Cahier gris : Ranne, capitale de Janrénie
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Contient : femmes (17)(...) La loge féerique a donc pris la décision de s'occuper du chagrin d'amour de ce gros coeur de pierre en lui sculptant et accouchant d'une succube de granit mauve. Les Veuves : Ce quartier est une institution de la Loge : après la guerre, la révolte desfemmesne se fit pas sans heurt. Des veuves éplorées descendirent dans les rues de Ranne pour honnir et conspuer les officiers, les soldats et le roi lui-même. Cesfemmesqui avaient donné leurs enfants et leurs maris à une guerre stupide dont l'issue fut la défaite pleurèrent tant et tant que l'Histoire prétend que leur plainte fut entendue au delà des murailles colossales de la ville. (...)
Ces mots sortirent de la bouche de Elise-Rose, une Inspirée et veuve qui, tout comme les autres, voulait se venger mais ni par les armes, ni par le sang. Elise-Rose partit en guerre de pourparlers avec un contingent defemmes, les plus cultivées et déterminées : c'était les débuts de la Loge. Après que celle-ci fut fondée, le premier édit mit à bas les privilèges des militaires pour loger gratuitement les veuves de cette guerre et leurs enfants dans ce quartier pour le restant de leurs jours. (...)
Les Veuves est un quartier calme où il fait bon vivre, les maisons sont simples et confortables, les rues sont pavées et l'éclairage public y fut installé pour la sécurité desfemmesseules qui attirèrent immanquablement la convoitise de certains séducteurs et autres malfrats. (...)
Anciennement habité par des généraux et militaires en retraite, le quartier a bien changé depuis que la révolte desfemmesa permis d'abolir les privilèges de la noblesse et de diviser le montant des pensions versées par deux. (...)
La façade a été récemment décorée de niches avec des statues de Tanis, de dame Jubériale et d'autresfemmesd'exception. Le rez-dechaussée du palais abrite les bureaux tandis qu'au premier étage, le sol de chaque couloir est recouvert de velours vert aux bordures d'or et que des tapisseries ornent tous les murs. (...)
Cette guilde est implantée dans le quartier depuis moins longtemps que l'Equerre, mais les farfadets sont si attachés à leur ville que rien ne pourra les déloger. La guerre des automates eut lieu en 1418 lors de la révolte desfemmes. Le chaos ambiant amena les farfadets à décider de bouter la concurrence hors de la ville sachant que le plus important bastion de l'Equerre se trouvait à Montesprit. (...)
C'est là que se trouve la particularité de la Terrasse : c'est le seul quartier qui possède un établissement religieux. On y voue un culte à la paix et à la tolérance représentées en la personne de Tanis. Lesfemmeset les quelques hommes qui participent à ce culte sont souvent enrôlés par les Soeurs de Tanis (cf. LdB p.60). Lesfemmesdu culte ne sont pas très appréciées par les hommes de Ranne, qui voient en elles des citoyennes peu productives qui feraient bien mieux de rester dans leur foyer à s'occuper de leurs enfants ou de le créer, au lieu de donner de mauvaises idées à leurs épouses si soumises. Malgré le fait que la Loge soit constituée defemmeset que ce soit la première ministre qui dirige l'assemblée des nobles, il n'est toujours pas de bon ton pour la gent masculine de faire entrer des idées subversives dans la tête desfemmes. L'Eglise de Tanis n'est autre qu'une ancienne auberge qui fut reconvertie en une sorte d'abbaye. (...)
Les habitants pour la plupart en furent chassés et les demeures transformées en réserves d'huile, de pieux à balistes, en casernes, etc. Depuis que lesfemmesont pris le pouvoir, le quartier a tout de même changé. Les militaires ayant perdu leurs privilèges, ils durent laisser la place au peuple. (...)
La maire et capitaine de la milice se nomme Fraëva Guildebon, fille du capitaine Guildebon qui s'est illustré durant la guerre contre Urguemand. La milice est constituée d'hommes et defemmesainsi que de quelques ogresses qui ne manquent pas de faire du zèle. Les maisons du quartier sont sobres, en pierre et bois, et disposent des mêmes décorations angulaires que celles du quartier de la Carrière. (...)
Trois places organisent la vie du Village : la place de l'été, de l'hiver et de l'automne. Cette dernière fut rebaptisée après l'accession au pouvoir desfemmes. Le printemps fut sacrifié car les représentants de cette saison ne sont pas très nombreux au sein de la ville. (...)
Janren I la baptisa ainsi pour que tous les habitants de Ranne se rappellent l'affaire. De nos jours, lesfemmesl'ont renommée tour Sersine pour que le fantôme de la guerre disparaisse. La tour Sarenge était autrefois appelée la tour de la vallée. (...)
Hormis des surnoms comme «l'entrée», «la garde» ou encore «le passage», elle est restée et restera «l'Embrasure» dans le coeur des Rannais qui y voient le symbole de leur tranquillité. La tour Montagnarde, sur le même principe que la tour des liturges, fut nommée ainsi par lesfemmesen 1423 pour ne pas oublier les traîtres à la Loge. Avant, elle portait le nom de tour drakonienne, et encore avant celui de tour urguemande à l'époque des fratricides. (...)
En effet, les gardes sont très pointilleux sur qui entre et sort des hauts quartiers, siège du pouvoir de Janrénie. Malgré la révolte desfemmes, cette pratique a perduré. Ranne ayant vu le déferlement de centaines de personnes vers les hauts quartiers lors de cette révolte, la Loge a jugé bon de maintenir une milice pour le contrôle des va-et-vient. (...)Quartiers Nord : La Falaise : Ce quartier à flanc de falaise bâti aux pieds de la muraille de Govolus 1er, fatiguera facilement les moins entraînés, dans la mesure où il ne comprend qu'un entrelacement de rues en escaliers, communément appelées les essoufflemarches. Les maisons troglodytes possèdent pour la plupart des façades sculptées qui font la fierté des habitants et la joie des fées noires qui y résident. Il fallut nombre d'artistes pour réaliser ces chefs- d'oeuvre. Mais ...