Le jeu de rôle : entre dimension sacrée et manifestation
de nos archétypes ?sur Studio09 au format
Contient : racines (3)(...) Les pratiques religieuses des cultures de chasseurs-cueilleurs (et des religions révélées) ont des similitudes avec le jeu de rôle : présence d'un intercesseur qui « sait », d'un univers imaginaire, de participants initiés (puisque membre d'un groupe pratiquant « ce » jeu), d'un espace et d'un temps du jeu en rupture avec le quotidien, etc. Le jeu de rôle seraitil une activité auxracinessacrées qui serait devenue profane dans un « monde désenchanté » ? Création conceptuelle de l'esprit humain, la religion et sa dimension symbolique sont le produits des structures cognitives de notre cerveau (et contribuent à l'équilibre de l'individu3). (...)
Toutefois, il n'est pas que la religion qui s'appuie sur des symboles (la politique en est le meilleur et le pire des exemples).... Il est donc difficile d'affirmer que le jeu de rôle a desracinessacrées ou religieuses. Le jeu de rôle reste avant tout un jeu, mais nous avons vu ici qu'il est loin d'être un divertissement banal, dont lesracinessont aussi anciennes que l'Homme. Rémy Valat. 1Mircéa Eliade (1907-1986) était un historien des religions, un philosophe, un philologue et un spécialiste des mythes. (...)Le jeu de rôle a plusieurs dimensions. Il s'agit tout d'abord d'un jeu coopératif pour lequel les participants, sous la direction d'un « maître de jeu » (parfois appelé « conteur »), endossent le rôle d'un personnage imaginaire évoluant dans un univers fictif et structuré, pouvant toutefois reposer sur des références « réelles » (période historique ou contemporaine, mythes au sens large du terme, nous allons y revenir). Ce jeu, dans sa dimension traditionnelle, se déroule en un « temps ...