aux futurs meneurs pour imaginer scénarios, situations et personnages. Le choix a été tout sauf facile, mais il s'arrête à une dizaine defilmsqui se devaient d'être facilement trouvables partout en DVD et ce, sans avoir à recourir à de l'import ou des éditions depuis longtemps épuisées et/ou réservées aux collectionneurs. (...)
Il s'agit ni plus ni moins que d'un chef d'oeuvre, du film de sabre par excellence et de LA référence, à l'aune de laquelle, tous les autresfilmsde ce type sont comparés depuis plus de cinquante ans. Comme Rashômon du même réalisateur, bien au-delà du jdr, c'est une oeuvre séminale que tout le monde doit avoir vue ne serait ce que pour sa culture générale. (...)
Autre élément intéressant, on y voit clairement comment fonctionnent plusieurs strates de la société au sein de ces sortes de zones de « non-droits » (en fait des lieux où plusieurs types de droits contradictoires se superposent, ne permettant d'appliquer que celui du plus fort) qui deviendront si courantes et si importantes à l'époque de Tenga. Lesfilmscontestataires et le crépuscule du samouraï : Harakiri, Masaki Kobayashi, 1962. L'histoire : Au début du XVIIième siècle, une fois les troubles de la guerre civile terminés, les temps deviennent très durs pour les ronins (samouraïs sans maître) qui se retrouvent du jour au lendemain condamnés à la misère. (...)
Le vieil homme raconte alors les vrais raisons de sa venue... Le film : « Après tout, cette chose que vous appelez « Honneur du Samouraï » n'est finalement rien d'autre qu'une façade! » - Harakiri est sans doute le film le plus emblématique et le plus réussi de cesfilmscontestataires qui n'hésitaient pas à écorner l'image du samouraï pour parler des problèmes d'actualité (détresse, hypocrisie, pouvoir en place, révolte, violence - surtout sociale -, etc...). (...)
Le film : Il ne se passerait pas au Japon, on croirait à un western crépusculaire dans la neige : des samouraïs qui ne combattent plus que pour apaiser leur démons ou par appât du gain, un sous texte social, des roues boueuses, la mort d'une certaine vision du monde, de la justice et de la chevalerie... Si on rajoute à ça des combats spectaculaires et un scénario particulièrement bien ficelé et inspirant, Goyokin fait également partie desfilmsà voir absolument. Hitokiri, le châtiment, Hideo Gosha, 1969. L'histoire : A la fin du shogunat Tokugawa, Okada Izo, un rustre bête et vulgaire mais doté d'une grande force est recruté par Hampeita Takechi, un des grands vassaux du fief Tosa. (...)
Le film : Après la pluie est un film réaliste et d'une certaine façon apaisé qui prend le contre-pied de bien desfilmsd'époque ou de sabre. Il est utile au meneur pour son côté réaliste donc et, entre autres, la façon dont est dépeinte l'auberge et ses habitants, les jeux auxquels ils se livrent mais aussi le clan Shigeaki etc... Son ton plus optimiste est loin du cynisme mordant desfilmsde Gosha ou Kobayashi (et donc sans doute partiellement aussi de Tenga), mais il reste à voir. D'autant plus qu'il est vraiment facile désormais de le trouver pour une bouchée de pain. (...)
Et cela aurait sans doute été «Les treize tueurs » ou « Le grand attentat » d'Eichii Kudo. Mais il existe tellement defilms, de séries ou même d'animés sur le sujet que cela ne sert plus à grand chose d'en rajouter. D'autant plus qu'en élargissant un peu le spectre au chambara d'exploitation, de nombreux noms defilmsclassiques viennent directement en tête (Baby cart, Zatoichi, Lady Snowblood ...) même si pour le coup, on commence à sérieusement s'éloigner du ton de Tenga. Donc si je devais conseiller un dixième film, ce serait tout simplement de prendre votre film préféré, quelque soit le genre, et de l'adapter à Tenga. (...)
La guerre des espions (citée plus haut) est un exemple de ce qu'on peut faire, mais il en existe bien d'autres, un peu à l'image des adaptations que Kurosawa faisait des pièces de Shakespeare ou de Dostoyevski et dont les propresfilmsétaient ensuite réadaptés. Par exemple, la campagne de test à laquelle correspond le compte rendu paru lundi a commencé par une adaptation de Chinatown au contexte de la ville marchande de Sakai. (...)