Les chemins d'Allw
sur Arnheim
Contient : fille (7)(...) L'astroport était en vue et l'aéronef amorçait tout doucement sa descente vers l'une des innombrables pistes. Il faisait complètement nuit a présent, et la jeunefillepouvait apercevoir son propre reflet dans les vitres de la rame. Ses amies ne l'auraient pas reconnue. (...)
Océane mit le masque et ouvrit grand les yeux tandis que la machine relevait son empreinte rétinienne. « Paiement accepté » fit une voix enregistrée. La jeunefilleôta le masque, le tendit au chauffeur en marmonnant un « merci » du bout des lèvres, et sortit du véhicule. (...)
Il devait se sentir coupable d'avoir oublié d'envoyer quelqu'un. Et puis, ça devait lui faire plutôt plaisir que safillevienne lui rendre visite a son bureau. Des années que cela n'était plus arrivé. S'il savait... (...)
Deux cent quarante-septième étage. Ca imposait certainement le respect. Dernham avait gagné du galon depuis la dernière visite de safille, et avait grimpé de quelques dizaines d'étages. Océane ne connaissait pas l'endroit, mais il était tel qu'elle se l'était imaginé : tape-à-l'oeil. Une porte s'ouvrit, à l'autre bout du couloir, et la jeunefillereconnut immédiatement la silhouette bedonnante de son directeur de père. Il lui fit un signe de la main, elle le lui rendit et se dirigea vers lui d'un pas hésitant. (...)
Sa mère avait réagi plutôt mal. Compréhensible, lorsque l'on apprend en une minute par téléscreen que safille, psychopathe, a le doigt sur la gâchette d'un pistolet automatique braqué sur son mari et qu'elle s'apprête a faire sauter un des plus importants buildings de la ville. (...)
Et pour éviter qu'elle fasse trop de bruit autour d'elle en cette période cruciale pour l'avenir de son père, le médecin avait opté pour ce qu'il appelait avec une pointe d'euphémisme « un petit suivi psychologique ». Et hop, direct chez les dingues. La carrière de Papa passait avant. Lorsque leurfilleavait demandé à passer des vacances chez tante Aleen, ses parents avaient accepté avec soulagement. (...)L'appareil avait plongé d'un seul coup vers le sol, découvrant la ville à la vue des passagers. Lumineuse, tentaculaire, la cité de verre, de métal et de néons s'étendait sous les regards de la cinquantaine de badauds indifférents qui remplissaient la rame. Océane regardait tour a tour défiler les buildings et les autres appareils, sentant une lassitude inhabituelle l'envahir. Allw était bien loin. Elle avait souvent contemplé, de sa fenêtre, les lumières nocturnes des milliers de tours de la ...