Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : court (7)(...) Aucune ne me touche. Un vrai miracle. Pigeon se rue vers le bois, je découvre à quel point le petit hommecourtvite, mais il n'atteint pas les frondaisons. Trois flèches l'étendent net. L'une d'elle directement à l'arrière du crâne. (...)
Même l'angoisse des Aïnouks à quelque chose de familière. J'entrouvre la bâche de la yourte et je jette un oeil : un nuage sombrecourtvers nous. Quelques instants plus tard, je reconnais le Héraut à la tête d'une vingtaine de cavalier. (...)
Au fur et à mesure que je descends, les deux parois s'élargissent encore, de plus en plus. Au bout d'uncourtmoment je sens le pouvoir qui sature presque les lieux, canalisé par les courants froids, par la plaine et les vents, par la faille, il nourrit le mien, comme une source dont l'eau finit par nourrir l'océan qui semble se cacher au fond de moi. (...)
Ils retombent avec un bruit sourd, leurs sangs se confondant avec la neige. Je souffle, le pouvoir en moi est solidement entamé. Uncourtinstant passe pendant lequel je crois pouvoir me reposer, mais j'ai tort. Le sol tremble tout entier, entre en éruption, des rugissements emplissent toute la faille et soudain une centaine d'entre eux jaillissent, enfanter par la neige, rugissant, m'encerclant, leurs yeux affamés et sanglants fixés sur moi. (...)
En reculant, mon dos heurte un autre bloc, la neige qui le recouvre s'effrite et tombe, je reconnais l'homme dans celui-là aussi : l'un garde du Maître des Hauts Vents. Ils sont figés dans la glace, terrifiés, terrorisés, pour toujours. J'ai le soufflecourt, ma voix est basse : - Qu'est-ce que c'est ? - Le bonheur selon sa conception, dit-elle avec la même voix et le même ton, la terreur éternelle, la liberté d'infliger ceci aux vôtres pour toujours, pas de règle, pas de limite. (...)
Je cours sur le toit, saute à nouveau au milieu des cris, et j'atteins le chemin de ronde lorsque l'un des gardes me décoche une flèche de son arccourt, j'esquive le projectile en baissant simplement la tête, plus par réflexe qu'autre chose, oubliant bêtement le pouvoir. (...)
Je bondis, m'accroche d'une main au rebord intérieur de la baie vitrée et de l'autre, ouvre la fenêtre géante. Le pouvoircourttoujours dans mon corps et je dois faire très attention pour ne pas démolir la vitre malgré moi tandis que les bruits de pas se rapprochent rapidement. (...)