L'âge de la guerre - Ailen Beli
Pour apprécier pleinement ce récit, il est préférable de lire avant : Cromh le gardien du troupeau. Jamais le manteau de neige n'avait été aussi épais et jamais la neige si brillante. Les gardes emmitouflés dans de lourdes fourrures devaient plisser les yeux et masquer le soleil de leur main pour pouvoir à peine distinguer la silhouette de celui qui approchait. La longue cape qui le couvrait entièrement était si blanche qu'elle se confondait avec la neige. « Halte là ! » cria le premier garde ...Contient : tombe (2), tombé(...) Gix servit à boire, à manger et parla longuement, du temps de ses aventures, de son village. Il mangea, bu et alla même honorer sa femme avant que la nuit netombe. Durant tout ce temps, l'étranger n'avait pas bougé, il s'était contenté de boire doucement le délicieux vin que Gix lui avait servi. (...)
Ailen allait frapper de ses deux armes lorsque la masse imposante de son corps se souleva du sol et fut projetée si violemment qu'elle alla percuter la palissade de bois qui céda et s'ouvrit en deux. Ailen était au sol et la stupéfaction pouvait se lire sur son visage, jamais il n'étaittombé. « Tu sais qui je suis », dit alors Gix Petit-Géant. « Ma fureur et ma détermination me viennent de ce village et de mon dévouement pour lui. (...)
Dans un ultime effort, Gix joignit ses deux poings et hurla si fort que Ailen se pétrifia un bref instant, ne pouvant éviter le coup qui suivit. Son dos se plia étrangement et l'on entendit un craquement sinistre avant qu'il netombeune seconde fois à terre. Cette fois, il ne se releva pas mais tourna simplement la tête pour regarder Petit-Géant. (...)