Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : place (10), placé(...) La nuit passe et les bols de sang sont retrouvés vides. Ceux qui ne peuvent ou ne veulent souscrire à l'offrande sont vidés de leur sang à laplacede leurs bêtes. L'été, la plaine est verte, brûlante, impitoyable. Chaque année, après le jour le plus long de l'été, un Héraut du Seigneur des Hauts Vents nous visite, revêtu d'acier et armé de jade, porteur d'exigences, d'étrangeté et de pouvoir. (...)
J'ignore ce que je ferais si Brin d'Herbe me faisait le même coup. Je suis idiot, mais pas complètement stupide, j'ai laissé Boeuf surplace, trop dangereux de l'emmener et j'ai pris OEil Vert avec moi, parce qu'il est le meilleur hors des sentiers dans la nature. (...)
- Va chercher les autres et dit leur que le repas est prêt, dis-je à Rude. Il hoche la tête et s'en va. Boeuf s'assied à saplace, sa voix est basse, douloureuse. - Désolé, dit-il. J'aurais dû le tenir à l'oeil. - Pas ta faute, dis-je. (...)
Le trou dans mon épaule me lance, mais j'ai la chance de ne pas avoir été blessé aux jambes, sinon je serais mort surplace. Je me tiens à l'écart des buissons blancs et des failles. Je titube, trotte, me nourrit de baie, d'insectes, bois de l'eau de pluie. (...)
En un sens, c'était une plaisanterie bien entendu, mais c'était la tradition, même si ça ne changeait pas grand chose au final, car personne n'aurait parié sur moi : J'étais un gamin affamé et épuisé confronté à un éleveur bien fait qui avait plus d'une fois défendu son bétail contre les hors-la-loi locaux et les loups. J'aurais pu demander à quelqu'un de prendre maplace, mais nul n'aurait accepté. Moi le premier. J'avais une soif de justice à étancher. Quelque chose hurle au loin et je me réveille au milieu des buissons. (...)
Je marche au milieu de flaque d'eau immense dans la plaine, rapidement, le ciel se dégage, balayé par le vent, laisseplaceau soleil implacable, et avant midi ma gorge est à nouveau aussi sèche que la steppe. Mon régime reste pareil : Insectes, eau de pluie, racines et baies sauvages. (...)
» Soudain, une ombre gracieuse blanche apparaît au milieu des ombres, parfaitement reconnaissable, celle de Lewellyn, saisissant une tache d'obscurité. Le tumulte guerrier du vent s'éteint, et laisseplaceà des milliers de murmures sans fin. « Je l'ai appris des histoires, des rumeurs, portées par les rares prisonniers que nous faisions, mais quelles histoires ! (...)
Je commence à avoir la tête qui tourne, aussi, je prends mon élan, bascule, et fait un saut périlleux dans le vide, surplace, si rapide et puissant que je ne me reçois qu'au deuxième tour, mes mains se raccrochent si fortement dans la roche qu'elle explose. (...)
Je suis sur le point d'y rentrer lorsque j'aperçois une feuille de parchemin plantée dans une pancarte près de laplacedu village. Eclairée par la lune, j'y perçois un portrait grossier qui fait briller la curiosité comme une étoile filante dans mon esprit. (...)
Une demi-douzaine de gardes dans la cour trouve le courage de se ruer sur moi, hurlant, hallebardes en avant, épées au clair. Quelques coups de poing bienplacéles éparpillent comme des feuilles mortes balayées par le vent. Je ne dois pas rester là. Les émanations d'essence de mon pouvoir fait briller mon anima, et la pluie de lumière solaire se mêle au déluge qui continue à tomber, se réverbérant en une infinie série de minuscules arcs-en-ciel qui ricochent d'une goutte de pluie à l'autre. (...)
Vous avez vu ce qui est arrivé à ceux qui se sont interposés. La Princesse Bleue viendra bientôt, elle prendra saplace! En attendant, veillez sur ce lieu, mais faites souffrir qui que ce soit, tuer qui que ce soit, et cette fois, je reviendrais pour vous ! (...)