Ciel et Terre
sur Chaodisiaque au format
Le maître du vent. Je m'appelle Ciel Noir. Je ne suis qu'un homme. Le sang qui coule dans mes veines n'est pas celui des dieux, ni celui des dragons, il me permet juste d'animer ce corps, de pousser cette charrue qui creuse son sillon pour m'offrir de quoi me faire vivre, de parler, et parfois, faire naître un sourire sur le visage de ma femme. Ce village est petit, si petit qu'il ne porte pas de nom, à peine une centaine de paysans l'animent, survivant avec moi, leurs âmes revêtues ...Contient : rythmé, rythme (5)(...) OEil Vert cours aussi vite qu'un lièvre au milieu des hautes herbes, je l'entends gémir tout haut de peur tandis que la brume s'agite, bouillonnante autour de nous. Un cliquetis rapide, métallique,rythméet presque mélodieux se fait entendre derrière nous, de plus en plus proche, de plus en plus distinct, et il fait de plus en plus froid. (...)
Nous traversons le bois entourant le Trône d'orage : C'est un lieu brumeux, dont de nombreux arbres sont morts mais où survivent aussi des géants centenaires sur lesquels perchent des familles entières de corbeaux et de corneilles qui croassent en nous voyant passer sur la route pavée de pierre et de jade et jalonnée de dragons de jade bleu. La route est plus facile à parcourir, aussi à notrerythme, nous avançons rapidement, comme aspiré dans un rêve étrange, dans un de ces cauchemars qui ne veut pas dire son nom et qui vous laissent un goût d'inquiétude toute la journée du lendemain. (...)
Une seule personne en armure. Ma main droite retrouve la pierre, je reste autant que je le peux dans l'ombre. Lerythmedes pas est calme. Qui que ce soit, il n'est pas malin : il vient par le passage entre les deux buttes, idéal pour une embuscade. (...)
En quelques minutes, c'est déjà incroyable mais le fleuve du pouvoir s'écoule plus rapidement qu'il ne se renouvelle, et à cerythme, il sera complètement épuisé dans quelques instants. Je resterai redoutable, mais ils m'auront sans doute à l'épuisement. (...)
J'ai appris il y a longtemps que ce genre de chose nécessite surtout de n'être ni trop lent ni trop rapide, mais surtout de garder son sang-froid et d'avoir le bonrythme. Je me retrouve un instant sur le chemin de ronde, et glisse lentement dans le village endormi. (...)
Rien ne m'y arrête, rien ne vient, même si j'entends dehors le glas qui jadis annonçait notre reniement et notre mise à mort. Il retentit, encore et encore, sur unrythmepaniqué et de détresse. J'aime ça. Les murs intérieurs du Trône d'orage sont étranges : faits de pierre bleue, lisse, comme si l'endroit avait été taillé dans un seul rocher. (...)