La chute de Frendian
sur Les Ombres d'Esteren au format
Contient : yeux (9)(...) Penché sur l'encolure de ma monture pour éviter les branches basses de la forêt, je jetai un coup d'oeil en arrière ; au travers de la brume et des frondaisons, je pus voir de nouveau ces troisyeuxverts. La bête était toujours là. En me concentrant, je pouvais même percevoir sa respiration haletante. (...)
Depuis deux jours, j'étais traqué par une créature que je n'avais jamais vraiment aperçue en entier. Desyeux, quelques écailles, des crocs étincelants. J'avais senti son odeur, entendu des craquements. Etait-ce l'un de ces fameux feondas dont on parlait partout ? (...)
Là, l'herbe était plus verte, la lumière plus claire et plus belle, l'atmosphère moins oppressante. Mon cheval s'arrêta soudainement. Je vis lesyeuxverts étinceler dans la pénombre du sous-bois brumeux. Puis se détourner. La créature était partie. (...)
Et vous n'avez pas su voir, donc. Sans quoi vous ne seriez pas ici à me poser des questions. La réponse était sous vosyeux. Du temps de l'Aergewin, lorsque les créatures déferlaient en plus grand nombre que jamais, lorsque l'Homme affrontait des horreurs que les esprits les plus torturés ne sauraient décrire, le pouvoir des demorthèn était plus fort. (...)
- Je suppose que vous n'y êtes pour rien, continua-t-elle. Je ne comprenais absolument pas de quoi elle parlait. Je la regardai avec de grandsyeux, tentant de formuler une réponse. Elle se leva et marcha droit vers moi, sesyeuxdevenus féroces plantés dans les miens. Je sentis que les gardes se rapprochaient. - Vous me semblez bien mal à l'aise, monsieur. (...)
Certains autour de moi s'écartèrent pour aller vomir derrière un buisson. Tout le monde était horrifié, le temps semblait suspendu alors que nosyeuxétaient happés par la scène. Se couvrant la bouche avec leurs mouchoirs, les plus endurcis des hommes d'armes s'approchèrent du corps et l'enroulèrent dans des couvertures. (...)
Ma première réaction fut de me dire que j'avais été tellement marqué par les événements de la matinée que je les revivais. Je fis un pas à l'intérieur, refermai la porte. Je m'y adossai en fermant lesyeux. Faire le vide, oublier ces sensations ignobles. L'odeur de décomposition. Le bruit des mouches. (...)
Penché sur l'encolure de ma monture pour éviter les branches basses, je jetai un coup d'oeil en arrière ; au-travers de la brume et des frondaisons je pus voir de nouveau ces troisyeuxverts. La bête était toujours là. En me concentrant, je pouvais même percevoir sa respiration haletante. (...)Je poussais ma monture au-delà de ses limites. En fait, elle les avait déjà dépassées depuis longtemps, et je craignais qu'elle ne me lâche à tout moment. Mon cheval était hors d'haleine, mais il fallait pourtant qu'il tienne le coup... Je devais atteindre au plus vite le comté de Frendian, et là je serais sauf. Penché sur l'encolure de ma monture pour éviter les branches basses de la forêt, je jetai un coup d'œil en arrière ; au travers de la brume et des frondaisons, je pus voir de nouveau ces trois ...