L'âge de la guerre - Lame-Lune
Contient : druide (8)(...) Ses hurlements de douleurs se répercutèrent sur les flancs de la profonde vallée, faisant fuir tous les êtres vivants qui s'y trouvaient. Ledruidese pencha sur son adversaire vaincu. « Si je ne te tue pas, c'est que tu ne le mérites pas, Faodeïn le sombre. (...)
Lug m'accorde des pouvoirs que tu ne peux imaginer. La prochaine fois, je te donnerais la mort. » Puis, déployant son manteau, ledruidese changea en corbeau et rejoignit ses trois compagnons. Faodeïn était ivre de douleur et de colère. Il se rendit chez son oncle Balor. « Vois mon oncle ! Vois ce que ce porc dedruidea fait de moi !! Laisseras tu les tiens ainsi bafoués ou m'aideras tu à me venger ? » Balor ricana sournoisement avant de répondre. (...)
Sous la pleine lune, il le provoqua : « Fils de porc ! Viens vers moi et viens me payer de ton sang ! » Le vieuxdruideappuyé sur un bâton noueux répondit : « Faodeïn, mon pauvre ennemi ! Qu'espères tu faire sans tes yeux. (...)
Allons nous repaître de son coeur. » Et brandissant son épée, il donna aux loups l'ordre d'attaquer. Ledruiden'avait que quelques secondes pour réfléchir, cette fois le danger était réel. Ses compagnons tentèrent d'attaquer les loups, mais leurs peaux épaisses et leurs orbites vides les rendaient insensibles aux serres des corbeaux. (...)
Ils ne purent que les ralentir un peu et l'un d'entre eux fut happé par une puissante mâchoire. Ils gagnèrent suffisamment de temps pour que ledruidechante une courte prière. A la fin de celle-ci, les deux corbeaux qui restaient prirent leur envol et le vieil homme empoigna fermement son bâton de ses deux mains. (...)
« Assez ! » hurla alors son ennemi. « Je vais l'achever moi-même. » Faodeïn s'approcha victorieux du vieuxdruidequi tenait à peine debout et leva haut son épée. A cet instant, le ciel s'emplit du croassement de milliers de corbeaux, ce vacarme assourdissant fit reculer le formoiré de surprise. (...)
Il allait ouvrir la bouche quand les neufs loups lui bondirent dessus et déchirèrent ses chaires. Son agonie fut de courte durée et les loups disparurent dans les bois sombres. Le vieuxdruidese traîna jusqu'au corps en lambeaux de son ennemi et ramassa l'épée qui avait faillit causer sa perte. (...)Il leva une main vers le ciel et dans la langue des druides, en appela aux forces de la nature. Son adversaire, engoncé dans sa lourde armure d'acier noir, approchait à grands pas. L'épée levée, il s'apprêtait à porter un coup fatal lorsque quelque chose vint le frapper au visage. Surpris il tituba et ne retrouva son équilibre que de justesse, juste à temps pour voir les trois grands corbeaux se jeter sur lui toutes serres dehors. En quelques instants, il lui avaient labouré le visage et arraché ...