Les Carnets de Yasminabad : l'oasis de Yasmina
sur Deadcrows Studios au format (20.4 Mo)
Contient : sorciers (6)(...) Chacune a ses ententes avec les pouvoirs locaux et négocie ses passe-droits et autres avantages contractuels en échange de services ou de denrées commerciales. Si lessorciersde l'Al-Alaeddine et les cheikhs de l'Al-Lakhdar sont censément au-dessus de ces considérations marchandes, ils savent parfaitement s'entourer. (...)
Si le gros de leurs troupes opère dans le grand souk et les marchés intérieurs, nombre de leurs hommes sont aussi des administratifs, des marchands corrompus, des princes ou dessorcierspervertis. Les deux autres bandes de voleurs sont plus spécialisées. La plus grande des deux comprend soixante hommes que l'on surnomme les ensableurs du fait de leur méthode de torture basée sur l'ensablement de leurs victimes. (...)
Contrairement aux wazirs attachés à la politique extérieure et commerciale de la cité, ceux du conseil des hauts intendants, ces wazirsci sont attachés à la politique interne, à la gouvernance de l'Al-Alaeddine elle-même. Spécificité à la fois sacrée et morbide, lessorciersqui dirigent la médina sont tous contraints de sacrifier l'une de leurs femmes, celles qu'ils aiment le plus, au nom de leur fidélité à la Parole d'Alaeddine. (...)
Si l'on trouve dans cette partie de la ville des jardins intérieurs, des fontaines, des courtisanes et des bains réservés aux mages, tous ces luxes sont bien moins fréquents que les temples, les salles de prière ou d'étude et les autels de sacrifice. Les mages gynécides : Les al-kimiyati qui règnent sur la ville, ainsi que la grande majorité dessorciersqui en foulent le sable ou le pavé, suivent la Parole d'Alaeddine. Par amour, Alaeddine tua jadis la belle Yasmina. (...)
Dès lors, la magie pratiquée ici passerait par le meurtre sacrificiel de l'être aimé et par le pouvoir que l'on tirerait du chagrin en découlant. Inconsolables, lessorciersde l'Al-Alaeddine ne sont pas perçus comme des assassins cruels mais comme des êtres sensibles, ravagés par la tristesse au nom de la foi. (...)
La compassion anime chaque habitant de l'Al-Alaeddine à l'encontre de la caste noble. En plus de respecter lessorciersdes trois écoles, on partage et honore leur chagrin : les plus jeunes devront tuer leur aimée, les plus expérimentés en portent déjà le deuil, pour toute leur existence. (...)Histoire : La légende de Yasmina. En 2501, deux frères saabi, tous deux proches neveux du prophète Hassan, tombèrent amoureux de la même femme. Celle-ci était si belle qu'on la prétendait inhumaine, sans doute issue de l'amour d'un homme et d'une déesse. C'était le temps où les dieux marchaient encore sur la terre, cela paraissait possible. Yasmina, c'est ainsi qu'elle se nommait, était danseuse dans une petite oasis située dans l'un des endroits réputés pour être les plus dangereux ...