Vivre en Exil
sur Ballon-Taxi au format (1.6 Mo)
La société exiléenne : Façonné par l'histoire si particulière de sa cité, l'esprit exiléen peut sembler déroutant à un étranger mal préparé. L'exiléen doit combattre quotidiennement la peur originelle de l'obscurité, qu'il commue en farouche croyance envers Administration et l'Ingénierie qui régulent sa vie et ne laissent pas de place, selon lui, au hasard. Aspirant à la liberté, il a toutefois du mal à étouffer en lui le souvenir que sa cité est basé sur la rébellion, celle de ses ancêtres ...Contient : exiléenne (48)Vivre en Exil La sociétéexiléenne: Façonné par l'histoire si particulière de sa cité, l'esprit exiléen peut sembler déroutant à un étranger mal préparé. (...)
Aspirant à la liberté, il a toutefois du mal à étouffer en lui le souvenir que sa cité est basé sur la rébellion, celle de ses ancêtres face à la domination des Anciens. Un cocktail assez détonnant... Un des traits dominant de la sociétéexiléenne, surtout quand on la compare à Forge, est l'absence quasi complète de machisme. Le pragmatisme exiléen joue ici à plein. (...)
Est considéré comme citoyen l'individu qui s'est dûment enregistré auprès d'Administration. Vous êtes alors reconnu comme faisant partie de la communautéexiléenne. Administration est au courant de votre existence, vous êtres légalement fiché, vous disposez de papiers d'identités (une fiche perforée lisible dans tous les chromatographes), vous payez vos taxes si vous êtes soumis à l'imposition, et vous accomplissez d'une manière générale tout ce que la sociétéexiléenneattend de vous : que vous garantissiez la liberté des autres exiléens, que vous respectiez les lois de la cité et que vous ne complotiez pas contre son mode de vie et sa concorde sociale (une définition bien large que Censure a souvent utilisé à son avantage pour réprimer certains mouvements contestataires). En contrepartie, les citoyens exiléens disposent de droits : - Un exiléen est libre de ses actes, de ses mouvements et de ses croyances ou idées, tant que celles ci ne mettent pas en danger autrui ou n'insultent pas les conventions de la concorde sociale (un flou bien pratique). (...)
Tous les autres non-citoyens sont considérés comme des étrangers. Et théoriquement, l'étranger ne dispose d'aucun droit. Bien entendu, la sociétéexiléenneest policée, et ne permet pas que l'on attente gratuitement aux libertés des non-citoyens. (...)
Malheureusement pour les nouveaux arrivants, les procédures d'obtention de la citoyenneté sont longues (Administration oblige) et soumise à une enquête de respectabilité (généralement expédiée, mais parfois suivie scrupuleusement par les membres de l'Obsidienne). De plus, le citoyen en devenir doit pouvoir prouver sa future « utilité » à la communautéexiléenne(imaginez les dérives possibles d'un tel système totalement aléatoire et discriminant)... Mais qu'en est-il vraiment de l'importance de la citoyenneté dans la vie de tous les jours de l'exiléen ? (...)
Depuis l'employé de bureau d'une Maison de Change jusqu'au professeur de quartier ou au petit entrepreneur, toute une frange de la population de la cité a vu son niveau de vie s'élever, suite au développement de l'économieexiléenne. Le bourgeois est obligé de travailler pour vivre, mais il dispose de suffisamment d'argent pour sortir, se divertir et consommer, améliorer son quotidien... Dans les beaux quartiers, il vit dans de belles résidences ingéniériques modernes. (...)
Comprenant l'importance du Continent et les débouchés énormes qu'il représente, des entrepreneurs hardis ont industrialisé tous les aspects de la vieexiléenne: ils ont développé des compagnies de pêcherie, ont crée des entreprises de construction auxquels souscrivent les Ingénieurs... Administration a ainsi affermé à des industriels la production de nourriture. Les maisons de change détiennent une bonne partie de la puissanceexiléenne. L'Union des Maisons de Change régule la monnaie, possède des terrains, et rassemble les forces vives de l'économieexiléenne. Plus fort, les maisons de change sont les empires du crédit : ils prêtent à tous, et même Administration a des dettes. Certaines familles nobles mal reconverties sont des trous financiers. Les maisons de changeexiléennesont même présentes sur le Continent : elles financent les efforts de guerre locaux et de fait assurent là encore la prédominanceexiléenne. Celle ci est donc autant financière qu'artistique, intellectuelle et militaire ! Les barons d'Exil : Les palais des grandes familles nobles dominent la Cité Verticale. (...)
