Punjar, le joyau terni
sur Les Editions sans Détour au format (2.1 Mo)
Contient : guilde (20)(...) Beaucoup pensent que cette absence de succession n'est qu'un plan de plus, une manière pour lui de se rendre indispensable aux habitants de la cité. Sains est entouré d'un conseil de nobles et de divers maîtres deguilde. La table ne compte que treize sièges et, pour s'y asseoir, il faut payer. Cela a créé un jeu d'enchères permanentes et les places s'arrachent pour des sommes astronomiques - pour être perdues dès le mois suivant quand un rival surpasse l'offre d'un conseiller en place. Actuellement, le conseil compte cinq aristocrates, quatre maîtres deguilde, trois archiprêtres tandis que le dernier siège est réservé au Seigneur de Punjar lui-même. Les murs de la cité et les terres environnantes sont patrouillées par les Janissaires, une caste de guerriers féroces communément appelés « Dragons » - une référence directe à leurs armures d'écailles si particulières et à leur effrayante efficacité sur le champ de bataille. (...)
Au service du RoiMendiant, il embobine les mômes les plus adroits et les plus astucieux et les force à rejoindre la Société des Mendiants, quand il ne vend pas les plus prometteurs à laGuildedes Voleurs. Quelques-uns des galopins les plus courageux ont exploré un large tunnel de rats sanguinaires. (...)
La Vierge sans voix est tenue par un nommé Finris l'aveugle, un vieillard barbu à la stupéfiante capacité de jauger un client malgré son infirmité (ou, si on en croit certain, parce qu'il peut justement ignorer les apparences pour se concentrer sur la vérité de chacun). Finris n'est loyal envers aucun boss du quartier mais il permet aux voleurs de laGuildede boire gratuitement, en échange de leur protection. Les larrons, afin de conserver ce privilège, appliquent une justice toute simple : escroque Finris et tu perds un doigt ; menace le vieux et tu perds la vie. (...)
Néanmoins, pour des vauriens entreprenants et sans scrupule, les Communs offrent un univers d'opportunités. Les citoyens appartenant à laGuildedes Voleurs forment donc la caste supérieure du district. LaGuildeoffre des prêts avantageux, loue du muscle pour intimider un concurrent et ses agents sont passés maîtres dans l'art d'organiser un « accident » bienvenu... mais tout cela a un prix. Il n'est ici nul endroit hors de portée de laGuildedes Voleurs - elle est d'ailleurs un sujet bien trop passionnant pour qu'on la traite complètement dans ce livret, à part pour noter que, si quelques factions peuvent parfois, souvent, s'affronter entre elles, uneGuildeunie derrière un objectif commun est une chose à craindre par-dessus tout. Les habitants des Communs s'habillent généralement d'étoffes rugueuses tissées à la maison ou de rebuts du Souk. La plupart portent des couteaux ou des poignards mais ce sont avant tout des outils et ils ne servent d'armes que dans la plus extrême des nécessités. (...)
Les camelots du coin sont bien connus pour leur persévérance obtuse, le volume de leur voix et leur détermination à vous vendre leur stock. Peu de gens le savent mais le bazar de Porte Noire est placé sous l'égide de laGuildedes Voleurs. Si peu de marchands sont effectivement des larrons, il y a toujours un aréopage de ceux-ci mêlé à la foule, sondant les poches, repérant les pigeons et les nouveaux-venus à l'ostentatoire richesse. (...)
Comme son nom l'indique, la cité flottante est une communauté fermée et les visiteurs sont fermement encouragés à ne pas en franchir les limites. Si laGuildedes Voleurs a l'habitude de convoyer ses biens de contrebande par dessous les quais, même elle évite de déranger ceux qui ont leur foyer sur l'eau. (...)
Confrontés à leur disparition, les nobles prirent leur dernière ressource - leur lien au Seigneur Immortel - et l'offrirent à celle qui en avait le plus besoin : laGuildedes Voleurs. Un pacte diabolique fut signé tandis que les différentes factions de laGuildesoutenaient les patriciens qu'elles avaient choisies et que ces derniers agissaient et parlaient au nom de l'intérêt des-dites coalitions. Cette pratique du patronage s'étendit comme un feu de brousse au travers de l'aristocratie et, aujourd'hui, toute lignée nobiliaire entretient des liens étroits avec des factions de laGuildedes Voleurs. Les relations varient d'un membre à l'autre des familles mais le schéma global reste le même : les familles sont les marionnettes ; les criminels les manipulateurs. (...)
Les effectifs des Geôliers sont uniquement constitués d'enfants sélectionnés dans les orphelinats de la ville - des enfants sans famille, sans attache, sans avenir, élevés dans une obéissance et une loyauté absolue envers le Seigneur Immortel. Telle uneguilded'artisans, les Geôliers sont divisés en rangs correspondants à leur accomplissement et à leurs savoirs - on présume qu'il faut parler d'initiés, d'apprentis, de compagnons et de maîtres, avec de nombreuses subtilités dans les titres et les degrés. (...)
Ce sont sans doute les quartiers les plus stables de la cité - si personne ne nie la présence de laGuildedes Voleurs, peu de citoyens affichent ouvertement leur allégeances aux vauriens. Le racket est ici une affaire feutrée et certains marchands osent même se dresser contre l'hégémonie des Voleurs, pour montrer l'exemple à leurs voisins. Dans le passé, ces renégats étaient impitoyablement écrasés par laGuildemais, alors que la classe marchande s'enrichit doucement (et avec l'argent vient le pouvoir), l'hégémonie des Voleurs est rapidement remise en question. (...)
Les soudards de Punjar : Au plus profond du coeur de la Boucane, le Roi-Mendiant (c'est le nom qu'il se donne) règne sur une foule bigarrée de gamins, de vagabonds et de bons-àrien. Durant longtemps, laGuildedes Voleurs s'est désintéressée des petits délits commis par ces voleurs indépendants, mais dernièrement le Roi-Mendiant et ses miséreux ont dépassé les bornes, volant des marchands et montant des arnaques qui étaient jusqu'alors du domaine exclusif de laGuilde. Par peur des représailles, le Roi-Mendiant a choisit de frapper le premier, louant les services d'une bande de tueurs et de ruffians pour mener une guerre préemptive contre les Voleurs. (...)
Il revient aux héros - de simples soudards - de repousser l'horreur qui rôde aux limites du coeur des taudis. Leur récompense sera la gratitude de laGuildedes Voleurs, le butin d'or et de gemmes amassé par le Roi-Mendiant au cours des dernières années et la connaissance interdite de la magie des ombres. (...)
Ces bâtiments déglingués étaient loués aux pauvres et aux miséreux et abritèrent bientôt toutes sortes de commerces louches. Les rumeurs sont nombreuses qui affilient les Dev'shir à laGuildedes Voleurs mais cela n'a jamais été prouvé. Il y a une dizaine d'année, la famille a « acquis » une conserverie dans la Ville flottante. (...)Bienvenue à Punjar ... Où que l'on voyage à travers tout le monde connu, nulle cité n'est plus mal famée, plus décadente ou plus mortelle que Punjar. C'est une triste collection, posée sur le sable de la côte, de taudis labyrinthiques, de ruelles enchevêtrées, de murs lépreux et d'échoppes pleines de rats. Les quartiers surpeuplés de cette cité ont produit quelques-uns des pires malfrats et des plus horribles coquins qui ont jamais régné sur les innombrables trônes du nord. Noircie par le ...