Memento Finis
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Contient : temple (25)Memento Finis Le 10 juin 1179, les troupes de Salah-ad-Din remportent une victoire éclatante contre les Frères duTempleau Marj' Ayun. Au cours de cette bataille, Eudes de Saint-Amand est fait prisonnier. L'histoire dit qu'il pérît quelques temps plus tard dans les geôles damasquines. (...)
La nouvelle fera rapidement le tour de la Commanderie, et envahira ensuite les rues de Jérusalem: les croisés ont subi une violente défaite contre les troupes sarrasines au Marj' Ayun. Le fait le plus inquiétant cependant reste que le maître de l'ordre duTemple, Eudes de St Amand, a été fait prisonnier par les hommes de Salah-ad Din Les quelques survivants présents sont immédiatement assaillis de questions de la part des Frères de la commanderie jusqu'à ce que Hélinand de Saint Omer exige le silence. Il convie les rescapés en question à le suivre dans une grande salle, où les Frères duTemplepourront le suivre. Il demande alors aux nouveaux arrivés de lui conter en détail les événement, les écoutant d'un air grave. (...)
Enfin il ordonnera au Frère Chapelain de réunir les Frères à l'église afin qu'il prient pour le Maître... Au cours de la journée, leTempleplongera dans la morosité la plus sombre. Les Frères auront tout le loisir d'aller interroger les rescapés de la bataille, mis à part le Frère Valfroy qui bénéficie des soins du Frère Infirmier. (...)
..' Immédiatement un murmure s'élève parmi les Frères. Tous savent qu'il est strictement interdit auTemplede verser une rançon autre que le couteau d'armes que chacun d'entre eux possède. Hélinand reprend la parole: 'Oui, je sais, il s'agit là d'une provocation de notre ennemi car il n'est pas sans ignorer ce que prescrit notre règle sur ce point. (...)
Bien entendu il leur est strictement interdit d'ouvrir la caissette et de donner le moindre denier aux sarrasins: cet argent est uniquement là pour faire croire à la bonne volonté duTemple. C'est l'esprit chargé des implications de la tâche qui leur est confié que vos Frères pourront regagner leur cellule. (...)
Eudes de Saint-Amand s'y opposa violemment arguant du fait que ses hommes ne relevaient que de sa seule autorité et, en dernier recours, de celle du Pape. Il fit donc enfermer les coupables au sein duTemple. Amaury refusa néanmoins de s'incliner et ce fut sous le regard d'Eudes de Saint Amand que les frères coupables furent jetés dans les geôles de la prison royale de Tyr. (...)
On peut imaginer la grande tendresse dont savent faire preuve les geôliers et c'est donc le corps et l'esprit meurtri qu'il fut remis en liberté en 1178. Il regagna alors sa seule famille: leTemple. Néanmoins, ces trois années passées en prison, lui ont passablement troublé les pensée. Il fallait un responsable à son malheur et ce fut, contre toute attente, Eudes de Saint-Amand. (...)
Frère Nicodème lui reproche notamment de s'être incliné devant la décision du roi, considérant que son sort aurait été beaucoup plus supportable dans les prisons duTemple, auprès de ces Frères. Il voue dès lors une haine féroce à Saint-Amand. Frère Nicodème et Frère Julien se connaissent fort bien et pour cause. Depuis son entrée auTemple, le Frère sergent Julien a bénéficié de tous les sages conseils de son mentor le Frère Nicodème. (...)
Un turcopole du conroi pourra, si cela est nécessaire, servir d'interprète. ' Moi et mes compagnons saluons les fiers guerriers duTemple. Nous venons en paix et demandons à être entendus en qualité d'alliés et non d'ennemis dans la lutte qui nous oppose au Sultan. (...)
Comment les Bâtinis ont-ils eu connaissance de leur venue ? Il n'était pas très compliqué de savoir que les Frères duTempletenteraient de libérer leur Maître. De plus, sachant qu'il n'est pas dans leur habitude d'agir dans la plus grande discrétion, il était aisé de s'attendre à la venue d'un conroi chargé, sous couvert de négociation, de libérer le Maître. (...)
C'est donc sous bonne escorte qu'il traverseront une nouvelle fois Damas, en direction de l'Est. Ils rencontreront là le Père Sacharie qui marquera sa satisfaction de voir des frères dutempleen son église à grands renforts de gestes de bienvenue... Il semblera évident que ces gestes sont en réalité bien plus destinés à démontrer aux quelques chrétiens de Damas que leur congrégation a quelque importance aux yeux de Jérusalem. (...)
Le père Sacharie ne pourra réprimer un large sourire de satisfaction. Ouvrant la porte, les Frères duTemplepénètreront dans une pièce où se trouve amassée une trentaine de personnes qui, à leur entrée, se mettront à genoux et loueront le Seigneur d'une plus vive voix encore. (...)
