Memento Finis
sur Chez Demehet
Contient : hommes (20)(...) Toute la Commanderie aura tôt fait de découvrir l'origine de ce trouble: un Frère Templier du nom de VALFROY est affalé presque mort sur sa monture. Il est accompagné de quelqueshommesen armes en piteux état également. Aussitôt, le Frère Infirmier se précipite en sa direction, le Frère Commandeur prenant quant à lui la mine sombre de celui à qui arrive ce qu'il craignait. (...)
Le fait le plus inquiétant cependant reste que le maître de l'ordre du Temple, Eudes de St Amand, a été fait prisonnier par leshommesde Salah-ad Din Les quelques survivants présents sont immédiatement assaillis de questions de la part des Frères de la commanderie jusqu'à ce que Hélinand de Saint Omer exige le silence. (...)
Il demande alors aux nouveaux arrivés de lui conter en détail les événement, les écoutant d'un air grave. Hésitant quelque instant, leshommes, visiblement apeurés, entameront alors un récit confus où il est question d'un armée sarrasine aux effectifs très nombreux, d'un homme de noir vêtu commandant aux morts de se relever de leur Eternel Repos afin d'attaquer les croisés et de moult autre événements inexplicables. Après quelques minutes de ce discours décousu, le commandeur remerciera leshommesen leur précisant qu'ils peuvent bénéficier l'hospitalité du Temples pour les jours à venir. Enfin il ordonnera au Frère Chapelain de réunir les Frères à l'église afin qu'il prient pour le Maître. (...)
Après quelques minutes pénibles, Hélinand s'éclaircit la gorge puis prend la parole: ' Mes beaux doux Frères, ce jour de la St-Cyr restera dans les mémoires comme étant l'un des plus sombres de l'histoire de notre Ordre. Ainsi que vous le savez tous, nos troupes ont été défaites par leshommesde Salah-ad Din et notre maître est désormais retenu prisonnier à Damas. Ne pensez pas que Frère Valfroy ait pêché de quelque façon que ce soit: il n'a pas fuit devant l'ennemi. (...)
Au sortir de la messe de Mâtine, les Frères pourront entr'apercevoir (Sens 6) dans l'ombre d'un porche, deuxhommesen vive discussion. L'un d'eux porte le Blanc Manteau. Il s'agit de Frère Nicodème, un Templier âgé de la quarantaine. (...)
Le roi Amaury 1er, furieux de l'outrage, exigea que l'on châtie sur le champ les coupables. Eudes de Saint-Amand s'y opposa violemment arguant du fait que seshommesne relevaient que de sa seule autorité et, en dernier recours, de celle du Pape. Il fit donc enfermer les coupables au sein du Temple. (...)
Amaury refusa néanmoins de s'incliner et ce fut sous le regard d'Eudes de Saint Amand que les frères coupables furent jetés dans les geôles de la prison royale de Tyr. Frère Nicodème fut de ceshommes: il participa au massacre des Ismaéliens et fut, finalement, conduit à Tyr. On peut imaginer la grande tendresse dont savent faire preuve les geôliers et c'est donc le corps et l'esprit meurtri qu'il fut remis en liberté en 1178. (...)
Et si vos frères ont des doutes et qu'ils les expriment, demandez-vous si ce n'est pas pécher contre la courtoisie que d'accuser un frère sans la moindre preuve... Après avoir franchi le Gué de Jacob, le conroi entrera en terre sarrasine. Ils seront interpellés, très peu de temps après, par une troupe de mamelouks (une vingtaine d'hommesau total), peu satisfaits de voir des chrétiens sur leurs terres. Ceux-ci leur demanderont de préciser la raison de leur présence. (...)
Il sera moins chanceux que les vos Frères et sont expédition n'arrivera jamais à terme... Un bien étrange tisserand Le 24 juin 1179, le conroi est non loin de Damas. Alors qu'ils font une halte pour la nuit, les Frères sont réveillés par l'arrivée d'une dizaine d'hommes. Ceux-ci sont accompagnés par un turcopole, visiblement leur prisonnier. Les nouveaux arrivants, même s'ils semblent méfiants, ne sont pas agressifs. (...)
Il reste à espérer que les Frères ne vont pas passer à l'attaque immédiatement. Si tel devait être le cas, glissez à l'oreille du gonfanonier qu'il est clair que ceshommesne désirent pas verser le sang : leur petite troupe n'a pas la moindre chance face à un conroi templier. (...)
Ils seront amenés jusqu'à un petit village de quelques maisonnées se situant en périphérie de Damas. Là les attend un jeune garçon d'une douzaine d'année qui prendra la suite deshommesen arme. Le garçon leur fera signe aux Frères de laisser le conroi en compagnie deshommesarmés et de le suivre. Il les guidera jusqu'à une petite habitation que rien ne distingue des autres édifices. (...)
La désagréable sensation de se jeter dans la gueule du loup assaille chacun. Rapidement, une troupe d'hommesen armes rejoindra le conroi : des mamelouks jetant des regards haineux en direction des ‘Blancs-Manteaux'. (...)
A n'en point douter, les Frères rebrousseront chemin en toute hâte. A la sortie du bassin, ils verront qu'au dehors, la bataille fait rage : deshommes, apparemment de paisible habitants de Damas, s'en prennent aux gardes, quelques bâtisses sont en feu. (...)
Lorsqu'il arrive à la commanderie, à moitié mort, son visage est balafré son bras gauche pend le long de son corps et une grande tache rouge macule son blanc manteau au niveau du bassin. C'est Salah-ad Din qui l'a relâché afin qu'il porte la demande de rançon au Temple. Les quatrehommesd'armes Blessés plus ou moins gravement, ils sont rustres, ont l'esprit enfiévré et ne parlent que de la sorcellerie sarrasine ainsi que d'un mage en robe noire... Salah-Ad Din les a envoyés afin qu'ils aident le frère Valfroy à regagner la commanderie. (...)
EMIR IBN JOBAIR Plus discret qu'Ibn Tahir, mais tout aussi subtil, une sorte de complicité semble lier les deuxhommes. Ibn Jobair porte la barbe bien taillée et ses cheveux sont coupés courts. Chez lui, l'aspect le plus marquant reste l'incroyable finesse et la longueur de ses doigts. (...)
Il se dégage de lui une inquiétante sensation de pouvoir... ANNEXE II : CHRONOLOGIE DU DRAME: 10 juin 1179 (Saint Godeleine): victoire de Salah Ad Din au Marj' Ayun. Eudes de Saint-Amand est fait prisonnier, quelqueshommesparviennent à rejoindre Jérusalem. 16 juin 1179 (Saint Cyr): La nouvelle parvient à Jérusalem. Elle est rapportée par Frère Valfroy à Hélinand de Saint Omer. Mais deshommesde troupe affirment que les sarrasins ont à leur service un sorcier faisant se relever leshommestombés d'entre les morts afin qu'ils continuent à se battre. 16 et 17 juin 1179: une panique latente règne au sein de la commanderie. (...)Le 10 juin 1179, les troupes de Salah-ad-Din remportent une victoire éclatante contre les Frères du Temple au Marj' Ayun. Au cours de cette bataille, Eudes de Saint-Amand est fait prisonnier. L'histoire dit qu'il pérît quelques temps plus tard dans les geôles damasquines. Vos frères vont sans aucun doute en apprendre un peu plus... 16 JUIN 1179, jour de la St Cyr, une bien triste nouvelle arrive à la Commanderie de Jérusalem où se trouvent les Frères. Les Frères sont tous réunis dans ...