L'impôt de sang
sur Vermine au format (28 Ko)
Ce scénario est le premier épisode de la campagne « Messiah », mais il peut sans aucun problème être joué seul. Il peut convenir à n'importe quel groupe de joueurs. L'action se situe dans le département du Cantal (région : Auvergne, pour les incultes), mais peut facilement être transposé partout en France ou en Europe. Au cours de ce scénario, les joueurs seront amenés à entrer en contact avec une communauté un peu spéciale...pour leur plus grand malheur bien sûr ! Note : Pour rendre hommage à une ...Contient : tribu (26)(...) Je sais qu'il en veut à ma Cadillac, cette enflure. Et puis forcément il y a aussi des illuminés, comme partout. On dit qu'il y unetribuqui vit à l'ouest, à une cinquantaine de bornes d'ici. Les Boka qu'ils s'appellent, ou qu'on les appelle, enfin c'est pareil. (...)
Nous venons en paix. » Si le dialogue s'installe, l'homme poursuivra son discours « Boka, l'esprit protecteur de latribunous a envoyé vers vous. Le protecteur nous a demandé de vous ramener avec nous. Si vous acceptez, vous serez fêté par tout le village. (...)
Si vous refuserez, ce serait une offense à Boka, et les conséquences pourraient être terribles... » L'homme répondra à toutes les questions que les personnages pourront leur poser sur satribu. Il précisera qu'il est exceptionnel que des étrangers soient invités dans latribu, mais qu'il ne sait pas pourquoi Boka fait appel à eux. « C'est un grand honneur que d'être désigné par Boka ! (...)
A moins bien sûr de faire appel aux Bokas, qui connaissent un antidote naturel...mais qui naturellement se trouve au siège de latribu. Voilà qui devrait convaincre les plus récalcitrants. En route. Après un voyage plus ou moins périlleux et mouvementé (les Bokas ne connaissent pas l'usage de véhicules et passent par des pistes très accidentées. (...)
Si les personnages en possèdent un, il faudra sans doute -momentanément- l'abandonner...), les personnages, arriveront devant de bien étranges totems postés au milieu de nulle part, formé de toutes sortes de matériaux métalliques complètement rouillés (carcasses de voitures, tonneau de machine à laver, cadres de vélo...) déformés et assemblés de manière grotesque et vaguement effrayante -Ca vaut pas un beau bouquet de têtes tranchées plantées sur des pieux rouillés mais bon...faute de grives on mange des merles- Leurs guides leur signalent qu'il s'agit de la limite du territoire sacré de Boka, esprit protecteur de latribu. Quiconque n'étant pas Boka ou invité par eux s'invitant en ces lieux peut craindre sa colère. (...)
La température est étouffante ; de son centre s'élève épisodiquement des volutes de vapeur « Boka a apporté la prospérité à latribuen faisant en sorte qu'elle ne connaisse jamais de saison froide.». Puis les personnages sont menés au siège de latribu, un ensemble de huttes de tailles variées à couvert d'un bois. Des personnages versés dans la botanique remarqueront que poussent ici des espèces de plantes tropicales surprenantes normalement absentes des latitudes Européennes. Latribudes bokas comprend environ 120 membres, hommes et femmes de tous âges, tous vétus de peaux de bêtes, les femmes arborant des colifichets en os, les hommes ayant des marques de teintures végétales sur les vêtements ou la peau. (...)
Ils essaieront de les toucher, voire peut-être de les chaparder... Une fois qu'il est en leur présence, le chef va s'adresser aux personnages : « Etrangers, soyez les bienvenus chez les bokas. Je suis « le protecteur » qui guide les destinées de latribusous l'oeil bienveillant de Boka. Bien que les différences soient nombreuses entre nous, sachez qu'aucun mal ne vous sera fait pendant votre séjour ici. (...)
Bien sûr, vous êtes libres de partir quand bon vous semblera, mais pour l'instant l'heure est à la fête. Boka ! » « BOKA !! » reprennent les membres de latribu. Puis plus discrètement, le protecteur dira aux personnages, s'il est visible qu'ils sont armés, de bien vouloir lui remettre leur armes « simple mesure de précaution » ajoutera-il. (...)
Une seule personne ne semble pas s'amuser à ce repas ; il s'agit d'une belle jeune fille d'une vingtaine d'années qui reste isolée, pensive. Les membres de latribupeuvent leur apprendre son nom : Rowena. Les bokas font également goûter aux personnages un alcool local le « cahuchac », jus de plantes et de salive fermenté plutôt explosif. (...)
Si on essaye de comprendre le pourquoi de cette contrariété, les membres du village peuvent expliquer que le protecteur est très attaché à la nature et aux espèces animales du territoire de latribu, qu'il considère comme les enfants de Boka. A la fin de cette soirée quelques personnages pourraient se ressentir légèrement des effets de l'alcool local...Si d'autres n'ont pas abusé et ont le sommeil léger, ils pourront peut-être surprendre une scène curieuse : une silhouette furtive qui se glisse près de leur hutte (prêtée gracieusement) y fait une courte halte puis repart sans bruit. (...)
