Ulhail le magnifique
Au travers des fougères au côté des chênes centenaires, cheminant à pas de loup l'oeil aux aguets, Ambix, chef du village des Trois Chants paraissait poursuivre quelques proies tapies sous les frondaisons. Nul ne semblait remarquer la présence de l'intrus ; les éperviers poursuivaient avec entrain leurs chants matinaux sous la douce caresse d'un vent espiègle et taquin. L'homme, un colosse de près de deux mètres de haut, était vêtu de braies de lin malodorantes, d'une épaisse tunique de laine défraîchie ...Contient : racines(...) De longues traînées de sève brunâtre, vestige de tortures subies, marquaient son corps martyrisé. Sesracinessemblables à de noirs crochets jaillissaient du sol, prêtes à accrocher tout opportun passant à portée tandis que ses branches basses et dénudées, telles des bras décharnés, paraissaient accuser les chasseurs d'être leurs persécuteurs. (...)