Il existe un grand fossé entre les puissantes familles patriarcales, ceux que l'on appelle les Barons, presque intouchables même par Administration, et les vieilles familles appauvries ou la petite noblesse intégrée à la bourgeoisieexiléenne. Les plus grandes familles nobles exiléennes descendent « officiellement » des Patriarches, ces humains choisis par les Anciens périclitants pour assurer la survie de la cité après leur disparition. (...)
Ce sont les Patriarches qui poussèrent les derniers Anciens dans leurs tombes et érigèrent les bases de la sociétéexiléenneactuelle. On pense qu'ils n'étaient alors guère plus que des chefs des différents clans que formaient la population humaine de la Cité à cette époque antique. (...)
Bien sur, ils s'y ménagèrent une place de choix, puisqu'ils devaient y siéger et disposaient de droits de veto complexes. Mais il fut entendu pour la première fois que l'assembléeexiléenneprimerait dorénavant sur les intérêts personnels des familles. Aujourd'hui, les Patriarches n'ont plus guère qu'un rôle décoratif dans l'existence de la Cité. (...)
On en voit des traces dans l'architecture des palais anciens, prévus pour la Guerre. Tout cela changea avec la réouverture des portes d'airain. L'arméeexiléennefut créée afin de protéger la Cité verticale d'une possible attaque continentale, et les nobles réduisirent leurs armées privées à quelques poignées d'hommes jouant le rôle de gardes du corps et d'exécuteurs privés... » Stevren Iloz, historien. (...)
Puisqu'on ne trouve guère de travailleurs volontaires pour cette tâche dangereuse et exténuante, une bonne partie de ce service est assuré par des condamnés ou des détenus provisoires en attente de jugement. Les subtilités de la justiceexiléenneétant ce qu'elle sont, certains condamnés finissent leur vie dans les conduits de la cité. (...)
Si depuis peu, les lois sociales ont quelque peu crevé l'abcès, il n'en reste pas moins que la multitudeexiléenneest propice à l'explosion. Si les raisons d'un soulèvement populaire peuvent être multiples, l'issue en est toujours la même : les forces de l'ordre interviennent, on boucle le quartier, les ingénieurs coupe les ponts et les passerelles, la maréchaussée ferme les rues et la répression commence... Les dernières grandes grèves datent d'un peu plus de cinq ans. (...)
Une chaudière explose, un chantier s'effondre, une manufacture de tissus brûle et ce sont des dizaines de familles qui peuvent se retrouver endeuillées, sans ressources. La loiexiléenneest toutefois très stricte en ce qui concerne le maintien en fonctionnement des équipements industriels. (...)
Les gangsters peuvent être très audacieux : attaques à main armées et braquages dans les magasins des belles avenues ou les maisons de change, vols de cargaisons sur le port et de marchandises dans les hangars, attaques audacieuses contre des transporteurs de fonds. Une des grandes modesexiléenneest l'enlèvement avec demande de rançon. Le crime organisé existe en Exil : plusieurs familles de criminels règnent sur la prostitution, le jeu, la drogue, le racket... La plupart se cantonnent à un quartier ou une série de blocs. (...)
Dans les usines, les chaufferies ou la cité machine, la chaleur et l'humidité entraînent des maladies pulmonaires, des infections et surtout des parasitoses (de la peau comme les « vers de Sèche » translucides qui dévorent lentement les chairs ou des champignons parasites qui s'attaquent aux yeux, rendant aveugle leur victime s'ils ne sont pas traités suffisamment tôt). La pire maladieexiléenneest connue sous le nom de Mort Blanche. Elle eut une sinistre réputation tout au long des précédentes décennies. (...)
Les autres sont enfermées dans des cellules spartiates, voir entravés avec des chaînes fixées au mur s'ils sont incontrôlables. La technique psychiatriqueexiléenne, en est encore à ses balbutiements, mais les médecins pratiquent de très nombreuses expériences, certaines inhumaines. (...)
