La campagne d'Arnor : 7 - Un Mariage Mouvementé
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« Toutes vos paroles n'ont d'autre but que de dire : vous êtes une femme et votre rôle est de rester à la maison. Mais quand les hommes seront morts au combat et à l'honneur, vous pourrez brûler dans la maison, car les hommes n'en auront plus besoin. » Le Seigneur des Anneaux , livre V, chap. 2. 23 Gwirith 1406 du Troisième Age : Les aventuriers viennent juste de résoudre à la forteresse de Calmirië le ...Contient : père (12)(...) Aranor était le fils du noble Beleghir Harnastin, le seigneur d'Aldvedh : un beau parti aux yeux de Galadhor, lepèrede Lothíriel, et de ses frères Eradan et Orthalion. Le mariage était d'autant plus intéressant que le seigneur Beleghir Harnastin avait gagné de la faveur auprès du roi Valacar; il avait mis terme à des affrontements séculaires avec les tribus de montagnards des hautes vallées en concluant un accord de paix avec un chef de clan, le puissant Gwalchmai. (...)
Il la visitait parfois dans ses rêves, et effleurait aussi de temps en temps les songes les plus profonds de sonpèreet de son ami Daelec. Ces visites oniriques, dont les trois vivants ne se souvenaient guère au réveil, les plongeaient dans une mélancolie étrange, et poussaient Beleghir Harnastin et Daelec à continuer à chercher le disparu. (...)
Cette décision désespéra Lothíriel, toujours fidèle à son amour pour Aranor, mais elle se plia à la décision de sonpère. Malheureusement, le fantôme d'Aranor finit lui aussi par apprendre les fiançailles de Lothíriel en visitant ses rêves, ceux de sonpèreet ceux de Daelec. Il en fut profondément affecté, et en conçut jalousie et colère. S'il ne pouvait quitter les ombres du Dimholt, il découvrit qu'il pouvait envoyer le fantôme de Fëalókë beaucoup plus loin dans la vallée de Harrowdale et à Aldvedh, quand le soleil était voilé et quand l'ombre du Dwimorberg s'allongeait sur les terres des vivants... Aussi envoya-t-il Fëalókë tourmenter les vivants ; le cheval fantôme, dans ses errances, épouvantait les troupeaux, multipliant les naissances de chevaux, de veaux et de moutons morts-nés ou mal-formés, égarant les bêtes affolées en haute montagne et provoquant des accidents. (...)
Il perçoit les aventuriers comme les « rivaux » de son ami Aranor, et il lui faudra du temps et des preuves de la part des aventuriers (comme leur protection dans des circonstances difficiles) pour qu'il leur accorde sa confiance. Il peut toutefois jouer un rôle capital dans la lutte contre l'emprise exercée par Aranor sur sonpèreet sur sa fiancée. A mesure que la situation deviendra plus critique, il sera possible pour les aventuriers d'obtenir plus facilement des renseignements cruciaux, en particulier de la part d'Orthalion. (...)
S'il est interrogé au sujet de Beleghir Harnastin, Eradan hausse les épaules, et affirme laconiquement que le seigneur Beleghir Harnastin a beaucoup changé depuis un an, et que de tels accidents n'arrivaient pas naguère. Les deux frères invitent ensuite les aventuriers à se reposer en la demeure de leurpèreà Aldvedh, ceux-ci se montrent soucieux s'ils parlent de la conspiration en Arnor, et plus encore s'ils disent qu'un meurtre va bientôt être commis. (...)
Et enfin, les orques sont dans les montagnes, et ont fait quelques raids irréguliers ces jours derniers contre les fermes environnantes. Il ne reste donc plus qu'à aller consulter Dame Lothíriel, ou sonpèreGaladhor, que les aventuriers doivent logiquement connaître, au moins de réputation. Les aventuriers ont toute la journée pour enquêter dans la ville, avant la réception du soir, donnée en l'honneur de Lothíriel, et en présence du seigneur Iorlas, qui arrive d'Aglarond en fin d'après midi. (...)
Leur tentative ne peut réussir que si Daelec est encore parmi eux ; celui-ci s'adressera aux gens de son clan et à sonpèreet leur montrera que les « Dunedains » ne sont pas si déloyaux puisqu'ils n'ont pas pris sa vie... De leur côté, les PJ devront surtout modérer les Dunedains qui sont nombreux à vouloir en découdre - dont Beleghir Harnastin et Eradan. (...)
Mettre fin au tourment d' Aranor : Le fantôme du jeune homme paraît très normal au premier coup d'oeil, et il faut un examen plus approfondi pour découvrir des indices inquiétants (voir la description du personnage). Aranor accueille avec gravité, mais sans hostilité, les arrivants. Il tend les bras à sonpèreet celui-ci se précipite pour étreindre son fils. Dans son aveuglement, Beleghir Harnastin ne se rend pas compte qu'il embrasse un fantôme, mais les PJ pourront remarquer combien les mains d'Aranor peuvent paraître fragiles et blanches sur les épaules de sonpère. Aranor remercie ceux qui ont défié l'horreur de la Montagne pour venir jusqu'à lui ; il raconte qu'il lui a fallu des mois et des mois pour retrouver Fëalókë, et qu'après tant de solitude, retourner parmi le peuple du Calenardhon l'emplit de crainte En fait, lui-même n'a pas conscience d'être mort, et il refoule même le souvenir de son combat contre les orques dont les restes jonchent l'endroit, car cela le rapprocherait trop du moment où il a perdu la vie. En revanche, Aranor désire toujours épouser Lothíriel, et il demande à sonpèreet à Galadhor de lui ramener sa fiancée afin de lui faire partager son « existence »... Son propos est parfois un peu décousu ; il se plaint du froid, du manque de lumière, mais détourne la conversation dès que le thème se rapproche de la mort. (...)
Lothíriel est hantée par le souvenir et les rêves d'Aranor; elle n'est pas vraiment consciente de l'existence du fantôme, mais elle se réfugie dans son monde intérieur pour fuir la pensée de son mariage à venir avec Iorlas et Aranor est au coeur de ce monde intérieur. Elle se plie aux conventions sociales et aux exigences de sonpèreGaladhor, mais son âme est ailleurs. Elle accepte avec une sérénité inconsciente la présence de Fëalókë et n'aspire qu'à le rejoindre et à le caresser lorsqu'il rôde dans les forêts aux alentours de Calmirië. (...)