Punjar, le joyau terni
sur Les Editions sans Détour au format (2.1 Mo)
Contient : enfants (4)(...) Si leurs frontières peuvent être invisibles, les traverser revient pourtant à changer de monde : le magnifique palais du Seigneur Immortel, que jalousent tous les souverains du nord, se tient à un jet de pierre des pires taudis de ce monde, où des hommes désespérés vendent leursenfantsefflanqués en échange de quelques pièces. Malgré le contraste saisissant entre la richesse insane de ses nobles et de ses marchands et la pauvreté abjecte de ses miséreux, une chose est vraie pour tout le monde à Punjar : que vous soyez empereur ou mendiant, le prix de toute vie peut être mesurée en espèce sonnante et trébuchante. (...)
Les prisonniers sont conduits à la citadelle par des barges, leur avant-bras marqué au fer qui les désigne à jamais comme desenfantsde la Sombrecage. Chaque détenu est ensuite entravé aux poignets et aux chevilles ; ceux que l'on suspecte de magie reçoivent des masques qui les empêchent de parler ; les guerriers et les voleurs sont forcés d'enfiler de douloureux gants de métal qui bloquent leurs pouces contre les paumes de leurs mains. (...)
Ils sont rarement aperçus en dehors de la citadelle bien que, parfois, un trio soit envoyé dans la cité pour une mission précise - ce qui cause beaucoup de peur et d'excitation chez la population de Punjar. Les effectifs des Geôliers sont uniquement constitués d'enfantssélectionnés dans les orphelinats de la ville - desenfantssans famille, sans attache, sans avenir, élevés dans une obéissance et une loyauté absolue envers le Seigneur Immortel. Telle une guilde d'artisans, les Geôliers sont divisés en rangs correspondants à leur accomplissement et à leurs savoirs - on présume qu'il faut parler d'initiés, d'apprentis, de compagnons et de maîtres, avec de nombreuses subtilités dans les titres et les degrés. (...)Bienvenue à Punjar ... Où que l'on voyage à travers tout le monde connu, nulle cité n'est plus mal famée, plus décadente ou plus mortelle que Punjar. C'est une triste collection, posée sur le sable de la côte, de taudis labyrinthiques, de ruelles enchevêtrées, de murs lépreux et d'échoppes pleines de rats. Les quartiers surpeuplés de cette cité ont produit quelques-uns des pires malfrats et des plus horribles coquins qui ont jamais régné sur les innombrables trônes du nord. Noircie par le ...