En effet, n'oublions pas que le Père Sacharie est un des grands représentants de la chrétienté à Damas... Aux alentours de Vêpres, les Frères seront de retour à la Citadelle. Un repas copieux sera servi aux émissaires duTemple. Mangeront avec eux : Soraka, Tahir et Tarek Ad Faat'I. Rien de notable n'arrivera au cours de ce repas, si ce n'est qu'une des servantes jettera des oeillades appuyées à l'un des Frères. (...)
Un silence pénible emplira la pièce alors que les Frères la pénètrent. Après qu'ils ont pris place, L'Atabeg, de sa voix essoufflée, prendra la parole : ' Emissaires duTemple, sachez pouvoir, en cette soirée, vous considérer comme mes convives plus que comme mes adversaires dans la lutte qui nous oppose ' Cette phrase maladroite prononcée, il fera signe aux servantes de distribuer les plats. (...)
Celui-ci prendra la parole : ' Mes chers amis, nous sommes réunis en ce jour pour recevoir les doléances des émissaire duTemple. Dois-je rappeler qu'à la suite de notre écrasante victoire au Marj-Ayun, nous avons eu la clémence d'épargner l'un des leurs, le Frère Eudes. (...)
Avant toute chose, je précise que Nous ne sommes guère favorable à cette libération. Néanmoins, en Notre grande clémence, Nous restons à l'écoute des propositions duTemple'. Il se tournera vers les Frères et les interrogera du regard. A eux de plaider au mieux la libération de Eudes de Saint-Amand. (...)
Dans ce dernier cas, Soraka prendra la parole et marquera son étonnement : ' Je croyais qu'il était de coutume, chez les Frères duTemple, de ne verser aucune rançon si ce n'est un couteau d'arme ?... Si votre Loi n'a que si peu de valeur à vos yeux que vous la transgressez à la première occasion, comment pouvons-nous avoir confiance en vos dires ? (...)
L'Emir Abu Ali changera de position néanmoins : d'un refus entêté de procéder à la libération de Saint-Amand, il passera à une acceptation éventuelle à la condition que leTemplecède des territoires de grande importance (proposition proprement inacceptable...). Ibn Tahir, quant à lui, écoutera attentivement les dires des Frères pour finalement faire systématiquement montre d'une insatisfaction quant à leurs propositions. (...)
Précisez-moi les termes de cet accord... Et bien, votre Excellence, nous avons su convaincre les dignes émissaires duTempled'envisager avec le plus grand sérieux la cession de quelques terres frontalières ! Tiens donc... (le Sultan aura un haussement de sourcil significatif) ' A n'en point douter, les Frères pousseront des cris d'indignation (si tel ne devait pas être le cas, il conviendrait d'envisager un manquement à la Règle de l'Ordre - seul un couteau d'arme en rançon...). (...)
S'en suivra une discussion animée où les uns attesteront les propos d'Ad Fahti et se montreront outrés du fait que les Frères reviennent sur une parole donnée alors que les autres préciseront ne pas avoir le souvenir d'un tel engagement... La querelle durera une bonne heure. Finalement, il en ressortira que Ad Fahti a sûrement dû se méprendre sur les propos duTemple(sans doute la langue...). Salah-Ad-Din reprendra les choses en main en demandant simplement à ce que les Frères lui montrent les 15. (...)
Ces questions trouveront réponse, un jour... Pour le moment, tout ce que je puis vous dévoiler (et que vous aurez sans doute compris) c'est que leTemplesemble détenir quelque chose ou quelqu'un qui intéresse au plus haut point non seulement les sarrazins mais également les serviteurs du Malin... ANNEXE 1: LES ACTEURS DU DRAME... FRERE VALFROY Grand templier d'une quarantaine d'années, originaire du Nord du royaume de France. (...)
Lorsqu'il arrive à la commanderie, à moitié mort, son visage est balafré son bras gauche pend le long de son corps et une grande tache rouge macule son blanc manteau au niveau du bassin. C'est Salah-ad Din qui l'a relâché afin qu'il porte la demande de rançon auTemple. Les quatre hommes d'armes Blessés plus ou moins gravement, ils sont rustres, ont l'esprit enfiévré et ne parlent que de la sorcellerie sarrasine ainsi que d'un mage en robe noire... Salah-Ad Din les a envoyés afin qu'ils aident le frère Valfroy à regagner la commanderie. (...)
DEY IBN TAHIR Un homme au regard perçant, la quarantaine, secrétaire de Salah-Ad-Din et bon connaisseur des roumis. Il s'étonnera de la rançon que leTemplesemble prêt à payer, se méfiera des Frères et insistera, si ceux-ci se montrent maladroits, pour qu'ils soient sévèrement gardés durant leur séjour à Damas. (...)Le 10 juin 1179, les troupes de Salah-ad-Din remportent une victoire éclatante contre les Frères du Temple au Marj' Ayun. Au cours de cette bataille, Eudes de Saint-Amand est fait prisonnier. L'histoire dit qu'il pérît quelques temps plus tard dans les geôles damasquines. Vos frères vont sans aucun doute en apprendre un peu plus... 16 JUIN 1179, jour de la St Cyr, une bien triste nouvelle arrive à la Commanderie de Jérusalem où se trouvent les Frères. Les Frères sont tous réunis dans ...