La Société Maohie
Contient : culte (6)(...) Concrètement ils édictent les tabous, décident des sacrifices (en particulier humains) et peuvent lancer des malédictions qui se traduisent souvent par la mort. En dehors des marae (temples) de notoriété 'internationale', leculten'est pas dirigé vers un seul Dieu et les prêtres sont rarement consacrés à un Dieu particulier. (...)
Les ‘arioi sont bien plus qu'une bande de bardes errants et dépravés: ils se trouvent sous la protection du dieu 'oro, dieu de la guerre, et ils en véhiculent leculte. Ils peuvent d´ailleurs parfois faire la guerre. Selon la légende, les 'arioi sont un cadeau de 'oro à ses deux frères ‘urutetefa et ‘orotetefa, les patrons de la secte. Ceculteoriginaire de Havai'i était en passe, à l'arrivée des européens, de supplanter celui de tous les autres dieux dans l'archipel maohi. (...)
Les dieux, les esprits et tout ce qui est ra'a influent la vie sur terre et en mer de façon constante et inspirent la terreur. Le respect des tabous, la magie, lecultesert à se protéger et parfois à utiliser ces pouvoirs à ses propres fins. Un personnage sans respect pour les tabous est bien plus dangereux qu'un voleur ou même un assassin car il met en danger toute la communauté en courrouçant esprits et dieux et en polluant les êtres noa. (...)
Les dieux doivent cependant répondre aux demandes de leurs fidèles, les maohis n'hésitent pas à abandonner leculted'un dieu et à déplumer son to'o si celui-ci semble impuissant à satisfaire les désirs de la communauté. (...)
Par contre, les Orou indépendants sont en général d'infâmes sorciers profitant de leur position et de leur art. Les Arioi sont des baladins organisés dans une confrérie qui véhicule lecultedu dieu 'Oro, dieu de la guerre. Ils se rendent d'îles en îles pour faire des représentations et bénir les récoltes. (...)Paraita et ses guerriers venaient de faire fuire leurs ennemis de la chefferie voisine de Tiarei. Avec grande satisfaction, Paraita se regarda dans les eaux du petit lac de Vinitea. Il contemplait sa grande taille, son teint clair et ses nombreux tatouages. Il avait fière allure. Il se glorifiait d'être un ari'i, un descendant de la femme Hina-nui-faahara-ma'au et du dieu Ro'o. Ses compagnons plébéiens avaient la peau plus noire et il surpassait le plus grand d'entre eux d'au moins une demi-tête ...