Histoire de Marin : Prise d'un Convoi Espagnol
Le brouhaha de la salle enfumée de l'auberge du Rat qui Pète fait lentement place au silence le plus complet. Tous les regards se tournent vers le vieil homme, maigre et ratatiné, qui se tient debout au comptoir. Son visage rouge de chaleur est marqué par des années d'une consommation immodérée de rhum. Comme s'il ignorait être au centre de l'attention, le vieil homme sort sa corde de tabac, qu'il mord pour en retirer une chique énorme. « Sang du diable, te fais pas prier, vieux Ben. Tu la racontes ...Contient : ponts(...) « Tripes du diable, vous me décevez les enfants, ce n'est pas quelques centaines d'Espagnols qui vont vous terrifier. N'avons nous pas pris Vera Cruz, et un trois-pontsà cinquante ? Si vous étiez un membre de ce foutu convoi, à l'horizon, et que vous étiez protégés par un navire de guerre, une bonne Frégate de 30 canons de dix-huit, vous auriez peur de quatre-vingts pirates couards et veules ? (...)