Chapitre II – Miroirs
sur Pénombre au format (20 Ko)
Comme je le supposai, mon vénéré suzerain a été honoré par ma victoire et il a même offert avec générosité l'hospitalité de son château à mes compagnons. Il semble que la nouvelle de notre bénédiction publique par Megumi kamisama se soit répandue à la vitesse du vent. Mon épouse nous a également accueilli à la maison avec beaucoup de déférence et elle a indiqué qu'elle était fière et honorée d'avoir pour époux un homme comme moi qui semble favorisé par les Fortunes au point que l'une d'elles ...Contient : homme (9)(...) Mon épouse nous a également accueilli à la maison avec beaucoup de déférence et elle a indiqué qu'elle était fière et honorée d'avoir pour époux unhommecomme moi qui semble favorisé par les Fortunes au point que l'une d'elles le bénisse en public. (...)
Son karo, le très estimé Kakita Kasuesama, s'était rendu il y a quelques mois à Ryoko Owari pour réaliser un achat important au nom de notre seigneur. Et ni cethommefidèle, ni ses quatre yojimbo dévoués n'avaient donné de leur nouvelles depuis plusieurs semaines. (...)
D'après mon seigneur, sire Kazue devait conclure sa transaction avec un marchand affilié au Clan de la Licorne et portant le nom exotique de Lee Feng Shuan. L'hommenous a accueilli en son bureau ou il nous a invité à profiter du confort tout relatif de ces étranges objets de mobilier gaijin qu'il appelle des chaises. (...)
Un peu comme des trônes simplifiés à outrance mais plus complexes cependant que les tabourets pliants qu'utilisent les généraux durant leurs conférences. Au cours de notre conversation avec cethommeainsi que de celles que nous eûmes avec le magistrat Bayushi Jodomushin et son adjointe Bayushi Ayame, plusieurs faits troublants nous furent communiqués et il fut difficile de nous y retrouver parmi ces informations parfois contradictoires alors que nous n'avions aucune connaissance réelle de cette ville. (...)
Son propriétaire avait en effet précieusement conservé les affaires des envoyés de mon seigneur, ne sachant pas s'ils étaient ou non susceptibles de revenir alors qu'ils avaient disparu depuis bientôt deux mois. L'hommen'avait point touché au coffre de Kazue-sama qui renfermait toujours les cinq cent koku, ce qui nous offrit l'occasion de conclure la transaction avec le marchand Lee Feng Shuan. (...)
Sur le chemin du retour, nous fûmes abordés par un heimin qui nous demanda de lui promettre de ne pas chercher à savoir qui lui avait révélé les informations qu'il comptait nous fournir, faute de quoi il garderait le silence. Je pense que si nous l'avions voulu, nous aurions pu arracher ses informations à cethomme, un simple docker. Mais nous décidâmes d'agir de manière plus noble et lorsqu'il eut notre assentiment, il nous déclara que Kazue-sama était encore en vie. (...)
Nous décidâmes de le ramener à notre auberge et d'y monter une garde vigilante, mais personne ne vint troubler notre sommeil. Le jour venu, nous reprîmes contact avec le yoriki Kakita Fujifusa qui accepta de confier l'hommeà l'ambassade de la Grue, un fonctionnaire serviable proposant même d'envoyer un pigeon voyageur pour prévenir plus rapidement mon seigneur des bonnes nouvelles : la mission originellement destinée à Sire Kazue était remplie et celui ci, bien que malade, vivait toujours. (...)
Evidemment, aucun bâtiment de Ryoko Owari ne semblait porter le nom de 'palais des mille regards' En recoupant les rumeurs, les témoignages et autres informations communiquées à la fois par les magistrats locaux et sire Fujifusa, nous avons fini par comprendre comment procédaient ceux qui avaient causé la mort ou la disparition de plus d'une demi-douzaine de nobles samurai. Leurs victimes étaient toujours abordées par unhommeou une femme avenant (selon le sexe de la victime car deux samurai-ko avaient également disparu). (...)
Trois personnes nous y attendaient. A notre arrivée, le couple mystérieux qui avait causé la perte de plusieurs samurai nous sourit, l'hommedit simplement 'ceci est bien' et ils se jetèrent chacun sur l'épée de l'autre, mourant au même instant. (...)