Tout est fait pour satisfaire les personnages qui pourront participer aux activités du village, notamment la chasse. Cependant, dans l'après-midi un incident vient troubler l'harmonie de latribu. Une dispute semble éclater entre le protecteur et la jeune fille boudeuse d'hier. Les personnages peuvent au mieux, s'ils sont présents, en entendre des bribes « ...veux-tu les voir tous mourir ? (...)
Si les personnages font des tentatives ultérieures, c'est peine perdue : Rowena restera dans cet état semi inconscient au moins jusqu'à demain. Deux jours après l'arrivée des PJs dans latribu, le protecteur leur explique que pour savoir pourquoi Boka les a fait venir ici, il voudrait qu'ils tentent de communier avec lui lors d'une cérémonie qui aurait lieu ce soir au centre du lac, sur une petite île où se dresse l'autel sacré de Boka... Si les personnages renoncent après avoir profité de la communauté pendant deux jours, cela sera très mal vu... Mais s'ils acceptent, une scène de liesse s'emparera du village. (...)
Roberto, tu me fais un gros plan sur la perle de sueur qui coule sur la tempe du personnage de gauche, là...bon, ça, coco ! ...Beaucoup de sang va couler cette nuit ! Que se passe-t-il dans cettetribuau juste ? D'abord lisez dans le document « Personnages et communautés vivant dans la France de 2037 » l'historique de latribudes Bokas, puis les aides de jeu sur ce scénar et particulièrement les extraits du journal du docteur ARNOT. (C'est que je n'ai pas envie de tout retaper deux fois, moi. (...)
En fait le protecteur est devant un problème majeur ; son stock de « sang contaminé » dont il a besoin pour produire le « haubrugol » qui protège des piqûres de la guêpe mortelle, est désespérément bas (il faut que ce soit du sang humain). Or le « haubrugol » doit être injecté régulièrement aux membres de latribu. Craignant à juste titre de se trouver dans l'incapacité de produire la précieuse substance, ce qui signifierait l'abandon de ce territoire et un exode total de latribuvers le grand extérieur hostile et inamical, il a décidé de prendre des mesures exceptionnelles : prétextant une vision de Boka, il a envoyé ses guerriers dans la région avec pour mission de ramener des étrangers dans latribu(d'ailleurs, j'y pense maintenant, il est possible que d'autres étrangers que les PJs aient ainsi été « invités »). Ensuite, le protecteur n'a plus qu'une idée en tête, les infecter au maximum par la dangereuse bestiole puis leur piquer un max de sang. Mais d'un autre côté il ne veut pas utiliser la force pour arriver à ses fins. (...)
- Une fois dans le coma (si il sent les persos méfiants, il boit lui aussi des breuvages, mais se fait vomir le plus discrètement possible avant qu'ils ne fassent effet), il les dénude, attends que les insectes fassent leur sale besogne ; attend la fin de la nuit, que les oeufs aient le temps d'éclore (une fois dans le sang d'un animal à sang chaud, l'éclosion des oeufs ne prend que quelques heures) pour saigner les personnages, recueillir le précieux sang, puis refermer les plaies (tiens, j'avais pas ces cicatrices aux poignets hier soir ?) et retourner au siège de latribu. Quand les personnages émergeront, ils auront l'impression d'avoir pris un mauvais trip doublé d'une gueule de bois carabinée. (...)
Bien qu'un peu faibles (ils ont perdu un bon litre de sang chacun quand même !), les personnages peuvent partir libres et crever gentiment bouffés de l'intérieur loin detribu, tandis que celle-ci serait tranquille et en aurait pour des années d'haubrugol. Du moins c'est ainsi que le protecteur voudrait que ça se passe, mais...mais il y a Rowena. (...)
La jeune fille que le protecteur destine à sa succession et à qui il a confié récemment le grand secret de latribu. Rowena comprend le sort qui est réservé aux personnages, mais elle n'a pas la même haine de l'espèce humaine qu'éprouvent le protecteur et les colons originels. (...)
Si les personnages tentent de fuir du village (en profitant de la nuit par exemple), le protecteur tentera de les en empêcher (par exemple en réveillant tout latribu; ses membres ne comprendront pas pourquoi les invités s'en vont et essaieront de les rattraper). (...)
Bien sûr si les larves s'attaquent à un point très sensible, votre compte peut être réglé en une semaine... » C'est vrai En fin de compte, le protecteur proposera un marché aux personnages : il donne sa parole qu'il soignera les personnages et les laissera partir librement...mais à la condition qu'ils ramènent à latribud'autres étrangers dont il pourra contaminer puis prélever le sang. Ainsi tout le monde sera content : les personnages seront guéris et le village aura aussi son haubrugol. (...)
Le seul problème viendra sans doute de la conscience des personnages...Et puis la région est assez déserte (à titre d'informations, la concentration humaine la plus proche est le repaire du gang des carcasses à deux jours de marche à l'est d'ici.). -Enfin, les personnages seront peut-être tentés de tout révéler aux autres membres de latribu. Ce n'est pas une très bonne idée ; si une personne sur dix les croit, les neuf autres resteront totalement incrédules et s'énerveront contre ces hommes qui veulent salir le protecteur : une scène de lynchage est à craindre...Par contre, l'éventualité de tout révéler peut être un moyen de pression sur le protecteur lui-même, qui se montrera plus conciliant sous cette menace. (...)