Punjar, le joyau terni
sur Les Editions sans Détour au format (2.1 Mo)
Contient : hommes (11)(...) Si leurs frontières peuvent être invisibles, les traverser revient pourtant à changer de monde : le magnifique palais du Seigneur Immortel, que jalousent tous les souverains du nord, se tient à un jet de pierre des pires taudis de ce monde, où deshommesdésespérés vendent leurs enfants efflanqués en échange de quelques pièces. Malgré le contraste saisissant entre la richesse insane de ses nobles et de ses marchands et la pauvreté abjecte de ses miséreux, une chose est vraie pour tout le monde à Punjar : que vous soyez empereur ou mendiant, le prix de toute vie peut être mesurée en espèce sonnante et trébuchante. (...)
Les agents de la Guide portent des épées courtes et des masselottes ; il est d'ailleurs d'usage de traiter leshommeset les femmes serrés dans des armures de cuir bien graissées et cloutées d'argent avec un certain respect mêlé d'effroi. (...)
Mais ils présentent un curieux mystère. Quand nulle nuit ne passe sans que les portes soient attaquées par deshommes-lézards ou des trolls du sel, comment est-il possible qu'un village de pauvres hères puisse ainsi rester indemne ? (...)
Ici, au milieu de tentes-sanctuaires et d'estrades branlantes qui engorgent la place centrale du district, on vous vend le salut et les croyances aux mêmes prix que toutes les autres camelotes de Punjar. Les Dieux, comme toutes les autres commodités, sont une source de revenu pour leshommeset les femmes assez cauteleux pour vous les vendre de la bonne manière. Sous chaque masque de piété se dissimule une âme rapace avide de numéraire - un objectif enfin atteint lorsqu'on parvient à monter au quartier des temples au-delà du Grand Escalier. (...)
Les rois comme les érudits affirment que la sauvagerie et la barbarie sont la vraie nature des peuples soit-disant « policés » ; les elfes, les nains et leshommessont nés du chaos et de la violence et seront certainement détruit par les mêmes flammes cruelles. (...)
Seul survivant d'une expédition dans les cavernes, le Paladin Fou revint couvert de bile et de tripes, crachant des imprécations sur une Mère des Trolls géante, gisant dans une caverne inondée pleine de d'immenses trésors volés auxhommes. Les histoires du Paladin Fou auraient pu être ignorées s'il n'avait ramené une paire d'artéfacts : une épée en or à la facture ancienne et une griffe énorme, noire, de plus de 20 centimètres de long, arrachée à la patte d'une créature terrifiante. (...)
Certains professeurs audacieux ont avancé la théorie que le dragon était devenu une liche, ou tentait de le faire - mais la simple idée qu'un dragon noir ancien puisse aussi être une créature non-morte à la puissance sans équivalente est plutôt insupportable. Moins épique mais plus immédiatement important pour la vie quotidienne des Punjarans, des tribus d'hommes-lézards se sont installées dans les roselières qui émaillent les marais. Plus agressifs et violents que la plupart de leurs semblables, ces bêtes belliqueuses sont reconnaissables aux piercings élaborés qui ornent leurs silhouettes écailleuses. (...)
Souvent décorés de trophées sanglants découpés sur leur dernière victime, on dit que ces anneaux indiqueraient le rang de la bestiole dans sa tribu. Leshommes-lézards sont des créatures superstitieuses, accrochées à leurs chamans et à leurs prophéties grossières. Ceux qui ont sur vécu à une attaque d'hommes-lézards ont racontée que celle-ci commença par une volée de javelines et de flèches, suivie par une vague bondissante de grenouilles géantes ; derrière, enfin, venaient leshommes-lézards. Il paraît même qu'ils auraient une sorte de « chevalerie » primitive, montée sur le dos des plus grosses des grenouilles, portant lances barbillonnées et boucliers de roseau. (...)
On dit que la Flèche est plus vieille que Punjar elle-même - ce ne serait sans doute pas une raison particulière pour attirer l'attention (après tout, les merveilles elfiques et naines peuvent largement survivre à la moindre oeuvre deshommes) si la Flèche n'était pas une si curieuse construction : découpée dans un seul et unique bloc d'obsidienne, les trente mètres de la tour ne présentent aucune trace de ciseau ou de burin, aucune trace de façonnage artisanal. (...)Bienvenue à Punjar ... Où que l'on voyage à travers tout le monde connu, nulle cité n'est plus mal famée, plus décadente ou plus mortelle que Punjar. C'est une triste collection, posée sur le sable de la côte, de taudis labyrinthiques, de ruelles enchevêtrées, de murs lépreux et d'échoppes pleines de rats. Les quartiers surpeuplés de cette cité ont produit quelques-uns des pires malfrats et des plus horribles coquins qui ont jamais régné sur les innombrables trônes du nord. Noircie par le ...