Celui qui prononçait le nom des Horreurs
Mon récit se situe après les incidents récents de la confrérie de Bercham dans les Monts Throal. Après avoir alerté le siège social de la fondation d'Amarante sur la menace théranne qui planait sur Grand-Foire, je m'y dirigeai au plus vite, afin d'évaluer les tenants et les aboutissants des périls que laissaient envisager la cargaison d'orichalque des galions perdus, récupérée par la compagnie légendaire de la redoutable navigatrice aérienne Sophie Ellis Bextor. Je voyageais en compagnie de mon fidèle ...Contient : caravaniers (8)(...) Un nain d'une vingtaine d'année qui appréciait voyager dans Barsaive avec ses compagnons et qui en profitait pour développer ses talents. Lescaravaniersdisposaient même d'une cuisinière de très bonne réputation du nom de Cyléa Fellan, une vieille femme de quatre-vingt ans. (...)
L'entretien du matériel et des armes était confié à un armurier nain du nom de Garak Hachefer qui avait installé une forge dans l'un des chariots. Enfin, il y avait un personnage énigmatique que lescaravaniersappelaient Soël d'Amenlune. Mais un souci se présentait quant à ce personnage. Que ce soit Ombre Blanche, Pierre ou moi-même, nous n'arrivions pas à le voir alors que lescaravaniersle disaient à nos côtés... Cette petite équipée et notamment son chef de file : Modrane Duramoc accepta avec plaisir que nous les accompagnions jusqu'à Grand-Foire. Ainsi, nous prîmes la route à leurs côtés. (...)
Bien au contraire de détecter ces derniers, j'aperçus avec stupeur juste à mes côtés, dans la caravane, un elfe majestueux au longs cheveux blancs, vêtu d'une robe de sorcier bleue nuit, parsemée de lunes dorées, et tenant entre ses mains un vieux grimoire à l'aspect usagé. S'agissait-il du fameux Soël d'Amenlune dont lescaravaniersne cessaient pas de nous parler ? Je n'eus pas le temps de répondre à ma question car au dehors l'assaut commençait : Andréas Bolko, Pierre, Ombre Blanche et moi-même déboulèrent sur l'ennemi en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. (...)
L'atmosphère de la journée se révéla donc des plus électriques et les sourires semblaient fleurir de part et d'autres au sein descaravaniers, mais nul ne disait mot car Andréas Bolko passait pour être très susceptible. Le soir venu, le repas servi ravit tous les affamés, je ne pus m'empêcher comme par défi, par rapport à Andréas Bolko, de lancer un sourire des plus ravageurs à Torri Baêl au cours de ce dernier. (...)
Désormais, j'en étais sûr...j'étais amoureux... Les trois journées suivantes se déroulèrent à peu de choses près sans encombre. Le cinquième jour, nous fîmes une halte dans un hameau de la région où lescaravaniersen profitèrent pour refaire le plein de vivres. Au sixième jour de notre voyage, nous entrâmes dans une zone souillée et chaotique : la Vision Astrale m'apprit que des réminiscences d'une Horreur aux pouvoirs terribles en étaient la cause. (...)
Lorsque je me retournai, c'est une gerbe de sang répandue au sol qui attira mon attention en premier lieu... et puis... à seulement une dizaine de mètres de nous se trouvait... oui... elle... Jab-Bac-Soc... un félin d'ombres et de ténèbres dont les griffes imposantes laissaient de larges et profondes empreintes au sol et la mâchoire terrifiante garnie de dizaines de crocs déchiquetait tour à tour Andréas, Torri et le reste descaravaniers... C'est alors que le sorcier Soël d'Amenlune nous apparut, hurlant d'effectuer au plus vite le sort de bannissement et prenant position à nos côtés afin de réaliser l'incantation. (...)
Tandis que nous avions tous pris nos positions et que Pierre s'apprêtait à réaliser l'incantation, l'horreur finissait de décimer lescaravaniersimpuissants devant une telle créature. Il fallait que cette dernière entre au centre de notre pentacle...mais comment ? (...)