Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : dagues (6)(...) Pour nous, la mer n'est qu'une rumeur lointaine et indistincte. « Les armes étaient incroyables, aussi petites que desdagues, aussi destructrices que des tempêtes. - Hé ! dit Boeuf, si ton monde était aussi idyllique, pourquoi ils avaient besoin d'armes ? (...)
Il atterrit avec la grâce d'une feuille fauchée de sa branche par l'automne. Je fais à peine un pas vers lui et ses bras disparaissent lorsqu'ils m'envoient un essaim dedaguesqui sifflent dans l'air. Je les dévie les une après les autres, et je bondis vers lui. J'arrive à peine sur lui qu'il me noie sous une vague d'éclairs jaillie de ses yeux. La brûlure est fulgurante, le choc violent, je suis jeté à terre. Le temps de me redresser, lesdaguesanimées d'une vie propre fondent à nouveau sur moi. Je roule à terre pour les éviter, elles ricochent sur le sol, en direction du plafond. (...)
Lorsque je frappe, mes poings crispés creusent des trous dans les murs, pulvérisent des piliers, soulèvent des vagues de poussières et répandent des ondes de choc, mais le Seigneur des Hauts vents m'est aussi inaccessible que l'azur bleu du ciel. Lui aussi manque sa cible, mais moins souvent que moi, sesdaguesont la puissance de la foudre, et sa foudre, une puissance au delà des mots. Et tous les coups lui sont permis. Sesdaguesvirevoltent comme un essaim meurtrier autour de moi, passe à travers les espaces des portes, m'attaquent des quatre directions à la fois. (...)
Victoire sans objet, car la seconde d'après, le Seigneur des Hauts Vents revient à la charge, accompagné de ses foutuesdaguesinfernales, de sa foudre et sa glace. Je pousse un cri de rage dont l'écho est sans fin. Il attaque si vite que je perds le fil du combat, apparaissant et disparaissant, je donne des coups au hasard, je ne le vois plus, ma réserve de pouvoir s'étiole. (...)