Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : écart (3)(...) Le trou dans mon épaule me lance, mais j'ai la chance de ne pas avoir été blessé aux jambes, sinon je serais mort sur place. Je me tiens à l'écartdes buissons blancs et des failles. Je titube, trotte, me nourrit de baie, d'insectes, bois de l'eau de pluie. (...)
Parfois ils s'arrêtent pour faire un peu de commerce avec les autres villages, échangeant des légumes contre une ou deux bêtes en me tenant à l'écartet en me cachant de tout ceux qui pourrait me dénoncer au Seigneur des Hauts Vents. Les affaires sont mauvaises : le Seigneur des Hauts Vents à visiblement prélevé un tribut important dans toute la plaine. (...)
Une heure après l'aube, je marche contre le vent, lorsque quelque chose explose dans une lumière multicolore à quelques centimètres de mon visage. Je roule à terre pour me jeter à l'écart, et pose les yeux sur la chose l'explosion à éclot comme une fleur des plaine, révélant un enfant ailé, tout de lumière prismatique, volant tout près de moi, irréel, ridicule. (...)