Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : femmes (18)(...) Nous nous rassemblons au moins trois ou quatre fois par ans pour discuter du goût de la bière, d'histoires defemmes, de chasse et disputer des parties de cartes. Malheureusement, ce n'est pas le cas aujourd'hui et nous nous retrouvons à devoir partager les chances de survie comme les cartes au poker : un peu au hasard, un peu à la finasserie. (...)
Aube m'observe, pensive. Brin parle le premier. - Il est parti ? Je relève le nez de mon repas. Dans le pays des vents, nosfemmessont expertes à faire beaucoup avec peu. Aujourd'hui il y a un plus que peu et j'en profite. - Oui, avant la tombée du jour. (...)
Il a passé trop de temps à parader dans le village avec sa foutue épée, à regarder les yeux des jeunesfemmesde la barrière s'extasier sur ses muscles au petit matin. Il va mourir parce qu'il devait faire ses besoins avec un peu d'intimité. (...)
Elle ouvre la bouche pour rajouter quelque chose, mais je sors avant qu'elle ne dise quoi que ce soit. Je remonte à cheval. Je me méfie de Regard Vif, et encore plus de sa fille. Lesfemmesont cette façon de vous faire perdre votre résolution en quelques mots. J'ignore s'il s'agit d'un sort ou juste d'elle, mais je n'aime pas la façon dont elle attire ma pitié. (...)
Le mariage et sa consommation ne furent qu'une formalité rapide. Elle en savait plus des choses du sexe que son mari, comme beaucoup defemmes. Plus tard, quand j'eu un fils, je suis devenu un ancien. Après le duel, plus personne n'a jamais adressé la parole à Caillou. (...)
Une série de feux aussi vifs que furtifs embrase mes articulations. L'espace d'un moment, le monde danse autour de moi comme lesfemmesà la fête du printemps. Je perds l'équilibre. Mes pieds trouvent malgré tout le sol, ou peut-être l'inverse et je repars. (...)
L'endroit est chaud comme un four et je sue comme un boeuf, mais le trou me permet de respirer. Je reste immobile. J'essaie de ne pas penser, de m'occuper, j'écoute les voix extérieures. Desfemmes, des hommes, des enfants, des chèvres, des moutons et des boeufs anime et couvre le bruit de la yourte en mouvement, dont le bois et le fer grincent et gémissent. (...)
Je regarde leurs bêtes se faire plus nombreuses lorsqu'elles mettent bas. Je tente de ne penser à rien. J'observe des hommes s'entraîner à l'épée et à l'arc, desfemmesfaire la lessive et élever des enfants. Leurs vie n'est finalement pas si différente de celle au village. (...)
- Je n'en attends pas moins, mais sachez que le Seigneur des Hauts Vents serait offensé de ne pas vous voir reconnaître son pouvoir sur les cieux comme sur ces terres : Il ne demande que le dixième de vos troupeaux, cinq de vos hommes, cinq de vosfemmes, et cinq de vos enfants. Ceci est une offre certes rude, mais néanmoins raisonnable compte tenu des circonstances. (...)
Le désir que j'éprouve pour elle remonte à la surface de mon esprit comme un glaçon à la surface d'eau dégelée. Elle le perçoit, s'approche de moi doucement, avec la grâce de toutes cesfemmesque j'ai aimées, que j'ai pu désirer et qui m'ont échappées..., ses mains courent sur le ciel de nuit qui lui sert de robe pour s'en dévêtir. (...)
Manifestement non. J'entends les sont produits par une paire de gardes, des voix d'hommes, discutant de semailles, defemmeset de bêtes, des conversation de paysans qui viennent, et surtout s'en vont. Il y a cinq ans, il y eut une altercation entre leurs village et le nôtre, concernant un pauvre gamin de chez nous, qui fut prit chez eux tout seul et lynché pour avoir volé un mouton. (...)
Je parcours des couloirs luxueux, tout de marbre blanc étrangement lumineux, jalonnés d'alcôves qu'habitent des statues de bronzes représentant des hommes, desfemmes, ainsi que d'autre choses plus étranges, agrémenté, de jade bleu, le tout saturé d'essence, de pouvoir qui converge vers le coeur du Trône d'orage. (...)
Le monde ne semble qu'une grande description faite par un conteur que je ne peux pas apercevoir. Puis je perçois quelque chose. Du mouvement. Du bruit. Des gens bougent autour de moi, desfemmes. Certaines gémissent, d'autres hurlent. Les murs blancs et or autours de moi ressemblent à ceux d'un palais de plaisir. (...)
Je vacille, me laisse tomber sur un coussin tout proche et j'attends la mort. Elle ne vient pas. La seule chose qui s'approche de moi, ce sont ces quelques silhouettes defemmes, vêtues de parures magnifiques et légères, les courtisanes du Seigneur des Hauts Vents sans doute, qui traînent une jeune femme vaguement familière. (...)
», mais les mots semblent me parvenir de l'autre côté du monde et je reste assis au milieu des coussins et des monceaux de roche. Finalement, lesfemmesjettent leur captive à mes pieds. Elle m'est familière : ces cheveux bruns... ces yeux bleus. (...)
Cette voix, chargée de tristesse et de mystère me percute, me ramène au monde. Je la connais. Brume ! Desfemmesla poussent vers moi. Je ne perçois même pas son regard terrorisé lorsque je tends la main vers elle comme un enfant. (...)
Une nausée sèche me donne envie de vomir, la tête me tourne, puis tout deviens froid, le monde entier, et moi. Je me retourne vers elle, la redresse. Ses yeux s'agrandissent de terreur tandis que les autresfemmesautour d'elle s'agenouillent devant nous. La voix de Brume s'étrangle. Il ne me reste plus que quelques questions à lui poser. (...)
Elle se redresse, hoche la tête. Je regarde le gâchis autour de moi : le lupanar en ruine dans lequel j'ai atterrit, lesfemmesterrorisées, le vent soufflant à travers les murs et le pouvoir du lieu, brisé comme l'aile d'un oiseau. (...)