L'âge de la guerre - Ailen Beli
Pour apprécier pleinement ce récit, il est préférable de lire avant : Cromh le gardien du troupeau. Jamais le manteau de neige n'avait été aussi épais et jamais la neige si brillante. Les gardes emmitouflés dans de lourdes fourrures devaient plisser les yeux et masquer le soleil de leur main pour pouvoir à peine distinguer la silhouette de celui qui approchait. La longue cape qui le couvrait entièrement était si blanche qu'elle se confondait avec la neige. « Halte là ! » cria le premier garde ...Contient : cape (7)(...) Les gardes emmitouflés dans de lourdes fourrures devaient plisser les yeux et masquer le soleil de leur main pour pouvoir à peine distinguer la silhouette de celui qui approchait. La longuecapequi le couvrait entièrement était si blanche qu'elle se confondait avec la neige. « Halte là ! » cria le premier garde vers l'étranger. (...)
Tous s'étaient adressés à lui mais aucun n'aurait put le décrire, il leur était si pénible de garder les yeux sur sacapeet la neige brillante, qu'ils durent les détourner ou les couvrir. « Je vous salue Ivernis du Village de Cyannus, menez moi à votre chef que je me présente et demande son hospitalité. (...)
Vous autres, gardez un oeil sur lui, je vais voir Gix, notre chef. » Le garde se retira rapidement laissant là ses deux compagnons. L'homme à lacapeblanche ne bougea pas d'un cil en attendant, mais aucun des deux gardes ne put vraiment « garder un oeil » sur lui. (...)
Il ne se releva qu'avec peine et l'aide de son compagnon de garde. Gix se tourna alors face à l'homme à lacapeblanche et leva son bras pour masquer ses yeux. « Qui que tu sois étranger, acceptes mes excuses et celles de cet idiot ! (...)
Le village se figea de stupeur. L'étranger était debout à l'entrée de la demeure de Gix, un pan de sacapelégèrement écarté laissait apparaître la lame brillante d'une longue épée d'argent. Une goutte de sang glissa lentement sur le fil de l'épée avant de s'enfoncer dans la neige. (...)
L'instant de stupeur passé, plusieurs guerriers et chasseurs se précipitèrent vers l'étranger en criant le nom de leurs Dieux. En un furtif mouvement, l'homme anima les plis de sacapeet la plupart des hommes s'arrêtèrent ou trébuchèrent, aveuglés dans leur course. Seuls deux d'entre eux vinrent à portée de lame. (...)
Mais il n'y eut pas de charge, les hurlements se changèrent en cris de douleur et de surprise tandis que les guerriers se cachaient les yeux ou se retournaient. Ailen venait d'ouvrir sacape, dévoilant une armure aux ciselures complexes et un bouclier décoré, tout deux d'un argent si vif que leurs reflets, à la lumière du soleil et de la neige, étaient insupportables. (...)