Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : nouvelle (8)(...) Je suis soulagé qu'il n'ait pas choisit Aube ou Brin, et écoeuré par mon propre soulagement. - Vous apporterez le tribut avant lanouvellelune. Toujours la même voix chuintante. Inhumaine. Il émet un autre bruit que nous avons apprit à assimiler à un rire. (...)
Je prends le premier tour de garde, dis-je. - Je veille avec toi, dit Boeuf. Les autres accueillent bien lanouvelle. Ils s'endorment rapidement. Quand mon tour de garde s'achève, j'ai du mal à trouver le sommeil. (...)
Son pouvoir dévore avidement l'air qui nous sépare, tentant d'arracher ma peau, de dévorer ma chair. Je hurle, couvre mon visage de mon bras. Je sens unenouvelleexplosion de pouvoir en moi, mais ma peau se liquéfie et coule par terre comme du lait. La peur plante ses crocs haineux dans mon âme qui répond d'une fureur indignée. (...)
Je change de direction, longe la faille pour la contourner, mais sans succès. Je fais alors demitour, avec des pieds de plomb. Il me faut unenouvellejournée de marche à travers les bois. A la fin de la journée, lorsque j'émerge, je retombe sur la neige, et un peu plus loin, la craquelure large et sombre de la faille déchirant la terre. (...)
Je ne les comprends pas mais j'ai assez entendu d'histoire pour savoir qu'ils annoncent rarement de bonnenouvelle. Quelques minutes plus tard, viens la confirmation que je ne me trompe pas. Je découvre un tas de chevaux morts, éventrés, et gelés. (...)
Son nez saigne, une de ses dents vole et tombe avec un bruit d'argenterie. - Son coeur, rend-le-lui, Libère-là ! - Comment sait-tu que... ?Nouvellegifle. - Libère-là ! - Si fait ! Dit-il. Il saigne, il est admiratif, et il sourit. Malade. (...)
J'ignore si je m'en sortirai vivant, je n'y pense pas, je me concentre sur la nuit et la journée suivante, sur les heures suivantes. Puis unenouvelleexplosion de lumière prismatique apparaît : l'ange. A nouveau, je tente de lui tordre le cou, en vain, mes mains le traverse comme le spectre de lumière qu'il ne semble qu'être, et il débite son message sans même s'interrompre. (...)
Cette huile est tout simplement trop glissante pour être normale, et je commence à soupçonner la sorcellerie. Ils envoient unenouvellevolée, en vain. - Ca va durer encore longtemps ? leurs crie-je. Les deux jeunes soldats sont terrifiés, le vieux crache par terre. (...)