Toutefois, si les membres de la classe moyenne sont en grande partie clients d'une des grandes Maisons de Changeexiléenne, la classe populaire compte encore beaucoup sur la conservation artisanale (dans un matelas, une boîte à biscuits ou une chaussette) des espèces sonnantes et trébuchantes. L'unité de base est la Valeurexiléenne, abrégée en VE). Elle fut autrefois indexée sur le prix du pain de champignon, base de l'alimentationexiléenne. Ainsi, grosso modo, une Valeur équivaut à une miche de gros pain. Elle est subdivisée en centimes. (...)
Bien entendu, le poisson, ramené des pêcheries flottantes, est l'une des constantes de l'alimentationexiléenne. Il est consommé frais, ou séché et salé. Broyé et reconstitué, il se consomme en pains, en galettes ou même en biscuits. (...)
Ils poussent dans des champs de moisissures un peu partout dans la cité. Par exemple, la société Serpiton et Compagnie, une entrepriseexiléenne, les fait pousser à la pénombre, sur des racks installés sous les grandes passerelles. Mais la plupart sont cultivées dans d'énormes serres hydroponiques, ainsi que certains céréales dont on fait les gruaux. (...)
Aujourd'hui, avec la bouillie de champignons et l'hydroculture, la ville est presque autosuffisante et le spectre de la famine semble écarté. La technologieexiléenne: La technologie d'Exil est un mélange étrange d'archaïsmes flagrants et de modernisme éclairé. (...)
Les androïdes : « I prefer the term synthetic person, myself » Bishop, Aliens L'une des dernières innovationsexiléenneest la création de machines bipèdes, capables d'agir comme l'humain. Si les créateurs préfèrent le terme d'androïdes, pour les exiléeens, il s'agit d'automates. (...)
La survivance de ce mode de transport archaïque et pourtant très prisé reste un sujet de colère pour la plupart des ingénieurs, qui voient là un frein énorme à la mécanisation de la Cité, sans compter que les chevaux sont importés à grand frais du continent. Une race de chevaux petits et malingres s'est particulièrement bien adapté à la vieexiléenne. Une loi a obligé les écuries à être commune à chaque bloc d'habitation, afin de tenter de circonvenir aux problèmes de fourrage et d'odeurs. (...)
Mais cela risque de changer. Florian d'Estremances est le premier à miser sur la voie aérienne. Puisque les ballons de l'arméeexiléenneont prouvé la possibilité de passer les Portes d'airain, il n'y a, après tout, aucune raison pour que des nefs civiles n'empruntent pas le même chemin. (...)
En ce qui concerne l'opéra, la mode est aux opéras guerriers de l'Empire de Kalgarl : d'énormes représentations avec des centaines de figurants et une débauche décadente de décors somptueux. Bien entendu, la visionexiléennede la culture kalgarlienne est incroyablement romantique et passionnée, et ne ressemble en rien à la réalité. (...)
Dans un cabaret, on mange et on boit, on discute dans des alcôves privées, on profite du spectacle, on joue à des jeux d'argent dans les arrières salles enfumées où on se procure des produits illicites... La pègreexiléenneest très présente dans ce milieu, cela va sans dire. Les estaminets et les gargotes sont le coeur des quartiers populaires. (...)
L'Obsidienne est le bras armé de Censure et du Consistoire. Elle est chargée de la protection de la sociétéexiléenne, à la fois « contre l'extérieur et contre elle-même ». Pour l'extérieur, les efforts des obsidiens se tournent naturellement vers les nations continentales. (...)
Le plus inquiétant reste sans doute le fait- que l'Obsidienne dispose de plusieurs de ces « agents »... Justice et emprisonnement : La justiceexiléenneest dure et souvent expéditive. C'est sans doute la branche d'Administration qui fonctionne le plus rapidement et le plus efficacement. (...)
Personne ne sait vraiment où sont emprisonnées les proies de l'Obsidienne... Les condamnations en Exil sont très variables, mais le système pénal est dur, ne laissant que peu de répit à la récidive. Cela n'empêche toutefois pas la criminalitéexiléenned'être endémique. Pour certains délits mineurs, les châtiments corporels, comme la bastonnade ou le fouet sont encore de mise, dans un but « d'édification des masses ». (...)
