L'âge de la guerre - Ailen Beli
Pour apprécier pleinement ce récit, il est préférable de lire avant : Cromh le gardien du troupeau. Jamais le manteau de neige n'avait été aussi épais et jamais la neige si brillante. Les gardes emmitouflés dans de lourdes fourrures devaient plisser les yeux et masquer le soleil de leur main pour pouvoir à peine distinguer la silhouette de celui qui approchait. La longue cape qui le couvrait entièrement était si blanche qu'elle se confondait avec la neige. « Halte là ! » cria le premier garde ...Contient : yeux (14)(...) Jamais le manteau de neige n'avait été aussi épais et jamais la neige si brillante. Les gardes emmitouflés dans de lourdes fourrures devaient plisser lesyeuxet masquer le soleil de leur main pour pouvoir à peine distinguer la silhouette de celui qui approchait. (...)
Tous s'étaient adressés à lui mais aucun n'aurait put le décrire, il leur était si pénible de garder lesyeuxsur sa cape et la neige brillante, qu'ils durent les détourner ou les couvrir. « Je vous salue Ivernis du Village de Cyannus, menez moi à votre chef que je me présente et demande son hospitalité. (...)
« Nulle magie », répondit l'étranger, « seulement la vive lumière du soleil sur la neige immaculée. Son reflet brûle lesyeux, ceci n'est pas de mon fait. » « Il a raison », ajouta l'autre garde, « passer mes journées à regarder la plaine enneigée me fait mal auxyeuxet le soir, je n'y vois plus... » « A se demander pourquoi on nous demande de surveiller !! Il n'y a rien que de la neige ! (...)
Il ne se releva qu'avec peine et l'aide de son compagnon de garde. Gix se tourna alors face à l'homme à la cape blanche et leva son bras pour masquer sesyeux. « Qui que tu sois étranger, acceptes mes excuses et celles de cet idiot ! Viens profiter de mon feu et de ma table, tu me raconteras tes histoires devant un bon vin. (...)
Après quelques notes, la musique emplit la salle et captiva chaque oreille, chaque esprit, chaque coeur. L'homme retira alors sa capuche. Il était d'une incroyable beauté, sesyeuxclairs comme de l'eau de source semblaient aussi blancs que sa peau et ses traits parfaits ne semblaient emprunts d'aucune émotion. (...)
» Le Barde s'installa alors confortablement et, sortant sa harpe, se mis à en caresser les cordes tout en fermant lesyeux. Puis un murmure s'échappa de sa bouche : « Hormis son visage, je n'ai rien retenu de son apparence. (...)
Il allait parler quand une lance se ficha soudain dans l'une des trois têtes, puis se soulevant et s'abaissant encore deux fois, la lance empala les deux autres têtes. Lorsque Gix leva enfin lesyeux, l'étranger était toujours debout devant l'entrée de sa demeure, la pointe de l'épée vers le sol et, à sa gauche, une lance plantée dans la neige sur laquelle étaient empalées les trois têtes. (...)
Mais il n'y eut pas de charge, les hurlements se changèrent en cris de douleur et de surprise tandis que les guerriers se cachaient lesyeuxou se retournaient. Ailen venait d'ouvrir sa cape, dévoilant une armure aux ciselures complexes et un bouclier décoré, tout deux d'un argent si vif que leurs reflets, à la lumière du soleil et de la neige, étaient insupportables. (...)
Un nouveau choc assourdissant secoua le village, Ailen ne cilla pas alors qu'un morceau de son armure tombait au sol. Laëg porta deux autres coups et brisa deux autres morceaux de l'armure. Ailen releva doucement lesyeuxen même temps que son épée et un terrible combat s'engagea. Les coups de Laëg résonnaient si fort que le sol en tremblait et les attaques de Ailen étaient si nombreuses que le buste nu de son adversaire ne fut bientôt qu'une énorme plaie rouge de sang. (...)
Ailen, quant à lui était maintenant nu, son armure éparpillée en pièces autour de lui. Il implora alors ses Dieux, et sous lesyeuxà peine remis, des guerriers du village, des runes noires commencèrent à se dessiner sur la surface de son corps d'albâtre. (...)
Enfin, alors que la lune était haute dans le ciel, Ailen porta une attaque imparable de sa lance qui se planta au milieu de la poitrine du Barde. Esquissant un sourire, Rhiannon tomba à genoux sans quitter son adversaire desyeux. Ailen allait frapper de ses deux armes lorsque la masse imposante de son corps se souleva du sol et fut projetée si violemment qu'elle alla percuter la palissade de bois qui céda et s'ouvrit en deux. (...)
La seule vue de tes plumes fera fuir tous les animaux d'Erin avant que tu ne puisses les atteindre. Alors je deviendrais invisible auxyeuxdes hommes comme des bêtes. Un homme croisera ta route, et son compagnon aura le pouvoir de briser ta magie. (...)
Les 3 flèches sifflèrent et un interminable instant plus tard, tous purent voir une silhouette éclatante chuter comme une pierre sur ce qui devint Oialeàn Ailen Beli, l'Ile du grand aigle. Ayant vu leur chef vaincre l'ennemi, Laëg et Rhiannon purent fermer lesyeuxet rejoindre fièrement l'autre monde. Gix Petit-Géant les porta lui même vers le tertre de Cyannus et les y enterra. (...)