Akisu
sur Kuro Shin Edo au format (124 Ko)
Retranscription de l'enregistrement retrouvé dans l'appartement 211 de l'immeuble Hinan, quartier Harajuku. Ce soir, je ne serai plus. Cette certitude grandit en moi depuis l'aube et me tétanise d'effroi. C'est seulement au prix d'un colossal effort, que je suis enfin parvenue à activer ce satané enregistreur vocal. Je laisse ici mon histoire, si le temps me le permet, pour que demeure une trace de mon existence et de cette maudite période, et afin de mettre en garde quiconque écouterait ...Contient : voix (3)(...) Néanmoins, il est une chose dont je me rappelle avec une incroyable précision, c'est le récit que l'Akisu me donna à entendre ce soir-là. Après d'interminables minutes où savoixmélodieuse semblait comme suspendue dans le vide qui paraissait nous entourer, l'homme se pencha au-dessus de moi, plongea longuement son regard dans le mien, me sourit affectueusement, puis me dit : « Je vais te raconter une histoire, ma chère petite, une histoire des plus cruelles. (...)
Le passage entre les arbres était en pente et j'entendis Junko en contrebas qui continuait d'appeler son chapeau. Me laissant guider par savoix, je dévalai la petite butte aussi vite que possible jusqu'à déboucher dans un espace plus dégagé. (...)
Putain, mais mon visage est en sang, c'est quoi ce bordel ?! Et mes yeux, qu'ont-ils, on dirait... des yeux d'enfant ! [Un bruit de porte qui s'ouvre. Unevoixmasculine empreinte de gaieté] Junko ! Dans mes bras, ma petite ! La locataire de cet appartement, Mademoiselle Sophie Chatelier, demeure à ce jour introuvable. (...)