Genèse
sur Vermine au format (34 Ko)
Prenons un peu d'altitude et observons notre Terre, assis sur un nuage, comme des enfants silencieux contemplant une ruche. Que voyons-nous ? Des villes tentaculaires, des marées humaines déferlant dans les rues, des pays industrialisés lancés dans une course éperdue vers le progrès, la technologie, le chimique, le virtuel... Un monde recouvert de métal, de toxiques, de machines. Un monde où l'homme grouille, triomphant, hissé au sommet de la chaîne alimentaire par la force de ses inventions. Un monde ...Contient : maladie (2)(...) Nous ne survivons plus, nous dominons, souverains de ces terres qui nous ont élevés, bercés, nourris... » L'humanité, comme une tumeur... A l'échelle de la Terre, trois siècles d'industrialisation auront passé comme un matin fiévreux. Sur son corps, au réveil, elle ressent les prémisses d'unemaladievicieuse. Les énormes cités sont autant de furoncles, les rivières polluées s'écoulent comme des filets de pus, le grondement des machines lui martèle le crâne... La nausée l'envahit, comme une alarme. (...)
Elle comprend les sursauts qui l'avaient intriguée, les éruptions soudaines, les tempêtes à la violence démesurée, les frissons des températures folles, les saisons bouleversées... Elle connaît cette sensation, cette fièvre grandissante qui menace son équilibre et progresse sur sa peau, comme une vague impérieuse. Elle a déjà connu lamaladie, à l'époque des grands vers. Son corps se souvient, son corps sait, et il se défendra. La révolte gronde, dans les cités de métal. (...)