L'âge de la guerre - Ailen Beli
Pour apprécier pleinement ce récit, il est préférable de lire avant : Cromh le gardien du troupeau. Jamais le manteau de neige n'avait été aussi épais et jamais la neige si brillante. Les gardes emmitouflés dans de lourdes fourrures devaient plisser les yeux et masquer le soleil de leur main pour pouvoir à peine distinguer la silhouette de celui qui approchait. La longue cape qui le couvrait entièrement était si blanche qu'elle se confondait avec la neige. « Halte là ! » cria le premier garde ...Contient : hommes (9)(...) « Qui que tu sois étranger, acceptes mes excuses et celles de cet idiot ! Viens profiter de mon feu et de ma table, tu me raconteras tes histoires devant un bon vin. Ceshommessont des paysans sans manières mais ce sont de bons et fidèles guerriers ! Haha ! » Précédant l'étranger, Gix le conduisit jusqu'à sa hutte et l'invita à entrer. (...)
Nous nous sommes approchés et avons trouvé le lieu d'une bataille, ou plutôt d'un carnage... 3 fois 7hommesétaient morts et leurs têtes étaient toutes piquées sur la même lance, telle une grappe morbide. (...)
L'instant de stupeur passé, plusieurs guerriers et chasseurs se précipitèrent vers l'étranger en criant le nom de leurs Dieux. En un furtif mouvement, l'homme anima les plis de sa cape et la plupart deshommess'arrêtèrent ou trébuchèrent, aveuglés dans leur course. Seuls deux d'entre eux vinrent à portée de lame. (...)
» Hurla Gix de sa puissante voix, figeant de nouveau tout le village. Puis il s'approcha des corps de seshommes. Il allait parler quand une lance se ficha soudain dans l'une des trois têtes, puis se soulevant et s'abaissant encore deux fois, la lance empala les deux autres têtes. (...)
« Tu as peut être été insulté par trois fois », la voix de Gix contenait une rage profonde, « mais j'estime que tu as suffisamment bien été traiter pour ne pas te permettre d'assassiner meshommes. Si tu es l'auteur du carnage, alors tu n'es pas un homme et il ne sera pas dit que Gix Petit-Géant n'aura pas châtié un monstre meurtrier qu'il aura croisé » Gix poussa alors un hurlement terrible, soutenu par les hurlements des dizaines de guerriers qui se tenaient derrière lui. (...)
La seule vue de tes plumes fera fuir tous les animaux d'Erin avant que tu ne puisses les atteindre. Alors je deviendrais invisible aux yeux deshommescomme des bêtes. Un homme croisera ta route, et son compagnon aura le pouvoir de briser ta magie. (...)
Celui qui prononcera trois fois ton nom s'attirera les faveurs de ses Ancêtres et aura la force de te vaincre. Alors mon nom sera désormais oublié deshommes. Toi qui te tiens devant moi ! Je te donne un nouveau nom ! Tu es Ailen Beli et le restera toujours. Alors je me ferais sourd à la langue deshommeset n'entendrais que celle des bêtes. Tu seras prisonnier en un lieu qu'aucun homme ou aucune bête ne pourra atteindre. (...)
Puis il s'allongea à leurs côtés et les accompagna vers le Sidh pour avoir l'honneur de les présenter aux Dieux. Pour Cyannus qui passa sa vie à combattre leshommesserpents. Pour Galanas qui guida nos pas jusqu'à notre village. Pour Gix qui chargea le serpent bélier. (...)