Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : cuisine (4)(...) Finalement, c'est mon flair de paysan, de crève-la-faim endurci qui me remet dans le bon chemin lorsque des odeurs de nourriture viennent caresser mes narines : je les suis comme un loup affamé et j'aboutis dans une salle à manger, jouxtant unecuisine, au milieu de laquelle, se tient sur une bonne vieille table en bois, trône d'un poulet rôti encore chaud, entouré de légumes et de petites patates fumantes, siégeant comme d'éphémères joyaux comestibles abandonnés à ma rapacité. (...)
Sans m'arrêter, j'arrache au passage une cuisse de poulet, prend quelques patates et des légumes de l'autre et je m‘engouffre dans lacuisine, espérant trouver un accès aux quartiers du Seigneurs. Lacuisineest somptueusement équipée, je la balaie du regard lorsque tout à coup, mon pied glisse, comme si j'avais mis le pied sur de la glace et la chute m'entraîne à l'intérieur de la pièce. Je tente de me remettre debout, en vain, je suis aussi ridicule qu'un chien sur un lac gelé. (...)
Je me rends soudain compte de l'odeur qui règne dans la pièce : toute la pièce, mobilier compris, est tartinée d'huile ! Je jure. Derrière la porte de l'autre côté de lacuisine, j'entends quelques rires nerveux. Dans l'encadrement de celle derrière moi, je vois trois silhouettes apparaître, armées d'arcs. (...)