Tenchi no Oni 3 – Tenchi no Oni contre la Roue Céleste
sur Pénombre au format (31 Ko)
Utilisant la griffe la plus fine d'une de ses quatre mains, Tenchi no Oni entreprit consciencieusement de se débarrasser des petits morceaux de viande coincés entre ses canines dont la longueur égalait celle d'un tanto. Il se sentait tout chose et pas vraiment dans son assiette. 'Hrrmmmf...' Devant lui, l'humain qui était déjà prosterné au plus près de la poussière tenta de s'enfoncer encore un peu dans le sol et de rendre moins bruyants les battements de son coeur. 'Vraiment infect' énonça ...Contient : tour (15)(...) Le fait est qu'aucun oni n'avait jamais eu l'occasion de s'empiffrer avec des humains qui se nourrissaient essentiellement de riz copieusement assaisonné au curry. Le cinquième et dernier élément de son déjeuner attendait peureusement que vienne sontourde rassasier l'oni qui de son côté se demandait si cette viande assez peu alléchante était tout ce qu'il y aurait à se mettre sous la dent. (...)
' 'Hé bien... je ne saurai dire si elle est à proprement parler originaire du... ciel, mais en tous cas, elle habite au coeur de satouret si la plupart du temps personne ne la voit, on sait très bien que c'est elle qui commande les démons et puisque vous êtes un démon et que vous avez quatre bras, c'est certainement elle qui vous envoie...et donc...' Tenchi no Oni émit un nuage de vapeur délétère par les nasaux pour témoigner de son impatience, l'humain fit un bond en arrière pour éviter d'être touché par le souffle de l'oni et garda sagement le silence. (...)
Après un autre intervalle assez long, Tenchi no Oni reprit la parole. 'Tu as dit qu'elle habitait dans unetour? Elle y fait quoi ?' L'humain parut à nouveau légèrement surpris mais il garda pour lui ce qui lui venait à l'esprit et répondit avec diligence. (...)
'Seigneur Démon, la Déesse Kali fait des choses que nul mortel comme moi ne pourrait comprendre. Mais peut-être que si vous vous rendiez dans satour, vous pourriez contempler les mystères qui dépassent les vermines comme moi'. Tenchi no Oni réfléchit intensément (décidément, ça lui arrivait vraiment souvent ces temps ci... peut-être que le curry n'était pas le seul truc responsable de ses soucis digestifs à tout bien considérer...). (...)
'Elle a beaucoup de démons à son service ta déesse ?' 'Heu... je ne sais pas. Sans doute. On n'en voit que peu en dehors de latour. D'ailleurs, aucun d'eux n'est aussi... majestueux que vous, Seigneur. Vous êtes encore plus grand que la Déesse elle-même et plus massif que le plus puissant de ses démons'. (...)
Une drôle de lueur commença à briller dans les yeux pédonculés de l'oni. 'Ah oui ?' 'Certainement. Si vous aviez votre propretourd'ivoire, tout le monde penserait en vous voyant que vous êtes l'égal des Dieux, un démon très important, une force toute puissante, digne d'adoration et nous serions certainement enclins à vous offrir nombre de sacrifices et de prières pour éviter d'attirer'. (...)
Puis, sa décision arrêtée, il entreprit de passer aussitôt à l'action. 'Je vais cogner cette salope aux six bras et prendre satour. Ensuite, tu m'expliqueras comment faire pour que les autres mortels viennent me voir et on verra un peu ce qu'on peut bien vous faire bouffer pour que vous ayez meilleur goût... ' 'O... oui, seigneur démon. (...)
Après plusieurs jours, ils arrivèrent enfin à ce qui pouvait ressembler à une ville au centre de laquelle une gigantesque et magnifiquetourd'ivoire se dressait. Les rues de la ville se vidèrent à leur approche mais Tenchi no Oni, le regard braqué sur latouret ses décorations, n'y prêta pas attention. Ils arrivèrent ainsi près de la grande entrée de l'édifice, ouverte à tous les vents. (...)
' Son serviteur répondit nerveusement. 'Non, Puissant Seigneur. Pas à l'extérieur. Les démons de Kali séjournent à l'intérieur de latouret surveillent toutes les richesses que nous offrons à la déesse pour l'apaiser. De temps en temps, l'un d'eux sort pour délivrer un oracle ou faire part des exigences de Kali ou encore pour prendre un des citadins et l'emmener à l'intérieur. Seuls les prêtres...' 'Silence. Bon, on va aller se faire un petittourdu propriétaire.' Et sans attendre, Tenchi no Oni pénétra dans l'immensetourd'ivoire, son adorateur le suivant bien malgré lui à l'intérieur. LaTourde Kali s'avéra être une immense coquille vide, ou presque. Elle était traversée de haut en bas par un immense escalier en colimaçon qui montait probablement jusqu'à son sommet mais celui-ci était dissimulé par d'étranges nuages de brume lumineuse. (...)
Soucieux de son image de marque, il inventa le concept de fondation caritative histoire de s'assurer que les générations à venir se souviennent de lui de manière flatteuse et fonda une grande multinationale d'exportation de bâtonnets d'encens, de hashisch et de riz au curry avec laquelle il exploita outrageusement des millions d'hommes qui le louèrent avec gratitude pour les quelques dizaines d'orphelins qu'il prenait en charge après avoir été responsable du décès de leurs parents... mais cette histoire n'est pas celle de Nasir le Voleur et de son ascension sociale ). Deux cent marches plus haut, Tenchi no Oni continuait à trucider, éventrer et massacrer àtourde bras. Les démons locaux s'avéraient effectivement sensiblement plus rachitiques que lui et pour tout dire, ils devaient même géné ralement se la couler plutôt douce dans ce pays de mortels soumis car ils n'avaient pas le quart des compétences meurtrières que les résidents de l'Outremonde apprennent rapidement s'ils ne veulent pas se retrouver avec un tas de samurai du Crabe braillards, mal rasés et plutôt obtus installés dans leurs grottes amoureusement décorées. (...)
La proprio des lieux, lasse de voir sa petite sieste dominicale perturbée par tout ce ramdam dans la cave avait décidé de descendre jeter un oeil pour voir qui pouvait bien faire tout ce raffut. Kali, Déesse de la Mort, ressemblait beaucoup à sa représentation sur les murs de saTourd'Ivoire. C'est-à-dire qu'elle avait une tronche pas vraiment engageante et six bras armés d'instruments divers destinés à faire passer un mauvais quart d'heure à ceux qui ne lui plaisaient pas. (...)