Ulhail le magnifique
Au travers des fougères au côté des chênes centenaires, cheminant à pas de loup l'oeil aux aguets, Ambix, chef du village des Trois Chants paraissait poursuivre quelques proies tapies sous les frondaisons. Nul ne semblait remarquer la présence de l'intrus ; les éperviers poursuivaient avec entrain leurs chants matinaux sous la douce caresse d'un vent espiègle et taquin. L'homme, un colosse de près de deux mètres de haut, était vêtu de braies de lin malodorantes, d'une épaisse tunique de laine défraîchie ...Contient : ombres (3)(...) Un froid glacial s'empara de leurs corps malgré leurs capes. Non, ce froid n'avait rien de naturel, vraiment rien de naturel. Lesombresalentours furent comme prises d'une folle frénésie entamant un ballet désordonné et fantasque. (...)
Désormais elles obéissaient à de nouvelles règles, les lois de la nature n'avaient plus cours en cet endroit. Lesombreserrantes fusionnèrent en un maelström d'obscurité sous la branche basse d'un vieux chêne supplicié. (...)
Emportée par sa course celle-ci percuta de plein fouet la source sombre de tous leurs ennuis, qui explosa en une multitude d'ombresqui s'éparpillèrent dans la forêt avant de se dissiper. La forêt retrouva alors ses droits. Les éperviers reprirent avec entrain leurs chants, une douce brise souleva un tapis de feuilles. (...)