L'électricité relève toujours pour les forgiens du domaine de la magie : on s'éclaire toujours à l'huile, bien souvent animale. L'automatisationexiléenne, ses intelligences mécaniques ou ses moyens de communication sont incompréhensibles pour les continentaux, tout comme les techniques de manipulation scientistes. (...)
L'acier produit sur Forge est de qualité bien inférieure à celui provenant d'Exil, et les continentaux maîtrisent encore mal son emploi raffiné : les navires d'acier exiléens ne connaissent pour l'instant aucun rival sérieux. La conquête des airs reste une prérogativeexiléenne. Les armes de la Cité Lunaire sont plus rapides, plus légères, plus fiables et plus mortelles. (...)
C'est bien entendu une cour décadente, qui ressasse son glorieux passé et ses anciennes conquêtes, et qui s'enfonce dans la jouissance forcenée sans limites... La dernière mode, s'habiller et vivre à la façonexiléenne, fait fureur. Les intrigues de cour sont légion. Les derniers restes du trésor impérial sont dévorés par cette vie de cour, ces réceptions et ces bals sans fin. (...)
Du coup, l'Empereur est obligé d'affermer à des étrangers (et notamment aux puissantes maisons de changeexiléenne, pourtant officiellement honnies) l'exploitation de ses très nombreuses mines, le commerce de son poisson, de ses fourrures... La situation financière de l'Empire est désastreuse. (...)
Depuis Kelson, l'Empire exporte principalement poisson, fourrures, et matières premières (bois, minerai de fer, or, diamants)... Tout le reste et surtout tous les produits manufacturés que l'Empire est incapable de produire doivent être importés, ce qui renforce la suprématieexiléenne... Keryana : Aussi appelée la ville des Vents, c'est la dernière trace de civilisation avant les steppes glacées du Nord, arpentées seulement par les chasseurs des glaces. (...)
Il a longtemps espéré pouvoir convaincre Septemer, par le biais de son fils, de l'importance de mettre en oeuvre des réformes économiques et sociales, mais son influence se réduit de plus en plus. On l'accuse d'être un « exiléen d'adoption », et il est vrai que la présenceexiléenneen Kargarl lui est dû : c'est ainsi grâce à lui que l'Empire a pu se doter de véhicules d'assaut ferroviaires exiléens. (...)
Ainsi, le servage a été totalement aboli. L'expansion autrelloise reste flagrante : sous l'impulsionexiléenne, le territoire s'est modernisé. La flotte autrelloise, qui a adopté la vapeur et l'acier, est plus puissante qu'auparavant. (...)
Ils sont depuis devenus « l'arrière cour de la Cité Lunaire ». En effet, les Duchés ont été les plus réceptifs aux capitaux et à l'influenceexiléenne. Nombreux sont les barons d'Exil qui ont acquis une forteresse au pied d'un village reculé des criques des Duchés. (...)
Le pouvoir n'a pas hésité à sacrifier ses traditions, anéantissant d'anciennes lignées jugées trop conformistes afin de renforcer les pouvoirs des entrepreneurs innovants. Misant tout sur un développement industriel inspiré par l'économieexiléenne, l'accent fut mis sur la formation d'ingénieurs compétents et l'encouragement des investissements dans l'industrie lourde. (...)
Ainsi, les cuirassés terrestres alignés en masse par les sostriens sur les champs de bataille sont-ils issus de l'ingénierieexiléenne. Les Maisons de Change ont en fait soutenu par leurs liquidités les fulgurants progrès industriels de la petite nation, s'assurant ainsi un pouvoir occulte précieux dans cette région continentale traversée de violents soubresauts. (...)
En effet, Talbes est une nation conservatrice et protectionniste qui garde jalousement ses traditions. Elle est notamment rétive à toute intrusionexiléenneet sa société jugée décadente et frappée de folie destructrice, même si la politiqueexiléennede concorde sociale recoupe assez bien les conceptions de la monarchie parlementaire talbienne. Quelque villes : Carselles : C'est la capitale du royaume, la ville qui traditionnellement ouvre les portes de ses larges remparts au prince talbien lorsque celui-ci vient prendre la couronne lors de sa cérémonie d'investiture. (...)