Sun Tzu : L'art de la guerre
sur Terres Mythiques
Contient : prince (9)(...) Tout cela ensemble forme un corps de discipline dont la connaissance pratique ne doit point échapper à la sagacité ni aux attentions d'un général. Vous donc que le choix duprincea placé à la tête des armées, jetez les fondements de votre science militaire sur les cinq principes que je viens d'établir. (...)
Estimé, respecté, chéri des vôtres, les peuples voisins viendront avec joie se ranger sous les étendards duprinceque vous servez, ou pour vivre sous ses lois, ou pour obtenir simplement sa protection. Egalement instruit de ce que vous pourrez et de ce que vous ne pourrez pas, vous ne formerez aucune entreprise qui ne puisse être menée à bonne fin. (...)
S'il s'agit de prendre une ville, hâtez-vous d'en faire le siège ; ne pensez qu'à cela, dirigez là toutes vos forces ; il faut ici tout brusquer ; si vous y manquez, vos troupes courent le risque de tenir longtemps la campagne, ce qui est une source de funestes malheurs. Les coffres duprinceque vous servez s'épuiseront, vos armes perdues par la rouille ne pourront plus vous servir, l'ardeur de vos soldats se ralentira, leur courage et leur force s'évanouiront, les provisions se consumeront, et peut-être même vous trouverez-vous réduit aux plus fâcheuses extrémités. (...)
Ils n'ignorent point, et vous devez le savoir aussi, que rien n'épuise tant un royaume que les dépenses de cette nature ; car que l'armée soit aux frontières, ou qu'elle soit dans les pays éloignés, le peuple en souffre toujours ; toutes les choses nécessaires à la vie augmentent de prix, elles deviennent rares, et ceux même qui, dans les temps ordinaires, sont le plus à l'aise n'ont bientôt plus de quoi les acheter. Leprinceperçoit en hâte le tribut des denrées que chaque famille lui doit ; et la misère se répandant du sein des villes jusque dans les campagnes, des dix parties du nécessaire on est obligé d'en retrancher sept. (...)
Si vous faites exactement ce que je viens de vous indiquer, les succès accompagneront tous vos pas, partout vous serez vainqueur, vous ménagerez la vie de vos soldats, vous affermirez votre pays dans ses anciennes possessions, vous lui en procurerez de nouvelles, vous augmenterez la splendeur et la gloire de l'Etat, et leprinceainsi que les sujets vous seront redevables de la douce tranquillité dans laquelle ils couleront désormais leurs jours. (...)
Des propositions de la victoire et de la défaite : Sun Tzu dit : Voici quelques maximes dont vous devez être pénétré avant que de vouloir forcer des villes ou gagner des batailles. Conserver les possessions et tous les droits duprinceque vous servez, voilà quel doit être le premier de vos soins ; les agrandir en empiétant sur les ennemis, c'est ce que vous ne devez faire que lorsque vous y serez forcé. (...)
Un habile général ne se trouve jamais réduit à de telles extrémités ; sans donner des batailles, il sait l'art d'humilier ses ennemis ; sans répandre une goutte de sang, sans tirer même l'épée, il vient à bout de prendre des villes ; sans mettre les pieds dans les royaumes étrangers, il trouve le moyen de les conquérir sans opérations prolongées ; et sans perdre un temps considérable à la tête de ses troupes, il procure une gloire immortelle auprincequ'il sert, il assure le bonheur de ses compatriotes, et fait que l'Univers lui est redevable du repos et de la paix : tel est le but auquel tous ceux qui commandent les armées doivent tendre sans jamais se décourager. (...)
Sun Tzu dit : Dans le gouvernement des armées il y a sept maux : I. Imposer des ordres pris en Cour selon le bon plaisir duprince. II. Rendre les officiers perplexes en dépêchant des émissaires ignorant les affaires militaires. (...)
Tel est mon enseignement : Nommer appartient au domaine réservé au souverain, décider de la bataille à celui du général. Unprincede caractère doit choisir l'homme qui convient, le revêtir de responsabilités et attendre les résultats. (...)Traduit du chinois par le père Amiot. En voici les 5 premiers chapitres. L'ouvrage que laisse Sun Tzu fit école dans toutes les académies de gentilhommes du japon. Cet ouvrage de stratégie fait encore référence de nos jours (et pour longtemps). De L'évaluation : Sun Tzu dit : La guerre est d'une importance vitale pour l'Etat. C'est le domaine de la vie et de la mort : la conservation ou la perte de l'empire en dépendent ; il est impérieux de le bien régler. Ne pas faire de sérieuses ...