Vivre en Exil
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La société exiléenne : Façonné par l'histoire si particulière de sa cité, l'esprit exiléen peut sembler déroutant à un étranger mal préparé. L'exiléen doit combattre quotidiennement la peur originelle de l'obscurité, qu'il commue en farouche croyance envers Administration et l'Ingénierie qui régulent sa vie et ne laissent pas de place, selon lui, au hasard. Aspirant à la liberté, il a toutefois du mal à étouffer en lui le souvenir que sa cité est basé sur la rébellion, celle de ses ancêtres ...Contient : forces (7), forcés (2)(...) Les maisons de change détiennent une bonne partie de la puissance exiléenne. L'Union des Maisons de Change régule la monnaie, possède des terrains, et rassemble lesforcesvives de l'économie exiléenne. Plus fort, les maisons de change sont les empires du crédit : ils prêtent à tous, et même Administration a des dettes. (...)
Si les raisons d'un soulèvement populaire peuvent être multiples, l'issue en est toujours la même : lesforcesde l'ordre interviennent, on boucle le quartier, les ingénieurs coupe les ponts et les passerelles, la maréchaussée ferme les rues et la répression commence... Les dernières grandes grèves datent d'un peu plus de cinq ans. (...)
Depuis, le territoire impérial n'a jamais cessé de se réduire, malgré les incessantes guerres menées par le pouvoir de Nimrod pour conserver ses prérogatives impériales. Aujourd'hui, l'ancien Empire n'est plus que l'ombre de lui même. Menacé par desforcescentrifuges à l'intérieur, battu en brèche par les nations du continent, il s'est replié au delà de ses frontières nordiques historiques. (...)
L'assassinat de son fils unique, Antecer, par un sécessionniste de l'Est l'a rendu ivre de douleur et de rage. Il a renforcé les mesures policières et entend mener une guerre sans merci contre lesforcesanti impériales. Le problème de sa succession le rend littéralement fou. L'homme qui traînait dans sa jeunesse une réputation de noceur et de chasseurs de jupon exalté s'enfonce de plus en plus dans un rigorisme moral particulièrement acerbe. (...)
Les mouvements contestataires sont très nombreux, et tendent à désorganiser le royaume : sabotages, actions terroristes... Censure et pouvoir policier sont donc toujours présents. Dans les confins de l'Est, desforcesnationalistes centrifuges se font très dures, soutenues par les agents sostriens. La région maritime, à l'Ouest, est pratiquement coupée du reste du Royaume par les chaînes de montagnes, et affichent logiquement de très fortes velléités d'indépendance, en raison notamment de ses liens avec la Ligue des Duchés. (...)
Aucune voix contestataire n'est admise, et les fautifs sont placés dans des camps d'internement ou condamnés à travailler nuit et jour dans des ateliers de travauxforcés. La paranoïa est complète : la police secrète veille, les autorités encouragent les dénonciations, tout ce qui se ressemble a un mouvement social est réprimé dans le sang. (...)
Malheureusement pour le pouvoir sostrien, cette politique d'acier commence à tourner à vide : les rendementsforcésplafonnent et le peuple démoralisé commence à secouer ses chaînes, malgré les répressions. Totalement rétif à toute forme d'assouplissement, le pouvoir central n'y répond que par la force. (...)
Beaucoup de peuples, beaucoup de langues, une grande fragilité économique, et la menace constante de la Sostrie voisine font du pouvoir républicain une volonté difficile à maintenir en place. Les troubles continuent à se manifester. Desforcesindépendantes refusent le groupement sous la bannière d'Autrans, tout comme elles refusent l'établissement d'une langue nationale et l'harmonisation des lois. (...)
Nichés dans des vallées encaissées, les habitants de ces rudes provinces ont sur Forge une mauvaise réputation : tous comme les anciens duchés qui forment aujourd'hui la république d'Autrans, les Royaumes Rouges étaient traditionnellement un réservoir deforcesarmée mercenaires réputées pour leur efficacité et leur sauvagerie. C'est aujourd'hui une région tampon fortement agitée, qui n'hésite pas à harceler les duchés d'Autrans limitrophes. (...)