Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : gamin (4)(...) Aube Grise attire notre boeuf grâce à un vieux tour que sa mère lui a transmis, une chanson triste et sans fin chargée de pouvoir. Brin d'Herbe m'aide à pousser, mais c'est encore ungaminet il peine plus que moi encore. C'est un travail d'autant plus éprouvant que cette année est mauvaise pour les récoltes : il y a eut trop de pluie, trop de semences noyées et trop de chaleur. (...)
En un sens, c'était une plaisanterie bien entendu, mais c'était la tradition, même si ça ne changeait pas grand chose au final, car personne n'aurait parié sur moi : J'étais ungaminaffamé et épuisé confronté à un éleveur bien fait qui avait plus d'une fois défendu son bétail contre les hors-la-loi locaux et les loups. (...)
J'entends les sont produits par une paire de gardes, des voix d'hommes, discutant de semailles, de femmes et de bêtes, des conversation de paysans qui viennent, et surtout s'en vont. Il y a cinq ans, il y eut une altercation entre leurs village et le nôtre, concernant un pauvregaminde chez nous, qui fut prit chez eux tout seul et lynché pour avoir volé un mouton. La guerre qui s'ensuivit fut courte, rapide et violente : notre unique raid nocturne les surpris dans leurs lits la semaine qui suivit. (...)
Sans me regarder, sans un mot, il pointe du doigt une porte de bois gravée d'un dragon aux ailes d'aigles. « Ne prenez pas mon âme ! » supplie-t-il. Je grogne. D'une main, je projette legamin, l'envoyant faire un vol plané à travers l'écurie pour atterrir dans les bottes de foin. L'instant d'après la porte de bois claque derrière moi et je me retrouve dans un long couloir encombré de selles, de fers - à - cheval, d'armes et d'équipements divers. (...)